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Journées Européennes du Patrimoine 2016 au Château Éphémère

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Journées nationales de valorisation du patrimoine. Portes ouvertes du Château, visites guidées, ouverture des ateliers d’artistes et du Vanderlab (FabLab), jardinage au potager (avec les Incroyables Comestibles), flâneries et performances artistiques.

Programme 

Samedi 17 septembre 

12h:00 – 14:00 : Brunch au restaurant In Tempo sur réservation : RESTAURANT@INTEMPO78.COM / XX euros par personne (prix à confirmer).

14:00 – 15:30 : « Le Pont de Carrières à Poissy ». Conférence menée par le C.E.H.A (Cercle d’Études Historiques et Archéologiques de Poissy).

15:30 – 18:00 : Toy Stroy (Performance électronique) – Grand studio, L.e.d / Doriane Wotton (Installation numérique)

Dimanche 18 septembre

12:00 – 14:00 : Brunch au restaurant In Tempo sur réservation : RESTAURANT@INTEMPO78.COM / XX euros par personne (prix à confirmer).

14:00 – 17:00 : Atelier « Parents-enfants » : Venez réaliser des objets D.I.Y en vous appuyant sur nos machines outils numériques de notre atelier le Vanderlab (notre Fablab) !

Gratuit, sur réservation : ELODIE@CHATEAUEPHEMERE.ORG

14:30 – 18:00 : Toy Stroy (Performance électronique) – Grand Studio, L.e.d / Doriane Wotton (Installation numérique.), Gosh Cie (théâtre numérique).

Accès gratuit

Bar

Parking

 


Rendez-vous avec Module en off du Mirage Festival 2017

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Module Mirage Festival Lyon
 

Proposé dans le cadre des journées européennes du patrimoine et du lancement de saison des Subsistances mais également afin de patienter avant la 5eme édition du Mirage Festival qui si tiendra en mars 2017, un nouveau rendez-vous numérique fait son entrée en septembre à Lyon. « Module » est né de l’envie d’une collaboration “hors-festival” entre le Mirage Festival et Subsistances. L’évènement accueillera notamment des artistes affiliés et partenaires créatifs du festival.

L’équipe de Mirage nous invite à découvrir en accès libre, l’installation lumineuse Hara (une production Tetro+A), un mini salon de réalité virtuelle (en collaboration avec FLAIR studio) ainsi que Prism le live audiovisuel de 9th Cloud et Cyril Meroni (Crossed Lab).

Dans la tradition japonaise, le HARA est le siège des émotions et la partie profonde de l’être sensible. C’est aussi la source principale du souffle vital. C’est cette essence spirituelle, cette vitalité séminale que Guillaume Marmin et le compositeur Frédéric Malloreau ont voulu restituer à travers une projection de matière-lumière immersive, une expérience intérieure empruntant à l’hypnose, à la contemplation active, à la physicalité du son et à notre soif d’abstraction.


HARA — installation immersive, Guillaume Marmin & Frédéric Malloreau 

PRISM est une création audio visuelle unique, entre performance, live électro et ciné-concert spatialisé. Projetée sur une surface originale, un écran hexagonal, la « matière image » est ici aussi vivante que la musique. En totale communication, l’une influence l’autre, et inversement. Le son, les lumières créées sur la scène se mélangent au film, dessinant un jeu d’influence entre l’image et le son et une dialectique entre le film et l’histoire montrée et la musique jouée en live.
 


PRISM Trailer from CYRIL MERONI 

En grande première, et en écho à la biennale de la danse, sera présentée également la performance Ascension de Thomas Pachoud, une œuvre chorégraphique et véritable voyage dans le corps et l’esprit jusqu’à un état d’exaltation, transcendant le temps et l’espace.


Ascension from IKARI 

Un workshop d’initiation au développement d’applications vidéo ludiques "Appli créative", sera proposé par Nathanaël Tardif (designer interactif et illustrateur scientifique) dans le cadre de la saison des workshops « Décodages». Au cours de cet atelier, les participants s’initieront à HaxeFlixel, technologie libre et open source basée sur le langage de programmation haxe. (Gratuit sur réservation).
 

www.miragefestival.comwww.les-subs.com | FB Event

Les Subsistances
8 bis Quai St Vincent, 69001 Lyon, France

 

 

Explorations transmedia à la Gaîté lyrique

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I LOVE TRANSMEDIA

La 5ème édition du festival I LOVE TRANSMEDIA se tiendra à La Gaîté lyrique du 29 septembre au 2 octobre 2016. 

Depuis 2011, l’association Transmedia Immersive University œuvre à la promotion des écritures et projets transmedia. L'émergence de ces nouvelles approches est l’occasion d’impliquer une pluralité d’acteurs d’origine disciplinaire variée, audiovisuel, jeu vidéo, web, spectacle vivant, L’association se veut comme un lieu de rencontre entre les professionnels des médias, de l’audiovisuel, du jeu vidéo, et plus généralement du secteur du divertissement.

Le festival I LOVE TRANSMEDIA fait découvrir la création numérique et suscite des réflexions et des débats sur les évolutions à l’œuvre au sein des industries culturelles à l’heure du numérique.  Au programme cette année : VRtigo, une exposition 100% réalité virtuelle réalisée en collaboration avec le Centre Phi à Montréal, Future of Storytelling à New York, et le Paris Virtual Film Festival du Forum des Images, du cinéma interactif, le retour des projets étudiants TIU Lab, une Nuit Blanche Paris très électro avec French Waves et des webséries venues du Festival Séries Mania, des conférences discutées lors d'échanges menés par les professionnels du secteur, autour des mutations à l'oeuvre dans les industries créatives de la danse au théâtre, de la bande dessinée aux jeux vidéo...
 

Teaser I LOVE TRANSMEDIA 2016

Réalité virtuelle, webséries, concerts augmentés, livres interactifs… À l’heure du numérique, la création se conjugue au pluriel, amenant des acteurs de tous horizons à se rencontrer et à collaborer. Durant 4 jours, le festival I LOVE TRANSMEDIA sera le carrefour d’échanges et d’expérimentations entre l’audiovisuel, le jeu vidéo, les arts visuels, le spectacle vivant et le web.
 

I LOVE TRANSMEDIA
Le festival de la création numérique
Du 29 septembre au 2 octobre 2016
Gaîté lyrique

I love transmedia gaité lyrique

Entrée libre dans la limite des places disponibles

Réservation conseillée pour l’exposition VRtigo et pour les projections
Ouverture de la billetterie à partir du 20 septembre
Informations et réservations : ilovetransmedia.fr  et FB Event

 

Les arts numériques à Rennes, c’est Maintenant !

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Maintenant festival 2016

Enfin, c’est aussi (et surtout) du 07 au 16 octobre prochain dans la capitale Bretonne, et ses alentours ! Une édition 2016 extrêmement attendue, qui dévoile enfin son programme sous une identité visuelle originale, et promet de belles découvertes et des (re)trouvailles inespérées. Avec de nombreuses thématiques pertinentes, trois nuits électroniques et une centaine d’artistes répartis sur 25 lieux, à Rennes même et hors les murs, Maintenant hausse le ton et ne cache pas son ambition.

Festival renommé, mais aussi laboratoire de la création contemporaine, qu’il s’agisse d’art (numérique) ou de musique actuelle, Maintenant est devenu un rendez-vous immanquable pour tout curieux désireux de découvrir des œuvres et des démarches innovantes, poétiques et inédites. Un message que toute l’équipe du festival fait passer en offrant cette année une carte blanche à l’artiste Katie Scott, dont les curieuses planches anatomiques fantaisistes et symboliques ornent les affiches et flyers de l’édition 2017. Une identité visuelle original, voir anachronique (et c’est tant mieux !) qui impose ce festival  comme un temps fort des arts hybrides, des formes mutantes, à la fois dans l’ère du temps et totalement intemporel. Intéressant non ?

Maintenant, place à la musique !

Forte d’une programmation musicale aussi pointue qu’audacieuse, le festival Maintenant est aussi le rendez-vous incontournable des artistes que l’on a peut l’occasion de voir ailleurs. Un rôle de défricheur, que l’évènement assume totalement, entre pure électro et musique de recherche électroacoustiques, Maintenant offre aux amateurs un large panel de genres et expériences musicales. On goûtera particulièrement à Ambiance Electronique qui propose la découverte de jeunes talents, artistes, DJ et producteurs émergents (Petit Prince, Garesud, Kablam, Abile, Cats Soiled, Kong, Pura Pura, Gidge, Calcuta B2B Gigsta, etc.), mais aussi les Headphones Sessions, parcours sensible permettant de découvrir les lieux insolites de la ville tout en écoutant des artistes électroniques (Iroskin, Ymothep, etc.), et les Brunchs en musique (Brunchs Electroniques). Les plus attendues bien évidemment seront les Nuits Electroniques, avec au programme des artistes internationaux comme André Bratten, Pearson Sound, Avalon Emerson, la new yorkaise Aurora Hala, la berlinoise d’origine russo-israélienne Dr. Rubinstein, la rennaise Aube, la pointure Ben Ufo ou Lela Wilikens. A noter également la présence du français Jackson, dans le cadre d’Expérience (Expérience 5, Vendredi 14.10 / Théâtre du Vieux-Saint-Étienne).


JACKSON - Light Metal Music
 

Maintenant, place aux filles !

Remarquable également pour cette édition, la place prédominante d’artistes féminin cette année. Avec, en plus des artistes électro citées plus haut (dont une Nuit Électronique à l’affiche 100% féminine), la présence notable de La mexicaine Lokier avec son esthétique singulière, entre goth – post punk et techno, mais également au niveau plastique, avec la présentation des œuvres de l’autrichienne Amanda Parer, et ses inquiétants lapins géants, symbole de destruction, qui prend à contrepied l’imagerie supposément « cute » de cet animal fétiche de l’imaginaire enfantin


Intrude by Amanda Parer

La série Expériences (Expérience 2), verra aussi la violoncelliste Julia Kent (qui accompagne entre autre des artistes aussi divers que Swans ou Antony & the Johnsons) présenter sa musique sauvage et mélancolique accompagnées de traitements électroniques.


Julia Kent - Flag of No Country

Toujours pendant Expérience (Expérience 7), la suédoise Klara Lewis, 23 ans et déjà deux albums au compteur sur le label autrichien Mego (Pita, Fennesz, Jim O’Rourke…), présentera son univers sonore unique, sous influence James Brown, Aphex Twin ou Portishead. La Nuit Papier 2.0, autre spécificité du festival Maintenant, accueillera quand à elle la néerlandaise Lola Gielen qui présentera une installation sonore à base de billes manipulables par le public novice, comme par les musiciens.


Neo, A music instrument everybody can play

Une belle programmation féminine donc, qui fait honneur au mélange des genres. Mais qu’attendre de plus d’un département portant le nom déjà « transgenre » d’Ille-et-Vilaine !?
 

Maintenant, c’est au tour de l’art numérique

Yasuaki Onishi festival maintenant
Yasuaki Onishi, Reverse Of Volume
 

Le festival Maintenant, c’est aussi treize installation et expositions disséminées un peu partout dans la métropole rennaise. Parmi celle-ci, on retiendra les fantomatiques lapins d’Amanda Parer (Intrude, du 9 au 16.10 au Mail François Mitterrand), le terrain de jeu sonore de Polyphonic Playground (du 7 au 16.10, Salle de la Cité), le paysage abstrait en relief inversé de Yasuaki Onishi (Reverse Of Volume, du 4 au 30.10, Les Champs Libres) ou encore l’impressionnante mécanique hurlante et alien de Parsec par Joris Strijbos & Daan Johan (du 7 au 16.10 au Théâtre du Vieux St-Étienne), l’autre mécanique, émouvante et fragile celle-là, de De choses et d’autres du québécois Samuel St-Aubin (du 7.10 au 3.12, MJC Le Grand Cordel), sans oublier la ville imaginaire Smart City par Bérengère Amiot, Uluce(Collectif Recif) et Logik_ par E. Lacombe & P. Bouisset,également présenté au festival Scopitone quelques semaines avant. Maintenant c’est aussi la plateforme d’expression des Makers, bidouilleurs et autres artistes du détournement et de l’innovation. Des tendances et des scènes que l’on retrouvera aussi avec  Nuit Papier 2.0 ou l’atelier SmartMômes & Radio Orchestra.


POLYPHONIC PLAYGROUND  installation interactive musicale  by Studio PSK developée en collaboration avec  Reeps One et the Fashion Space Gallery


PARSEC from Joris Strijbos


Takami Nakamoto/Sebastien Benoits 'REFLECTIONS' Medley

Plus que jamais Maintenant, se veut le reflet de la création contemporaine. Un polaroid de la créativité du 21ième siècle, qui ne se limite pas à capturer les instantanés généralement associés à l’esprit d’un festival (à base de musiques électroniques et de performances artistiques numériques), mais s’ouvre à d’autres formes expérimentale et traduit une véritable philosophie, une volonté de partager et de faire découvrir de nouvelles expériences. Pourvu que ça dure !

Maxence Grugier
 

Digitalarti Media est partenaire de Maintenant 2016

Site web | FB Event | Tickets | Programme
 


Festival Maintenant art numérique

 

LES VEILLEURS D'IMAGES / PHOTOPHORE 2016

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LES VEILLEURS D'IMAGES _ Performance audiovisuelle

Prochaine date : samedi 15 octobre 2016 à 20h
Dans le cadre du festival Photophore 2016 (Tremblay en France)

Infos : http://mjccaussimon.fr/?Les-Veilleurs-d-images
Site internet : https://stephane-privat.com/…/01/08/les-veilleurs-dimages-2/

Les Veilleurs d’images est une performance audiovisuelle qui prend un personnage de l’homme à la caméra et qui s’inspire également de la figure du preneur d’images imaginée par Fernand Deligny. À partir d’archives personnelles glanées au fil du temps et de quelques images de chevet (tirées des films Le Miroir, Stalker, Le Tempestaire ou encore Les Yeux sans visage), cette performance se décompose en sept poèmes visuels dédiés aux récits des preneurs d’images et à l’infinitif camérer.

2015 - 2016
Performance A/V et Poèmes visuels de Stéphane Privat
Musique de Jacques Chevrel jacqueschevrel.bandcamp.com
1 personne sur scène
Projection vidéo : 16/9, coul. et n&b, 720p
Durée : 40 minutes
Première présentation : 10 octobre 2015, festival LUX !, ancienne usine Rhodiacéta, Besançon
Avec le soutien de Vision'R vision-r.org
Dossier de presse

12ème édition du Festival international des Arts multimédia GAMERZ

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festival GAMERZ
 

Le festival international des Arts Multimédia GAMERZ revient pour sa 12e édition à Aix-en-Provence du 4 au 13 novembre 2016 et propose un parcours d’expositions, entièrement gratuit, pensé comme un espace de liberté, de réflexion et de jeu autour de créations post-modernes.

Axé sur les pratiques numériques dans la création contemporaine, le festival proposera une sélection de travaux et d’installations jonglant avec des notions d’univers simulé et des esthétiques issues des nouvelles fabriques numériques.

Ce circuit placera sur le devant de la scène des créations qui ne sont actuellement que partiellement archivées et peu diffusées, offrant un panorama de ces nouveaux dispositifs artistiques parfois alternatifs et subversifs et qui, au-delà des aspects récréatifs et culturels, éveillent des réflexions sur les métamorphoses de notre société.

Cette année, près de 50 artistes internationaux présenteront des installations multimédia dans 5 lieux culturels entre Aix-en-Provence et Marseille. 

Expositions, performances, rencontres, conférences, ateliers et concerts alimenteront une programmation riche et novatrice à la frontière des arts et des technologies en téléportant le public au cœur de ces nouvelles formes d’expression.

Du 4 au 13 novembre 2016
Aix-en-Provence - Marseille

Expositions – Performances – Rencontres – Ateliers - Concerts
Entrée libre et gratuite

Site internet bientôt disponible : www.festival-gamerz.com

TodaysArt 2016 | Public Under Construction

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TodaysArt festival

Rendez-vous incontournable de la culture digitale, TodaysArt a été fondé en 2005 par Olof van Winden. Ce festival d'arts numériques (performances, expositions, installations) a su garder un lien étroit avec la musique électronique dans son aspect expérimental et visuel. L'édition 2016 de TodaysArt, qui se déroulera le 23 et 24 septembre, est placée sous le signe de l'espace public, des lieux et des défis urbains à venir (Public Under Contruction).

Fidèle à sa ligne directrice, TodaysArt 2016 reste résolument transdisciplinaire et accueille aussi bien des artistes et des musiciens que des chercheurs ou des architectes. En témoigne, notamment, la tenue d'un symposium aux multiples ramifications. À commencer par la thématique qui donne son nom à cette cuvée 2016 : Public Under Construction. Sont invités à débattre sur ce sujet : Michiel van Iersel (Failed Architecture), Elma van Boxel + Kristian Koreman (ZUS), Koert van Mensvoort, Paolo Patelli + Giuditta Vendrame (La Jetée), Ruimte voor de Stad, Joris Wijsmuller et Willem Andree. Postulat : plus de la moitié de la population mondiale vit désormais en ville. Dès lors, de nouvelles problématiques apparaissent autour des questions de l'environnement, des infrastructures, du protocole de décisions, de la notion d'espace public, etc. Des questions qui surgissent de manière plus aiguë encore lors de réaménagement ou de reconstruction, comme c'est le cas actuellement à La Haye.


Dutch Profiles: ZUS Zones Urbaines Sensibles

Autres sujets de discussions portées notamment par WeAreEurope (une structure réunissant d'autres festivals transdisciplinaires, dont Sonar, European Lab Forum, les Nuits Sonores, Elevate, Resonate…) : la liberté et la neutralité d'Internet (Decentralize!), les technologies innovantes pour les performances sonores (Novel Tools for Sonic Manifestations), la création artistique et la recherche spatiale (Art, Astrospace and Moon Mars)… De nombreux ateliers et rencontres sont également prévus, notamment autour des nouvelles tendances et des musiques électroniques (Emerging Artists et New Emergence #4). Des projections permettront, entre autres, de découvrir les films de Margaret Haines (The Stars Down To Earth, une sorte de néo-mythologie aux accents prophétiques), du collectif PWR (Foreign Drive) et Superflux (Drone Aviary, qui nous donne un avant-goût du futur immédiat à l'ère des drones, dans un style à la Person Of Interest).


Drone Aviary from Superflux

Et puisque l'on parle de drone, signalons parmi les installations et performances, Drone Shadow de James Bridle qui tracera à échelle la silhouette du Reaper, le drone de combat développé par General Atomics qui sème actuellement la mort dans les zones tribales du Pakistan.

art drone
A lire sur le sujet: L'art du Drone La mode actuelle du drone lui permet à la fois de trouver un nouveau support technologique matériel, mais aussi de réfléchir à un positionnement militant repensé dans le contexte géopolitique actuel.

En écho, Pedro Reyes propose de recycler les armes (Turning Weapons Into Instruments). Originaire du Mexique, cet artiste récupère, soude et transforme des pistolets-mitrailleurs en instrument de musique ou en automate musical.


Turning Weapons Into Instruments

Poursuivant sur la thématique de l'espace public, Paolo Patelli & Giuditta Vendrame (La Jetée) s'amusent des déambulations de la foule et relèvent la "dimension cachée" de nos comportements dansFriction Atlas. Une intervention qu'ils mèneront dans un square. Très attendu, Francisco López — maître absolu dans le domaine de la musique électronique expérimentale, qu'elle soit minimale et/ou naturaliste, abstraite et/ou immersive, etc. — fera vivre une expérience sonore au travers de bruits et sons collectés auprès de 250 artistes et créatifs pour ce projet collaboratif baptisé audio-DH: sonic manifestation.

Autre performance audio-visuelle également très attendue : Entropy. C'est sans doute la pièce qui symbolise le mieux la transversalité du festival puisqu'elle réunit des musiciens, des scientifiques, des vidéastes et des informaticiens. Cette performance audio-visuelle immersive, présentée en avant-première, sera assurée conjointement par Dopplereffekt (son), AntiVJ (visuels) et Elie Zananiri (code), et mettra en scène des données cosmiques recueillies auprès d'astronomes réputés qui participent activement à ce projet.

entropy
Simulation de scénographie du projet Entropy

entropy nasa

C'est donc une histoire tri-dimensionnelle et sonore du cosmos. En termes d'expérience géométrique et de "space-techno", le live-set du duo franco-japonais Nonotak devrait une fois encore séduire par sa maîtrise technique. De même que le ballet de particules orchestrées par Hiroaki Umeda (Intensional Particle) sur fond de microscopic-music acérée.

Musique fragmentée, encore, avec Julien Bayle et son IDM noisy, mais synchrone avec un nuage atomisé de data (sig.term). Là aussi, il s'agit d'une présentation en avant-première. Plus intimiste, Myriam Bleau jonglera avec des verres sur une interface rétro-éclairée, renouvelant ainsi une pratique vieille comme le cirque (autopsy.glass), ainsi qu'avec des toupies (Soft Revolvers)…

Soft Revolvers
Lire l'interview: Myriam Bleau : Révolution soft au sein des arts numériques

Enfin, dans un esprit plus festif, Pantha du Prince proposera une version audio-visuelle transformée de son dernier opus The Triad, suivi par Nathan Fake pour le versant "club" du festival, ainsi que Paula Temple dans un set que l'on pressent bien dark-tek… Ceci n'est, bien sûr, qu'un petit aperçu de la programmation de cette édition 2016 de TodaysArt.

Lityin Malaw
 

TodaysArt 2016
23 et 24 septembre
La Haye, Pays-Bas

TodaysArt 2016 Website | FB Event | Programme 

 

 

Le salon Experimenta annonce les nouveaux usages artistiques du numérique

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Experimenta 2016

Du 6 au 8 octobre prochain, la sixième édition du salon EXPERIMENTA, porté par l’Atelier Arts Sciences de Meylan, le CEA et l’hexagone Scène Nationale va ouvrir ses portes à la Maison Minatec de Grenoble. Avec une ambition renouvelée, celle de montrer ce que la rencontre entre les dernières technologies et la création artistique peut inventer de surprenant, de décalé mais aussi de prometteur en termes de nouveaux usages.

La création artistique n’est pas insensible aux avancées de la recherche technologique. C’est à partir de ce postulat que le salon EXPERIMENTA dévoile chaque année de nouveaux dispositifs au carrefour de la science et de l’art, dans le sillage des actions de développement/création hybride de l’Atelier Arts Sciences, une plateforme de recherche commune à l’Hexagone Scène Nationale et au CEA, œuvrant au croisement des mondes artistiques, scientifiques, technologiques et industriels.

Si une quinzaine d’équipes extérieures viennent cette année encore présenter leurs projets en cours ou déjà réalisés, au cours de trois journées portes ouvertes organisées à l’invitation de la Maison Minatec et de son campus d’innovation unique en Europe, six dispositifs sont eux directement créés en collaboration avec des scientifiques du CEA. Une manière de témoigner de l’originalité du dispositif de l’Atelier Arts Sciences, avec ces temps de résidence et de recherche partagés entre artistes et scientifiques autour d’un projet commun, permettant l’établissement de véritables passerelles de réflexion et de création entre les deux domaines.


EXPERIMENTA 2016par Atelier-Arts-Sciences

23 projets arts sciences tous azimuts

Au total, ce sont donc 23 projets arts sciences qui vont être présentés cette année sous forme d’installations, de performances et d’ateliers, dans des approches aussi multiples que l’Intelligence Artificielle, la réalité virtuelle, l’internet des objets, les bioressources, les nouvelles narrations, les questions d’énergie ou du big data. Plusieurs conférences et tables-rondes viendront étayer les échanges, largement axés sur un principe de médiation, avec des thématiques comme les relations entre artistes et intelligence artificielle, le comportement de ces mêmes artistes face à l’explosion des « mégadonnées » ou les nouvelles narrations en matière de réalité virtuelle.

Comme chaque année, les dispositifs permettent de visualiser les nouvelles possibilités technologiques interactives, au propre – l’activation de séquences musicales via un système de suivi oculaire du Partition(s) d’Anthony Rousseau – comme au figuré – les nouveaux rapports de captation/représentation autour du dessin et du papier portés par des œuvres comme À Main Levée de Pauline de Chalendar ou Aïdemd’Ezra.


Partition(s) - Test n° 1 from Anthony Rousseau 

TEASER - À main levée - Pauline De Chalendar - installation 2015 from Web Fresnoy 

Mais les thématiques sociétales autour de l’écologie (la transcription du flux des océans du To record Water During Days de Javiera Tejerina-Risso, les rapports entre organismes marins et création lumineuse du (Bio)luminescence porté par l’Artilect Fablab de Toulouse) et de la ville connectée (le projet Recto/Versodu DSAA Pôle Supérieur de Design de Villefontaine et de l’UrbanLAB d’ERASME autour des nouvelles questions citoyennes posées par le numérique, la création d’énergie électrique à partir de micro-organismes vivants du projet Bioville mené par le CEA et l’artiste Frédéric Ravatin ) tiennent également le haut du panier.

Oru Experimenta
Oru,  David-Alexandre Chanel

D’autres dispositifs font appel à des modalités surprenantes, comme le plafond cinétique en mode origami connecté du Oru de David-Alexandre Chanel, ou le prototype de fresque numérique interactive et monumentale (Fresque#1), dessinée selon un principe d’ubiquité et de feedback vidéo faisant appel en temps réel aux flux de données des réseaux, porté par l’artiste électro-vidéaste Lionel Palun et coordonné par le CEA-Léti.

Les nouveaux mythes du Bleu Gorgone

Parmi ceux-ci, la pièce immersive lumineuse et sonore Bleu Gorgone de l’artiste Stéfane Perraud, développée au sein du Artlab de Digitalarti en collaboration avec différents chercheurs (Christel Pierlot de l’ENSCL, Daniel Hennequin et Phillipe Verkerk du CNRS et Laurent Sparrow de l’IRCICA - Laboratoire d’Informatique Fondamentale de Lille), trace une ligne transdisciplinaire surprenante entre deux univers distincts : le physique et le métaphysique.

Bleu Gorgone experimenta

Tel un mythe moderne conçu à partir d’une série de « réacteurs », la pièce invite le visiteur à s’immerger dans un espace où un rayonnement diffus, presque surnaturel, laisse deviner des cuves remplies d’une matière photosensible sur lesquels un point lumineux est maintenu en suspension. Celui-ci est ensuite dirigé par le spectateur par un système d’eye-tracking suivant le mouvement de ses yeux, tandis qu’un principe de rémanence laisse une trace visible sous la forme d’un dessin lumineux : des entrelacs rappelant la chevelure inquiétante de la fameuse Gorgone. « J’appelle les mythes anciens afin de les mettre en résonance avec notre mythologie du 20ème et 21ème siècle », explique Stéfane Perraud. « La Gorgone méduse est une figure mythologique pétrifiant tout ceux qui ose la regarder. Et la notion d’image tueuse est bien présente ici. Cette idée m’est concrètement venue du matériau en fusion de Tchernobyl qui avait fuit du réacteur. Des robots caméras avaient pénétré dans l’enceinte du bâtiment pour savoir ou était passé le matériau. L’homme ne peut être confronté à pareil image sous peine d’une mort certaine. » Rassurez-vous, pas de risque létal ici, mais une expérience immersive pétrifiante, cela va sans dire.
 

Laurent Catala

EXPERIMENTA
du 6 au 8 octobre 2016
à la Maison Minatec, Grenoble

www.experimenta.fr

 

Les Siècles obscurs – dans le cadre de Nuit Blanche 16

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LES SIÈCLES OBSCURS

machine pour 4 opérateurs / concert-performance

 

nuit du sam. 1er au dim. 2 octobre – de 19h à 02h en continu

dans le cadre de Nuit Blanche 2016 – parcours OFF

pôle Simon Le Franc Paris Anim' – 9 rue Simon Le Franc – 75004 Paris

 

Que deviennent toutes nos machines informatiques quand elles ont fait leur temps ? Elles ne seront un jour plus que des artefacts difficilement décryptables. Toutes les informations que nous y avons inscrites auront disparu, et notre mémoire avec. Peut-être entrons-nous dans une période que les historiens du futur qualifieront de « siècles obscurs », comme pour la Grèce des premiers siècles de l’Âge du fer. À la manière d’archéologues qui retrouvent des objets dont ils réinventent parfois la fonction, quatre geeks illuminés décident de redonner vie à des objets informatiques. Assemblés en un dispositif hardware porn, ces objets forment un orgue machinique dont les opérateurs jouent pour accompagner les chants d’un culte qu’ils tentent de recréer.
Les Siècles Obscurs interrogent notre dépendance à la technologie et le caractère éphémère des objets qu’elle produit et, de là, envisagent l’avènement d’une période privée de mémoire.

conception, performance Judith Depaule, Julien Fezans, Laurent Golon, Tanguy Nédélecdéveloppement Sylvain Buffet, Guillaume Evrard, Olivier Guillerminet travail voix Valérie Joly

TRANSIENT FESTIVAL 2016

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TRANSIENT FESTIVAL 2016

2 / 3 / 4 / 5 Novembre 2016

transientfestival.com

Transient Festival, 3e édition. Musiques électroniques, arts visuels et cultures numériques. +40 artistes. 3 lieux. Paris intra-muros / Montreuil.

Paris Electronic Arts Festival.

 


▬ LINE-UP ▬

PLAID & THE BEE • LUKE SLATER • XHIN • LEGOWELT • ABDULLA RASHIM • NOVI_SAD & RYOICHI KUROKAWA • SAMUEL KERRIDGE • MIKA VAINIO & FRANCK VIGROUX • M.E.S.H. • CONTAINER • DJ EARL & FOOTWORK DANCERS • VOIRON • SUBJEX • YAIR ELAZAR GLOTMAN & PIERCE WARNECKE • BLNDR • ALEX AUGIER • TRDLX • UVB76 • COLDGEIST • PAULIE JAN • SYLVGHEIST MAËLSTRÖM • FUROR • NARIEL • ANNABELLE PLAYE & PHILIPPE FONTES • GRAAL • BUNAI CARUS • POBORSK • CRYSTAL GEOMETRY • K MACHINE • SHINIGAMI SAN • RUBBISH TECHNO CONSORTIUM • DORIAN OHX • HUGUES CLÉMENT • IVAN MURIT & ROMAIN MARULA • JORDAN ALLARD • SYBIL MONTET & SIMON KOUNOVSKY • VERONIQUE PECHEUX & SIMON RENAUD • YANNICK VALLET • FLORENT COLAUTTI • COMPUTER POETRY • PULGASARI • LAZY TERMS • THA RECORDZ • GAETAN GROMER • ALEXIS LANGEVIN-TETRAULT 


▬ PROGRAMME ▬

◣ 2 NOV - Les Instants Chavirés - 20h00 / 23h00

YAIR ELAZAR GLOTMAN & PIERCE WARNECKE : The Mirror and the Mask (Live a/v)
TRDLX : Vibrations (Live a/v)
ANNABELLE PLAYE & PHILIPPE FONTES : Matrice (Live a/v)


◣ 3 NOV - La Flèche D'Or - 20h00 / 01h30

DJ EARL & FOOTWORK DANCERS
GRAAL
THA RECORDZ (live)
LAZY TERMS


◣ 4 NOV - Cabaret Sauvage - 20h00 / 02h00

PLAID & THE BEE (Live a/v) 
LEGOWELT (Live)
NOVI_SAD & RYOICHI KUROKAWA (Live a/v)
M.E.S.H. (Live a/v) 
VOIRON (Live) 
SUBJEX (Live) 
ALEX AUGIER (Live a/v) 
NARIEL (Live a/v) 
FLORENT COLAUTTI : E-String (Live)
COMPUTER POETRY (Live a/v)
PULGASARI (Live)
BUNAI CARUS (Live a/v)
POBORSK (Live)
GAETAN GROMER : Live Scape
ALEXIS LANGEVIN-TETRAULT : Interferences : String Network


◣ 5 NOV - Cabaret Sauvage - 22h00 / 06h00

LUKE SLATER 
XHIN 
ABDULLA RASHIM 
SAMUEL KERRIDGE : Fatal Light Attraction (Live a/v)
MIKA VAINIO & FRANCK VIGROUX (Live)
CONTAINER (Live)
BLNDR (Live)
FUROR : She suffocates (Live a/v)
UVB76 (Live a/v)
COLDGEIST (Live a/v)
PAULIE JAN (Live)
SYLVGHEIST MAËLSTRÖM (Live)
CRYSTAL GEOMETRY (Live)
K MACHINE (Live a/v)
SHINIGAMI SAN (Live)
RUBBISH TECHNO CONSORTIUM (Live)


◣ INSTALLATIONS - 4 + 5 NOV - Cabaret Sauvage

DORIAN OHX : Immersion Part 2
HUGUES CLÉMENT : Fake Realities
IVAN MURIT & ROMAIN MARULA : Autopost
JORDAN ALLARD : Don't Be Evil
SYBIL MONTET & SIMON KOUNOVSKY : CORE.PAN
VERONIQUE PECHEUX & SIMON RENAUD : Between Two Mirrors
YANNICK VALLET : Twin Peaks All Over The States


◣ PROGRAMME OFF :

à venir / TBA


▬ TICKETS ▬

░ Tickets : bit.ly/29kbF6s

ADVANCE price : SOLD OUT
EARLY price : Disponible / Available
REGULAR price : Next
LATE / DOORS price : Next

► Détails des tarifs sur la billetterie / Prices are detailed on the tickets store
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▬ INFOS ▬

► 2 Nov 2016 l 20h00 - 23h00 

Les INSTANTS CHAVIRÉS
7 Rue Richard Lenoir, 93100 Montreuil, FR
M° Robespierre (M9)
GPS : 48.854425, 2.419149

► 3 Nov 2016 l 20h00 - 01h30 

La Flèche d'or
102 Bis Rue Bagnolet, 75020 Paris, FR
M° Alexandre Dumas (M2) - Porte De Bagnolet (M3) / Bus : Ramus (26 & 64) - Pyrénées-Bagnolet (76)
GPS : 48.859490, 2.403059

► 4 Nov 2016 l 20h00 - 02h00 

Le Cabaret Sauvage
Parc de la Villette, 211 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris, FR
M° Porte De La Villette (M7) / Tram : Ella Fitzgerald - Grands Moulins de Pantin (T3b)
GPS : 48.895558, 2.392235

► 5 Nov 2016 l 22h00 - 06h00 

Le Cabaret Sauvage
Parc de la Villette, 211 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris, FR
M° Porte De La Villette (M7) / Tram : Ella Fitzgerald - Grands Moulins de Pantin (T3b)
GPS : 48.895558, 2.392235


▬ PARTENAIRES ▬

A NOUS Paris - Amplitudes - ArtsHebdo Medias - Blastronomy - LE BONBON - dMute.net - Electro News - Les Inrockuptibles - Goûte Mes Disques - Gouru.fr - Mag MCD - Mouvement Planant - Biennale Némo -New Noise - Novorama - PARIS LA NUIT - Phonographe Corp - Radio Campus Paris (93.9FM) - Riam Orga - Tartine de contrebasse - The Drone -Time Out Paris - Trax Magazine - TSUGI - XLR8R


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Sinchromatic Production
transientfestival.com
#transient

 

 

 

Scopitone 2016, que faut-il retenir ?

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scopitone 2016

Scopitone vient de clôturer sa 15e édition. Durant une semaine le festival nantais a accueilli quelques milliers de visiteurs. Explorant le vaste champs des cultures numériques, installations, concerts, conférences et performances ont conduit les festivaliers à différents points stratégiques de la ville. Du Château des ducs, écrin de choix pour le magistral Unfold de Ryoichi Kurokawa à Stereolux, quartier général des festivités, que faut-il retenir de ce cru 2016 ?

Le numérique et la perception de la réalité

« 53 000 spectateurs, 16 lieux, 67 artistes-groupes, 17 nationalités, 3 valises d'artistes égarées en vol, 3 jours de montage pour la Boîte sous les Nefs, 635 repas servis au catering, 187 bénévoles ànos côtés sur 5 jours () et 1 000 autres souvenirsMerci ». Le message de remerciement des organisateurs est plutôt cocasse tant ce qu’on retiendra de cette édition concerne la data. Pourtant, à la lecture du programme, le thème n’est pas directement annoncé comme tel. C’est plutôt la perception de la réalité par la manipulation et le détournement qui est invoqué. Et ce, dès la soirée d’ouverture du mercredi 21 septembre, avec Ljós, du collectif Fuse*. La spectacle est assez évocateur de ce qui est produit aujourd’hui dans le monde de l’art numérique : esthétique minimaliste, couleur monochrome et projection interactive. La danseuse et cordiste Elena Annovi arrive à subjuguer le public avec un supplément d’âme indéniable du à sa prouesse circassienne.

Par ses contorsions elle redonne au mot « performance » son sens originel. Les deux performances suivantes ne pas secouent radicalement la vision des arts numériques : Perspection de Matthiew Biederman et Pierce Warnecke (lire interview) joue sur la génération d’illusions visuelles et sonores mais à tendance à s’épuiser sur la durée. Des formes géométriques de couleurs bleu, rouge et blanche, sont projetés sur deux écrans, confondant visuels aplats et 3D. Continuum de Paul Jebanasam et Tarik Barri, est sans doute moins conceptuel et s’envisage même comme un récit de science fiction : big bang, voyage au confins du cosmos… la narration est intéressante, la composition sonore et visuelle, organique et texturée. Passée cette soirée d’hors d’oeuvres, les installations de qualité, compensent ce sentiment d’inachevé.

Diapositive 1.2, exposée à Trempolino, mérite sans aucun doute la palme de l’oeuvre la plus contemplative. Créé par le duo de Children of the Light l’installation est constituée d’un anneau de métal noir en rotation dans lequel est nichée une série de lampes LED.


DIAPOSITIVE from Children of the Light 

Elles permettent d’illuminer l’intérieur ou l’extérieur du cercle et jouent sur le pouvoir de la lumière et de l’ombre. La fumée ambiante crée des formes dans l’espace et la noirceur abyssale, entraperçue selon les perspectives, évoque la profondeur insondable d’un trou noir. Enfin parmi le reste de la programmation, qui aurait certainement mérité un développement plus long (Rekion Voice de Katsuki Nagami ou constrained surface de Ryoichi Kurokawa), le travail de Lee Byungchan est à souligner.

Ces créatures urbaines animées par une soufflerie motorisée évoquaient la mythologie du folklore asiatique. Le monstre qui apparait sous nos yeux en se gonflant, prend une forme menaçante puis une forme féérique en se dégonflant. Une fascinante mutation qui a plu aux enfants ne tarissant pas de superlatif. Dans ce cas, difficile de contredire le proverbe associant la vérité à la bouche des enfants. Urban Créatures démontre également une volonté du festival de se détacher des dispositifs hi-tech. Si l’émotion dégagée était l’unique critère d’une critique d’oeuvre d’art, Lee Byungchan prouverait que la démarche low-tech est tout aussi efficace que les grosses armadas technologiques.


Lee Byungchan ,jardin des plantes Nantes

Une histoire de data

Quelques autres oeuvres du parcours d’exposition ont focalisé toute l’attention. Plutôt que de parler de perception de la réalité, certaines installations peuvent être réunies sous un même étendard, celui des datas. Martin Lambert, responsable du Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux (Stereolux organise le festival Scopitone) explique le parti pris. « La perception du réel est une thématique générale dans laquelle nous inscrivons plusieurs événements traitant des datas : unfold de Ryoichi Kurokawa, Cinetica de Martial Geoffre-Rouland ou Memory Lane de Félix Luque Sanchez. Pourquoi les datas ? Cest devenu un matériau relativement accessible, et la quantitédes données est quasiment illimitée. De fait, de plus en plus dartistes sapproprient les datas». 

Chacune de ces oeuvres abordent donc à sa manière le vaste thème des datas. Annoncé comme le joyau de cette édition. unfold n’a pas déçu les festivaliers. Né d’une collaboration art-science, l’installation est l’oeuvre de l’artiste japonais Kurokawa. Ce dernier a travaillé à partir de milliers de données scientifiques fournies par Vincent Minier, astrophysicien au CEA-Saclay.

unfold scopitone
unfold, Kurokawa

Ici la data permet une représentation sensible et hautement poétique de la naissance des exoplanètes. Les remarques hallucinées des visiteurs, partagées par petits et grands, témoignent de la qualité du rendu du maitre nippon. La traditionnelle et innocente question « qu’est ce que c’est ? » à propos des compositions visuelles, restera sans réponse… ouf de soulagement, la lecture personnelle des visiteurs est préservée et chacun se fera sa propre idée de l’interprétation à avoir. Soulignons également le caractère immersif de l’oeuvre pourtant déployée à partir d’un dispositif assez simple : trois écrans  verticaux disposés de façon parabolique.

Felix Luque Sanchez présente, en duo avec l’Espagnol Inigo Bilbao spécialiste de la dataviz et de la modélisation 3D, un travail tout à fait différent. Les datas sont ici l’occasion de modéliser des souvenirs d’enfance. Avec Memory Lane (lire l’article) les artistes abordent la thématique de la mémoire et de l'espace par la capture en 3D de lieux chers aux artistes : les plages, les rochers, bois et grottes le long des côtes d'Asturie en Espagne. L’installation est représentée par une vidéo sur deux écrans et par un étrange rocher sculpté numériquement et glissant littéralement en lévitation face au spectateur.

Enfin Cinetica est un travail conjointement mené entre Stereolux et Orange Labs. « Orange Labs souhaitait aller au delàdun intérêt purement business, apprendre de ces clients pour pouvoir mieux les connaitre et mieux les marketer. Non, ici il sagit dun objet de dataviz àmi chemin entre recherche, design et technologie. Cinetica permet de visualiser le mouvement et lactivitéde la ville grâce aux données de mouvement des utilisateurs, collectées et analysées depuis leurs smartphones » explique Martin Lambert.

cinetica
Cinetica, 
Martial Geoffre-Rouland 

Le résultat se matérialise en un long panneau composé d’une centaine de petites barres LED, orange, bleu ou rouge évolue en permanence. Les lumières tournent en fonction de l’activité des individus et donnent à voir une composition où la surprenante esthétique est maitrisée. Cinetica a également été le prétexte initial d’une programmation autour de la dataviz, ou l’art de la représentation des données.
 

et de dataviz

Ainsi trois événements connexes à cette installation ont été particulièrement intéressants. La cité des données est l’un des workshops organisés sur ce thème. La démarche portée par le collectif Design Friction est disruptive et purement prospective. Il s’agit ici d’imaginer un monde, proche de la science-fiction, où les datas feraient n’importe quoi. Comment les données façonnent la ville et la capacité de cette dernière à les influencer en retour. Enfin la table ronde La matérialité des données, organisée jeudi 23 septembre au Passage Sainte-Croix, était l’un des moments forts du festival. Animée par Rose Dumesny, doctorante en design, la rencontre invitait des spécialistes de la dataviz à se réunir autour de travaux passionnants avec des approches complémentaires. La toile de fond « comment représenter la donnée ? » soulevait bien d’autres questions plus passionnantes : « comment rendre une donnée tangible ? », « comment expérimenter et ressentir une donnée » et « pourquoi se réapproprier les datas ? ». Après une introduction sur la démarche globale de la datavisualisation, que ce soit à partir de la valise àdata de Rose Dumesny ou du Visualisation kit de Samuel Huron, le studio Cheval Vert, spécialiste dans le design d’interaction a exposé son travail autour d’un concept cherchant à matérialiser physiquement certaines données : la dataphysicalisation. Stéphane Buellet, fondateur du studio, prend l’exemple d’IDILL, un trophée conçu pour l’International dance online short film festival. A partir d’une capture d’écran du film récompensé, le designer récupère les pixels et analyse leur luminescence.

Stéphane Buellet scopitone
IDILL 2011 trophy, Trophées en impression 3D pour l’International dance online short film festival

Il les matérialise ensuite grâce à une imprimante 3D et crée un objet unique en son genre. Béatrice Lartigue, du Lab212, et Louis Eveillard étaient également invités. Ce dernier a présenté plusieurs travaux dont Hypomnémata. A partir d’enregistrement d’historiques de position Google et des comportements déduits par l’intelligence artificielle du géant américain, Louis Eveillard cartographie ses 9 activités quotidiennes. Selon lui, cette dataviz permet de poser un regard sur sa propre vie et de conserver une trace de sa mémoire. Son projet Along the Trail est un modèle du genre.


Along The Trail from jérémie lasnier 
 

Utilisant la technologie VR, l’installation permet de se promener dans des paysages générés à partir des données de nos propres médias sociaux (rendues exceptionnellement accessibles par Facebook). L'étude de ces paysages invite ainsi à redécouvrir les événements passés et des souvenirs oubliés stockés dans les centres de données distants. Martin Lambert résume bien l’ambition de ces différents projets : « La Dataviz nest pas quune question de forme géométrique ou dune infographie. Le lien avec une donnée peut être physique ou émotionnel. Il sagit de créer des nouvelles expériences ».
 

Concerts et musiques électroniques

Enfin puisque les festivités de Scopitone sont également nocturnes, plusieurs concerts ont été remarqués. Jacques, vu en 2015 au festival Maintenant (avec le spectaculaire Seventeen de Nils Völker comme scénographie) prouve qu’il n’y a pas que sa coupe de cheveux qui est déjantée. Un fouet de cuisine, un pulvérisateur de jardin… toutes les sonorités sont retravaillées par ce spécialiste du sampling improvisé. Le résultat donne un live à énergique et bouillonnant.

Lieu Unique Scopitone
 Leviathan et ses Fantômes, Lieu Unique

Le show 60°43Nord de Molecule fait également son effet même si la magie de la projection à 360° disparait rapidement. Son projet basé sur des enregistrements de vagues et du son du mat qui grince, lors d’un périple à bateau, méritait un traitement visuel plus abouti. Une remarque d’autant plus pertinente que Leviathan et ses Fantômes, visible au lieu unique, permettait de faire un parallèle direct. Dans cette vidéo tournée après une année passée en mer de l’Atlantique Nord, ce sont différents portraits physiques et cosmiques du monde océanique qui sont proposés. Déstabilisant et vertigineux. 

Un dernier mot pour la fin ? Vivement l’an prochain !

Rédaction Adrien Cornelissen

Photo titre:  constrained surface de Ryoichi Kurokawa
crédit © Clack / David Gallard - Scopitone 2016

Festival Scopitone
Du 21 au 25 septembre 2016
www.scopitone.org

 

 

BAM Festival 2016: Les arts numériques investissent la Cité Ardente

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BAM Festival

Le festival belge BAM est de retour cette année à Liège en début et fin de mois d'octobre. Une nouvelle édition qui fait partie cette année de la Saison des Cultures numériques de la Commission des Arts numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le programme s'annonce riche avec de nombreux workshops, des performances et noctures et des noms reconnus sur la scène internationale.

Le BAM continue sa mission de dévellopement, de production et diffusion des arts numériques à Liège en apportant à chaque nouvelle édition un programme soucieux de démocratiser les arts numériques  tout en gardant le pointu d'une programmation artistique de qualité. On peut citer quelques installations exposées aux Ecuries et au Manège de la Caserne Fonck: la sculpture audiovisuelle Oscillating continuum du japonais Ryoichi Kurokawa, Le système Manifold, paysage géométrique et animé du studio français 1024 Architecture, les Fractal Flowers de Miguel Chevalier ou encore l'installation interactive Breathless d'Alexandra Dementieva.


oscillating continuum from RYOICHI KUROKAWA 

On remarquera notamment l'installation IPOCle, sobrement constituée de lentilles et d'un miroir convexe disposé dans un espace clos. Une source lumineuse traverse les lentilles alignées venant réfracter la lumière avant d'atteintre le miroir qui la renvoie et la transforme. Une machine à fumée permet de rendre visible la lumière sur un fond sonore continu. L'artiste turc Candaş Şişman entend ici simuler ce que nous percevons de la réalité telle qu'elle existe dans notre monde physique et incite à reconsiderer nos perceptions du réel.

candas sisman
I/P/O-cle, 2013, Light Installation, Candaş Şişman

Le BAM Festival a aussi pour but de développer une approche pédagogique des arts numériques et s'inscrit comme un lieu de découvertes pour les artistes comme pour un public de tous horizons. Cette année, les thématiques des workshops proposées s'annoncent passionnantes tant pour les avertis que pour ceux souhaitant simplement s'initier. Pas de quoi s'ennuyer en effet avec au programme: un atelier de Mapping vidéo 2D & 3D pour apprendre toutes les arcanes du logiciel MadMapper, une initiation aux notions de vidéo et interactivité dans la création dans la création scénique. Le workshop Led Stage design explorera la mise en place d’une scénographie à partir de barres de LED le temps d’une soirée tandis que l'atelier Installation Interactive posera les bases de la création et la mise en place d'une installation numérique. Un dernier workshop appréhendera les questions liées à l'interaction dans l'événementiel avec notamment les possibilités offertes par les nouveaux outils audio-vidéo permettant de réaliser des performances créatives.

 

Côté soirées, cette année le BAM Festival propose un parcours numérique durant la nocturne des coteaux de la citadelle le 30 octobre 2016 composé d'une série d'installations, de projections et des oeuvres de mapping architectural qui côtoieront les milliers de bougies illuminées au coeur de la Cité ardente. Pour continuer la nuit en beauté, rendez-vous à la Caserne Fonck pour deux "visual party" vendredi 21 et samedi 22, élaborées en collaboration avec le NoName Festival et La Liesse. Au programme, parmi d'autres: Mathew Jonson, Alex Smoke, Om Unit, Jumo, Takami Nakamoto, Sonic Robots live, Daniel[i]...

Site | Fb page

 

 

Afterwork #19 au Château Éphémère

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Rendez-vous mensuel incontournable de Château Éphémère, les Afterworks sont des temps de convivialité gratuits en mode « apéro-snacking » pour découvrir le lieu, rencontrer les artistes résidents et suivre l’évolution de leur projets. Ils permettent les interactions entre artiste.s et public. C’est aussi un temps dédié aux vernissages, aux visites guidées et aux flâneries, le tout accompagné de Dj-sets et/ou autres performances.

En ce mois d’octobre, l’événement se place dans le cadre de la DIGITAL WEEK FRANCE. Nous découvrirons les projets de nos résidents SABRINA RATTÉ, Philippe Bourcier, SIMONA POLVANI & DAMIANO MEACCICOLLECTIF TRUBLION et le LAAB.

Programme/déroulé de la soirée:

18:18 – Ouverture des portes

18:30 (et en continu) – Concerto pour montée de sève, Souffle des arbres et tremblements de terre par le LAAB – Les Jardins (côté Ouest)

Avec Sabrina Issa, Nicolas Bralet, François-David, en partenariat avec le CNRS (Université Paris Saclay), le Château Ephémère, le Site expérimental CNRS-CEFE, de la Forêt de Puechabon.
Projet réalisé avec le soutient de la Diagonale Paris-Saclay et la fondation Daniel et Nina Carasso.

DANS LES ARBRES ET À L’ÉCHELLE D’UNE FORÊT, UNE COMPOSITION SONORE EST SPATIALISÉE À LA MANIÈRE D’UN ORCHESTRE. EN JUIN DERNIER, LA SONORISATION D’UN PLATELAGE NOUS DIRIGE VERS UN ARBRE, UNE FORÊT. LE SON EST DIFFUSÉ À MÊME ET TRAVERS LE BOIS DE L’INSTALLATION. CE SONT LES DONNÉES ATMOSPHÉRIQUES DE LA FORÊT QUI SONT JOUÉES POUR CE PREMIER ACTE DU PROJET DE CONCERTO POUR MONTÉE DE SÈVE ET C’EST DONC DANS LE CHAMP DES GRAVES ET DES INFRASONS QUE SE COMMUNIQUENT DANS NOS CORPS, LES DIFFÉRENTES TEMPORALITÉS DES DONNÉES RELATIVES AU VENT ET À LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE.

Pour cette rentrée, d’autres strates sonores, comme le flux de sève ascendant dans les arbres, viennent complexifier le champ audible des données. Ainsi l’intensité et le rythme d’un souffle transpose pour nous la vitesse à laquelle la sève se déploie dans les arbres.

L’installation du LAAB, Concerto pour flux de sève, s’attache à rendre audible le rythme biologique des plantes et la corrélation, complexe, de celles-ci avec les données environnementales. Pendant les concerts, c’est notre cheminement à travers les arbres qui nous communique le rythme, l’intensité et les variations d’un environnement où les évolutions sont partagées. Dans ce projet, notre démarche vise à rendre une dimension « physique » de la forêt (émotionnelle et tangible) en réunissant sur un même temps l’analyse et l’expressivité d’un objet.

19:30 – COLLECTIF TRUBLION – Conférence/concert de lutherie hybride/prototypage – Atrium

Le collectif Trublion travaille pour les musiciens d’aujourd’hui, et pour les curieux des nouvelles formes d’expression musicale.
Musiciens, makers, ingénieurs et chercheurs, les membres du collectif collaborent pour définir et pratiquer une lutherie nouvelle, qui hérite de la facture instrumentale traditionnelle et revendique l’utilisation de la technologie comme un matériau supplémentaire.
La facture instrumentale est augmentée, sans donner la main à la machine, sans compromis sur la virtuosité et l’expression musicale.
Le collectif crée des instruments de musique et de nouvelles pratiques instrumentales, en collaboration avec des luthiers, des musiciens et des designers industriels.
Trublion présentera les instruments créés au cours des mois passés, dont la fabrication a été initiée pendant une résidence au Château Éphémère. Les membres du collectif proposeront également une performance musicale pour entendre le son des dernières créations.

20:15 – SIMONA POLVANI & DAMIANO MEACCI – Pièce à Pas (installation sonore audio-visuelle) – Grand Studio

Conception:  Simona Polvani et Damiano Meacci / Texte: Simona Polvani / Musique:  Damiano Meacci

Pièce à pas est à la fois la présentation d’un processus de création et une d’installation audio-visuelle. Elle est réalisée à partir des pièces de poésie sonore s_suiteLe Pas de Lapin, cette dernière directement conçue en avril au Château Ephémère, et d’autres matériaux sonores et textuels, même à l’ « état brut », créés pour le projet PASSI/ERRARE È UMANO, objet de la résidence artistique de Simona Polvani et Damiano Meacci au Château Éphémère.

Le public est invité à rentrer dans la Pièce à pas et à faire expérience des pas tracés par la voix et la musique, dans le noir, percé par des résidus de textes, des poèmes en devenir.

PASSI / Errare è umano

Damiano Meacci, musicien électronique et Simona Polvani, auteur de formes poétiques et artiste performeuse se sont rencontrés dans le désir d’expérimenter la force expressive de la parole en tant que texte et voix dans son croisement avec la musique électronique. Ils sont à la recherche de l’interaction et de la transformation réciproque des matériaux textuels, sonores et musicaux. Ils se dirigent vers une dramaturgie fondée sur la présence et la vitalité.

Après avoir crées le poème sonore s_suite, ils travaillent pendant la résidence au Château Éphémère à la création de la performance sonore-poétique PASSI/Errare è umano qui se propose de questionner l’acte de l’errance. Errer comme mouvement, élan originaire et vital, spatial et physique, intime et politique. Errare, qui veut dire aussi se tromper, mouvement à faux pas. Errer pour se perdre ou se retrouver, partir, migrer, pas nécessaire, profondément humain.

En continu :

– Atelier d’initiation au graffiti sur cellophane par Gildo Okika du Point Information Jeunesse de Carrières-sous-Poissy – Les Jardins (côté Ouest)

– Présentation des œuvres/installations multimédia de SABRINA RATTÉ – Espace Multimédia

– Exposition des sculptures numériques de PHILIPPE BOURCIER : CLAP, Narcissus Loop, Square Root Sine, MAB, Keep Calm (travail en cours) – Atelier 2

Confirmez votre venue par EMAIL avant le 20/10/16.

Entrée gratuite

Parking Gratuit

Bar et snacking toute la soirée

 

Halloween Party au Château Éphémère

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Vous êtes attendus le SAMEDI 29 OCTOBRE pour cette seconde soirée « Halloween Party » !
Venez déguisés, masqués, apprêtés et maquillés pour danser et vous amuser aux rythmes electro sélectionnés pour l’occasion !

SOYEZ ORIGINAUX ET NOMBREUX !!!

Vidéoprojections de courts-métrages horribles et films rares sur le thème d’Halloween, Performances live mêlant cabaret et butô avec les danseurs Ciclomène Civelli et Alex Zambrano + live-set noise par ANDY BOLUS / EVIL MOISTURE.

PROGRAMME :

20:30 – 21:00 : Projection du court-mètrage « Free as Dead » – un film de Andy Bolus et Romain Perrot (Decimation Sociale / School of Meat Cutting production, 2015) – Regardez le trailer ICI Lien vers la PAGE FACEBOOK de « Free As Dead ».

21:00 – 21:45 : Live Set Circuit Bending/Noise par Andy Bolus/Evil Moisture

PAGE MIXCLOUD

Page Internet des projets d’ANDY BOLUS

Page web du label EVIL MOISTURE

Page Facebook de EVIL MOISTURE

Andy Bolus, né en Angleterre, résident en France depuis 15 ans, est à la base peintre. Il expose dans plusieurs galeries et a collabore à de nombreuses publications et autres projets partout en Europe et au Japon. Il est également électronicien, connu comme pionnier dans le ‘circuit-bending’ ; il fabrique et modifie ses instruments de musique électroniques et joue live sous le nom Evil Moisture, joue en concert et produit des Lps/Cds/cassettes depuis 25 ans. Sa musique est un forme de musique concrète version bruitiste, utilisant échos a bandes « fait maison », des jouets modifiés, de la viande crue, etc… Il vend ses générateurs de son, écouteurs de chauves-souris, détecteurs de fantômes, effets sur son SITE WEB. Il gère également un label (qui as changé de nom plusiers fois) : Royal Sperm (antérieurement School Of Meat Cutting), et fait une émission radio « Imperial Sperm » reliée à son label. Il a également réalisé plusieurs films court-métrage, notamment Free As Dead avec Romain Perrot et travail en ce moment sur un longue-métrage qui est (pour point de départ) une reprise d’un film cannibale. Il est professeur d’un projet au Lycée autogéré de Paris qui s’appelle « Maison Hantée ».

21:45 – 22:15 : Solo danse/performance par Ciclomène Civelli et Alex Zambrano de la CIE RE-UNITED NOW-HERE 

DEUX DANSEURS DE LA COMPAGNIE RE-UNITED NOW-HERE, RÉSIDENTE DU CHÂTEAU ÉPHÉMÈRE VOUS PRÉSENTERONS DEUX PERFORMANCES DANSÉES DES PLUS EXTRAVAGANTES !  CICLOMÈNE CIVELLI PRÉSENTERA « ENTRE CHIENS ET LOUPS » ET ALEX ZAMBRANO « PLANTER LA VIE ».

22:15 – 00:00 : Dj set par Dj Nikaï (techno/house)

PAGE FACEBOOK / PAGE MIXCLOUD

Dj/Producteur , Nikaï exerce son art depuis une vingtaine d’année. Passionné depuis la fin des années 80 par la musique électronique, il fait ses armes de Dj sur la radio RGB 99.2 où il anime son émission « Electrophonics »  depuis 15 ans. Depuis septembre 2016, il a ouvert sa propre web radio Squaresound qui compte à ce jour 24 Djs résidents. Que ce soit sur sa web radio ou « on stage » (Batofar, Chacha club, Djoon, le milliardaire… ), il distille une musique groovy. Nikaï ne s’arrete pas un style mais couvre un large spectre de la musique électronique: de la house à la Techno en passant par le Brokenbeat ou la Drum and bass.

00:00 – 02:00 : Dj set par Eva Revox (electronica/industriel/new-wave)

SITE WEB

Organisateur des soirées Fiasco System à l’issue des années 2000, Julien Bécourt aka Eva Revox, Dj, journaliste, auteur, critique indépendant pour Mouvement, Vice, Chronic’Art et bien d’autres, il navigue entre les réseaux de la musique DIY et post-punk, du cinéma et de l’art contemporain, des films d’horreur, la littérature postmoderne, l’anthropologie, la sociologie, l’occultisme, la physique quantique, le fanzinat underground. Il nous offrira en cette soirée glauque mais festive, un set electro aux morceaux sortis d’outre tombe.

Toute la soirée :

Projections murales d’extraits de films d’horreur Bis/Home movies super 8 Halloween (sélection par Andy Bolus)

AVERTISSEMENT : Le court-métrage diffusé à 20:45 et les projections diffusées tout le long de la soirée peuvent heurter la sensibilité de plus jeunes. 

Bien que ces projections ne soient pas des plus horribles, il est demandé aux parents accompagnés d’enfants de bien vouloir ana saurer la supervision. 

Dress-code :
Halloween, Vampire Chic, Le Bal des Monstres, New Romantic, Fairy Tales…

Des vestiaires seront mis à votre disposition pour vous changer et vous maquiller !

BAR & SNACK avec un grand choix de boissons alcoolisées et softs !

PARKING GRATUIT !

Accès transports en commun : RER A ou Transilein Ligne J jusque Poissy, puis bus depuis la gare nord de Poissy (ligne n° 1)
Noctilien n°N151 à à peine 1 km du château
INFORMATIONS ACCÈS 

Festival Maintenant : bilan d'une 4eme édition sensible et focus sur les journées « Demain ».

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Festival maintenant Interview Gaetan Nael

Quatre ans d’existence pour le festival Maintenant - anciennement « Electroni (K) », du nom de l’association qui en est à l’origine - et déjà une grande maturité. Un évènement qui soutient la diversité et s’apprécie sur la durée. La manifestation voyait également cette année la pérennisation des journées Demain, seconde édition de rencontres pros et amateurs, occasion d’échange, de découverte et de débat, mettant en valeur la création et le R&D en amont de la diffusion.

D’une durée peu commune dans le champ des manifestations dédiées aux formes artistiques innovantes, le festival Maintenant se déroulait du 07 au 16 octobre dernier à Rennes et dans sa région. Ouvert à des approches créatives extrêmement diversifiées (high tech et low tech, analogique et numérique) ainsi qu’à des propositions multiples (expositions, concerts, performances, conférences, workshop et ateliers) Maintenant est un festival qui gagne en personnalité, d’année en année. Il est important de souligner la singularité d’un évènement dédié à la création, surtout en ces temps de prolifération festivalière. Issu d’une volonté forte, celle de montrer la création dans tous ses états, sans tomber dans le piège de l’innovation telle que l’entendent les pouvoirs publics, mais sans non plus évacuer les questions scientifiques et économiques, Maintenant abordait cette entrée dans l’automne avec sérénité. Entretien avec Gaétan Nael, président de l’association Electroni(K).

Gaétan, avant d'entamer notre discussion sur les journées Demain, dont c'était la deuxième édition, veux-tu dresser un petit bilan du festival Maintenant dont elles sont issues ?

GaétanNael : Je ne suis pas un grand amateur de bilan, et encore moins à chaud. Ce que je pourrais te dire, en oubliant l’incontournable commentaire sur la fréquentation, c’est qu’avec Maintenant, nous sommes sur des propositions étalées sur tout un territoire, et pas seulement la ville de Rennes. C’est donc 25 sites, de nombreux artistes et un peu plus de 30'000 personnes par édition. Il est important aussi de noter que l’édition à trois prolongements dans l’année : deux expositions se prolongent déjà. C’est Reverse of Volume de Yasuaki Onishi, jusqu’au 30 octobre au Champs Libres et De choses et d’autres de Samuel St-Aubin, jusqu’au 3 décembre au Grand Cordel. 


Yasuaki Onishi: reverse of volume (RG) 

D’autre part on est aussi sur un prolongement du festival à l’échelle du département qui s’appelle Mouvement, au sein duquel il y a un certain nombre de projets que l’on veut mener dans le cadre de Maintenant, ou en parallèle. Concrètement, on part sur des évènements sur le département, en relation avec des bibliothèques et des médiathèques, où l’on va sensibiliser, montrer des projets, amener de la discussion, de l’échange, autour de la question du numérique au sens large. Cela passe autant par un atelier autour de la tablette, autour de la conception de jeu vidéo, que de la démonstration et du jeu. Pour les plus geeks d’entre nous, cela peut paraître relever du niveau un, mais j’ai toujours tendance à dire que pour accéder au niveau deux, il faut passer par le niveau un. Nous ne sommes pas tous à égalité en matière d’usage et de technologie. On sera aussi sur des concerts au casque, des ateliers, et des temps de présentation. Cela représente cinquante journées d’interventions sur près de 19 villes.

Vous avez réussi une belle édition, et pourtant, ça n’est pas faute d’avoir dû surmonter quelques épreuves…

G.N. : Concernant le festival et son organisation proprement dite, l’enjeu cette année a été notre capacité à rebondir après l’annonce, dix jours avant le festival, de l’indisponibilité de notre quartier général, un lieu centralisé où le public comme les professionnels pouvaient se retrouver, autour d’œuvres exposées mais aussi de soirées (les fameuses Ambiances électroniques, NDR). Nous avons donc dû trouver très vite un nouveau lieu. Pendant très longtemps nous évitions le principe de centralité sur le festival. Nous étions davantage sur la question de la déambulation et du parcours dans la ville, à 100% assumé. Mais il y a 4 ou 5 ans, nous nous sommes rendus compte que la présence professionnelle, qui venait pour se rencontrer entre elle et pour rencontrer les artistes, avait besoin d’un point de chute.

Rennes festival Maintenant quartier général
Quartier général du festival Maintenant 2016 au Théâtre du Vieux Saint-Étienne

La ville de Rennes est très fournie en lieu de restauration divers et variés, bars, restaurants et autres lieux de convivialité, mais il manquait cet espace qui rassemble, qui fédère, sur des temps qu’on choisit ou sur des temps informels. Avoir ce lieu, l’aménager et qu’il vive, à l’image de ce qu’est Maintenant - c’est à dire que l’on puisse y faire des ateliers, qu’on puisse mélanger les publics, enfants, parents, grands-parents, adulte ou jeune adulte - est devenu un enjeu important. Du coup, pour nous c’est une vraie réussite d’avoir réussi à trouver un nouveau lieu. Les gens ont aimé être là à un moment donné.

L’aspect parcours, circulation, n’a pour autant pas été abandonné… et les propositions, à l’image des lieux, sont très variées. Tout comme leur interprétation.

Ce que je voudrais que l’on retienne, c’est que sur Maintenant, il y a toujours une double lecture. Il y a des choses numériques très sophistiquées, parfois très compliquées, et des choses plus sensibles et poétiques, pas forcément high-tech. On peut aussi bien avoir des lapins géants et lumineux installés dans l’espace public, à première vue c’est juste fun, mais si l’on y prête attention, il y a aussi le propos de l’artiste : « pourquoi ces lapins et pourquoi ces lapins envahissent nos villes ?» On peut avoir une œuvre comme Reverse of Volume de Yasuaki Onishi, où il n’y a pas un ordinateur, pas un Arduino, il n’y a que de la colle au pistolet et de la bâche, et pourtant, c’est inouï, c’est magique. Et puis il y a des temps défoulement, de partage autour de la musique avec des Nuits et des Ambiances électroniques. On arrive finalement à faire se côtoyer tout ça, et que les gens créent eux-mêmes leur parcours, leur circulation. Ces deux aspects sont importants.  

Le festival se penche sur de nombreuses formes d'innovations liées aux pratiques artistiques contemporaines, pour autant "le numérique" en tant qu'esthétique n'est pas central à Maintenant, je me trompe ?

Non, c’est bien ça, même si c’est dans l’idée de se différencier des autres et que c’est sans doute inconscient. Par contre, ce que l’on veut dire, c’est que pour nous le numérique ce sont avant tout des médias qui permettent aux artistes d’aller au bout de leurs envies de matérialiser un certain nombre de choses. Que l’on utilise un médium numérique ou qu’on utilise un marteau, ça ne doit faire que servir un propos ou une intention. Depuis le début du festival, nous sommes sur ce curseur là. Ce qui n’est pas toujours facile à appréhender et à comprendre. Finalement, l’innovation c’est avant tout tenter des choses. Je suis très très fan, depuis longtemps, des œuvres de Theo Jansen. Typiquement ce sont des œuvres qui me fascinent et ce, d’autant plus qu’il y a plusieurs manières de les appréhender. Je me rappelle de sa présentation à La Cité des Sciences il y a deux ans ou trois ans. J’étais passé avec mes deux enfants, et il fallait des cobayes. Mon petit garçon de huit ans a été l’un d’eux. Son appareil marche parce que quelqu’un le pousse ou parce que le vent le met en mouvement ! C’est du low tech. C’est possible, et c’est possible sans électricité ! Quand ils se déplacent sur les plages de Hollande, ses sculptures se déplacent toutes seules. Typiquement nous voulons nous inscrire dans cette logique là. Quand j’interviens dans des Master, on me dit que je suis dans le rejet du numérique, dans quelque chose qui s’apparente plus à un souci de la biodiversité ou des mouvements écologistes qui disent « le numérique, il faut le mettre au placard, le wifi c’est la mort ». Mais ça n’est pas mon discours. Ce que je dis, c’est que le numérique fait juste parti des outils qu’un artiste a à sa disposition et rien de plus.

A ce titre, un des moments fort de la manifestation était la Nuit Papier 2.0. Un temps de rencontre qui voyait des artistes et des amateurs travailler autour du papier augmenté, connecté, interactif... Peux-tu nous en parler ?

En 2009/2010, on a un peu réorganisé l’association Electroni (K). Nous avons décidé d’analyser notre démarche afin d’arriver à mieux cerner ce qui nous tenait à cœur et à mieux fonctionner. On s’est rendus compte que l’on avait balayé beaucoup de thèmes en dix ans, beaucoup de concepts. Des fois en étant très conscients et des fois avec toute la naïveté des première fois. Nous nous sommes dit : « essayons vraiment de résonner, de mieux dire, d’arriver un peu à thématiser ». Cela s’est traduit par la Nuit Art Science que l’on a mise en place sur un campus universitaire de science. C’est un peu comme tous les concepts et les idées, c’est quelque chose qui doit vivre et évoluer. Il y a un an et demi nous étions arrivés au bout du concept.

Nuit Papier 2.0

Pour cette Nuit Papier, nous avons travaillé avec Bérengère Amiot. Elle est vraiment un atout dans l’équipe parce qu’elle est designeuse, or nous tournions autour de la question du papier depuis des années, et cela l’intéressait vraiment. On avait fait de l’origami avec Joanie Lemercier, nous avions connecté le papier pour l’animer, nous étions sur des projets avec Etienne Cliquet en 2006 ou 2007, etc. Nous sommes partis d’une thématique « papier », parce que finalement ça balayait un certain nombre de choses chez nous. Nous nous sommes dit «  si l’on convie des personnes des designers, des chercheurs, des ingénieurs et des étudiants, comment va-t-on pouvoir collectivement essayer d’imaginer de nouvelles pratiques, de nouvelles formes. Et c’est ce qui s’est passé avec ces journées de workshop qui ont finit par aboutir à une présentation, la Nuit Papier 2.0.

Les musiques actuelles sont également très présentes à Maintenant...

Pendant longtemps, les gens ont réduit Maintenantà sa dimension musicale. Nous, notre but est de montrer différentes approches à travers la pratique musicale. Nous voudrions montrer aux gens que finalement, l’électronique ça ne veut rien dire. Vous écoutez du violoncelle et pourtant, il y a un traitement électronique (Julia Kent, NDR), Nous présentons des choses qui sont de l’ordre du spectacle, mais ce sont aussi des espaces de respiration. Des espaces qui peuvent également être des moments de réflexion pour d’autres. Il y a très peu d’artistes qui ne sont pas dans une posture de recherche, même le DJ. A Maintenant, c’est vrai, on va préférer le DJ qui va fouiller, chercher les bons morceaux et analyser comment ils interagissent entre eux, et quel outil utiliser pour que cela passe mieux. Sur la question de la musique actuelle nous faisons aussi très attention à la dimension high tech, low tech. Sur cette question entre l’acoustique  et le numérique. Les antagonismes, les ressemblances. C’est quelque chose que l’on accentuera encore l’an prochain, je pense. Nous avons envie de montrer des artistes qui font dialoguer les disciplines et les techniques entre elles, et qui réfléchissent.

Cette année était aussi l'occasion de proposer à nouveau les journées Demain, un moment consacré au thème de l'innovation et à ses nombreuses applications dans la création artistique. C'était la deuxième édition. Peux-tu développer sur cette initiative ?

L’idée est venue quand on a présenté Atom, de Robert Henke & Christopher Bauder. Robert Henkeétait artiste en résidence cette année là et nous lui avions proposé d’imaginer une présentation de son univers. Il devait présenter au moins quatre projets dont deux à trois créations. Dans la discussion, il nous a dit qu’il serait intéressant que son développeur Christopher Bauder, intervienne, parce qu’il était aussi important dans le processus de création.  Nous avons donc fait venir Bauder dans un lieu qui n’existe plus, la cantine numérique. Il y a eu une rencontre avec le public, et on a pris conscience de plein de choses. De fait, que derrière une performance comme Atom, il y avait un vrai savoir faire, une vraie exigence, un travail de développement très important, et porter ce travail devant le public était vraiment intéressant. Ça nous a vraiment donné à réfléchir. Nous nous sommes dit que l’on devait réussir à formaliser quelque chose qui serait de l’ordre de l’échange.

Nous avons étudié cette approche avec Raphaël Suire qui est enseignant à l’université de science économique. Nous avons mené un travail avec des étudiants de science économique, mais aussi des beaux-arts, des arts appliqués, des BTS et des ingénieurs. Ensemble, nous avons travaillé à l’élaboration d’un parcours de rencontres d’artistes. Des artistes invités au festival et à qui nous avons posé des questions sur leurs pratiques, mais aussi, sur leurs modèles économiques. On a décidé de formaliser ce temps, pas comme un simple « à côté », mais de le faire pendant le festival, en créant des thématiques, en invitant des gens de l’extérieur, et en s’appuyant sur les artistes qui interviennent sur le festival pour densifier l’ensemble et le propos. Nous sommes arrivés à la formule de cette année, dont je suis pleinement satisfait. Il y a eu un peu plus de 300 personnes sur chaque journée. Les gens répondent présents, ils restent, ils prennent des notes…

Journées demain festival maintenant

Par qui ces journées sont-elles suivies ? Professionnels, amateurs ?

Des étudiants mais pas seulement. Il y avait des gens du département, des gens plutôt issus du milieu des start up et des entreprises, des gens liés au monde de l’éducation (au sens large), et puis des étudiants de différentes sections, des collectifs, des studios numériques et des professionnels de l’action culturelle ou des musiques actuelles. Nous avions des niveaux de compétences très différents, complémentaires aussi. Ce que j’ai apprécié. Cela permettait l’échange. C’était la plus value. Une notion que l’on a essayé d’apporter avec des workshop à côté, pour que les gens de différents niveaux et différents milieux se sentent à l’aise, qu’il n’y ait pas ceux « qui savent » et qui ont « le droit de savoir » et ceux qui doivent suivre.

Ce genre d’initiatives pourraient se pérenniser à d’autres occasions dans l’année ?

On va y réfléchir, on reste quand même sur un festival de taille moyenne avec une économie qui n’est pas toujours évidente à tenir. Le temps du festival nous permet aussi d’avoir des présences d’artistes, et nous sommes contents d’avoir des artistes que les gens puissent voir sur des présentations, tout en pouvant les entendre ou échanger avec eux sur d’autres temps. Parce que ça n’est pas la même manière d’appréhender la création. Entre quelqu’un qui développe un produit sur le mode start up, qui veut le commercialiser, et un enseignant universitaire très qualifié ou un chercheur de l’IRCAM, il y a un monde, et même des mondes. Ce sont des positions différentes. C’est ce qui m’intéresse, je crois que la société est faite comme ça. Les gens se côtoient, il y a une zone de dialogue et de frottement qui se crée, et je pense que c’est important, pour l’instant, que cela soit durant le temps du festival.

Propos recueillis par Maxence Grugier

Crédit photo : Gwendal Le Flem

Digitalarti Media est heureux de compter parmi les partenaire du festival Maintenant

 

L’expérience KIKK en quatre points

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En quelques années, le KIKK festival de Namur est devenu une référence belge, sinon européenne, quant il s’agit d’évoquer les cultures numériques. A la manière d’une valse, le KIKK festival pourrait donc s’appréhender en quatre temps, ce qui demeure en définitif, beaucoup plus charmant : conférences, expositions, workshops, market… voici donc quatre temps forts pour apprécier pleinement l’expérience KIKK.

Créé en 2011 par Gilles Bazelaire et Gaetan Libertiaux, fondateurs des agences Dogstudio et Superbe, le KIKK ambitionne désormais de questionner les évolutions technologiques de la société par une approche créative. Résultat, durant quelques jours de novembre, en marge des actions menées à l’année avec le TRAKK, la ville vit, parle, pense, la créativité protéifome, et ce dans quelques uns des lieux symboliques de la cité (Théâtre, Grand Manège ou Palais des Congrès). Architecture, biologie, gastronomie ou design… peu importe le sujet, du moment que le champs des possibles reste ouvert.

Car l’ADN du festival, bien que 100% créatif, est difficile à résumer. Il se caractérise par un subtil mélange d’exigence, de liberté et d’audace, que chacun pourra retrouver sur les temps forts de la programmation. A priori les professionnels de la communication, consultants et designers, pourraient davantage se diriger vers les conférences et les workshops, tandis que les amateurs d’art contemporain, directeurs artistiques ou étudiants en art, pourraient être attirés par les installations. De leur côté les familles ou les simples badauds seraient intéressés par le Little KIKK (programmation jeune public) et par le Market. Pourtant rien n’est aussi simple et des passerelles sont créées entre tous les événements de sorte à faire du KIKK une expérience complète et accomplie. Sur les précieux conseils de Marie du Chastel, programmatrice du festival, voici un condensé du festival, en quatre temps et qui permettra aux lecteurs de savoir sur quel pied danser. 
 

Premier temps : les conférences

A l’origine, où le KIKK était beaucoup plus modeste en taille, la programmation se résumait à des conférences de créatifs pour les créatifs (complétée depuis par le KIKK tech, un cycle de conférence pour des développeurs, par des développeurs). Alors qu’en 2015 le KIKK accueillait Golan Levin ou Daniel Leithinger en têtes d’affiches, l’édition 2016 remet la barre haute avec une trentaine de conférences dont notamment celles très attendues de Utswo, créateur du jeu Monument Valley et celle du célèbre designer Stefan Segmeister. L’Autichien typographe, auréolé de multiples awards viendra donner sa méthode infaillible pour débuter une réflexion sur le design d’objet. D’autres conférences méritent également qu’on s’y attarde.

Marie du Chastel se risque à la confidence « Dans le domaine artistique Memo Akten et Gene Kogan sont des références. Leurs conférences seront vraiment passionnantes. Ils traitent tous deux du machine learning et de lintelligence artificielle en testant des algorithmes lors de performances audiovisuelles. Il y a également chez eux une vraie volontédactivisme ce qui rend leurs discours encore plus forts ». L’invitation de François Pachet, spécialiste de l’I.A chez Sony Computer Sciences à Paris, complète le sujet d’une belle manière. L’ingénieur français s’intéresse actuellement au processus de détermination des styles musicaux. Concrètement, son projet Flow Machine permet aux utilisateurs d'expérimenter de nouvelles idées à l'aide d'un dispositif visant à composer un morceau. Il s’agit en fin de compte d’un compositeur de musique hautement intelligent. Ses premiers titres, Daddy’s car, de la pop inspirée des Beatles, et The Ballad of Mr Shadow, dans le style des songwriters américains, ont été écoutés par plus des milliers d’internautes.
 

Deuxième temps : les expositions

Le KIKK n’est pas un festival d’arts numériques ordinaire. Les installations présentées touchent à l’architecture, à la génétique ou au biopainting et beaucoup d’artistes invités fréquentent les circuits contemporains. C’est le cas d’Edith Dekyndt qui présentera Provisory object 03 et dont le MOMA New-York vient d’intégrer plusieurs oeuvres à sa collection. Par ailleurs, dans un espace quatre fois supérieur aux éditions précédentes, quinze artistes exposeront autour d’une même thématique. Placée sous le signe des interférences, la ligne éditoriale promet d’être exaltante. « Linterference peut être interprétée en tant que phénomène physique, comme deux ondes se superposant et créant une nouvelle amplitude donde. Dans ce cas il peut y avoir des interférences lumineuses, sonores, ou de matière, ce qui ouvre àun panel de projets artistiques. » précise Marie du Chastel.


))))) repetition at my distance, Gabey Tjon a Tham 

Parmi toutes les oeuvres exposées, celle de Gabey Tjon a Tham est peut être la plus symbolique. ))))) repetition at my distance prend la forme d’une installation luminocinétique monumentale. Des câbles électroluminescents sont mis en mouvement par des moteurs. S’amorce alors un ballet organique, entre nature et robotique. D’autres artistes habitués à glaner quelques Prix Ars Electronica montreront également leurs passionnants travaux. C’est le cas de Nicolas Bernier avec frequencies (light quanta) (lire l’article), mais également de Ralf Baecker. Véritable archéologue des médias, explorateur du potentiel poétique digital, l’artiste fouille dans les dispositifs devenus obsolètes les traces et les racines des technologies actuelles. Interface 1 se présente comme une machine composée de moteurs et de bandes élastiques. Des impulsions plus ou moins aléatoires et des forces contraires sont générées à partir de capteurs Geiger mesurant le rayonnement naturel de la terre.


Interface I / 2016 from Ralf Baecker 

Enfin d’autres artistes explorent la thématique d’une façon imagée. Ainsi pour Quadrature l’interférence est interprétée dans un sens militant ou « s’interposer » ou « faire obstacle » font écho. Satelliten (prix d'honneur dans la catégorie oeuvre interactive au Prix Ars Electronica 2015) est une machine dessinant en temps réel sur une carte, la trajectoire des satellites qui passent au-dessus de nos têtes. Sur un carré d'environ 10cm², la machine trace les lignes de leur trajectoire jusqu'à ce qu'ils disparaissent de l'horizon. Au fur et à mesure, le carré se remplit de lignes jusqu'à faire disparaître les informations de la carte et même les trajectoires précédentes. Satelliten nous montre ce qui est invisible à l'oeil nu et nous fait prendre conscience du regard des satellites et de leur surveillance de masse exercée.

Troisième temps : les workshops

Design et biologie, nourriture et technologie, scanning et impression 3D, transmedia et design… les workshops sont à l’image du festival, pluriels et décomplexés. Ainsi Ori Elisar, designer déjà exposé lors de l’édition 2015, s'interroge sur la linguistique, la typographie et leur évolution respective. Il travaille sur un processus de transformation des caractères au moyen de la bactérie Paenibacillus vortex. Les participants réaliseront leur propre typographie à partir de cultures de bactéries. Autre exemple tout aussi hallucinant, le worskhop Virtual Hearing animé par Antoine Bertin.

Worksohops KIKK 2016

Il s’agit ici de proposer une exploration de l’appareil auditif humain où les participants seront invités à fabriquer des oreilles virtuelles. Les techniques de scanning et impression 3D permettront de concevoir un système de prise de son binaural. A l'aide de cet outil d'écoute immersif, ils travailleront ensuite à la création d'une expérience de réalité virtuelle sonore.

Quatrième temps : le Market

Pour beaucoup de visiteurs, la porte d’entrée du festival pourrait bien être le Market. Vitrine de projets innovants, technologiques et créatifs développés par des startups, artistes et makers, le Market vise à promouvoir les nouveaux produits technologiques. Aussi une quarantaine de produits seront disponibles en démonstration et à la vente. Marie du Chastel évoque deux des projets exposés et qui résument finalement la raison d’être du Market : « Cubetto est peut être lun des projets les plus représentatifs. Destinéaux enfants, ce projet soutenu par des milliers de personnes sur Kickstarter, permet de manipuler basiquement un langage de programmation, de jongler avec les algorithmes, de jouer avec le debbugging. Spector est un autre projet qui pour le moment na pas de business modèle car toujours àl’état de prototype. Loutil offre la possibilitédextraire une typographie dun livre ou dune affichecest un peu loutil pipette de photoshop, en réel. ».


gauche: Cubetto     droite: Spector

Plusieurs instruments seront également appréciés des amateurs de musique électronique comme Clay Music Live qui transforme un smartphone en interface gestuelle musicale ; XOXX Composer, sorte de boite à musique et qui permet, à partir d’aimant, de composer intuitivement ; ou Oval un instrument à percussions nouvelle génération connecté à une application.

Les visiteurs qui ne seront pas rassasiés par tous ces événements, pourront également ajouter à leurs agendas les KIKK parties et les KIKK awards. L’annonce d’un tel programme promet donc une édition ambitieuse !
 


KIKK Festival 2016 - Teaser from KIKK Festival

Kikk Festival de Namur
3 & 4 novembre 2016

www.KIKK.be
 

Rédaction Adrien Cornelissen

 

Festival Gamerz 12, game is not over !

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La 12ème édition de Gamerz a débuté ce week-end et se poursuit jusqu'au 13 novembre 2016 à Aix-en-Provence sur pas moins de six espaces d'exposition réunissant 50 artistes internationaux, ponctué de performances, conférences et ateliers. Le programme reste majoritairement tourné vers les pratiques Do It Yourself, fil rouge du festival depuis ses débuts, sous le titre D-Générer. Gamerz invite également cette année Ewen Chardronnet à investir la Fondation Vasarely de ses agents non-humains.

(Photo titre : Stück für Stöcke, vidéo-installation de Yann Leguay, 2016)

Système D, Open Source, si longtemps ces termes n'ont été relié qu'aux communautés de ré-appropriation et de partage en toute liberté des savoirs technologiques, ils sont aujourd'hui largement repris par le monde industriel dans des buts bien différents. D-Générer propose un retour à l'artisanat en réaction au prototype et présente des œuvres dont l'unicité factuelle ne fait aucun doute, réponses poétiques à une civilisation de l'utilitaire.

À cœur ouvert

Voir le mécanisme sans habillage est à la fois une volonté de le dévoiler et un parti-pris esthétique. C'est le cas des dispositifs sonores de Direct Out que l'on découvre à travers une vidéo réalisée lors du festival Météo à Mulhouse (voir ci-dessous) : moteurs, micro-contacts, piles et autres assemblés avec des scotchs, disque dur sans capot, fils apparents… tout dit l'expérimental assumé de la démarche. Ces assemblages interagissent avec une boite aux lettres, une grille, captent aussi les signaux des panneaux lumineux. La ville devient un terrain de jeu musical, le film une collection d'objets sonores urbains.


Expérimentations sonores dans les rues de Mulhouse, Festival Meteo 2015. Credits: Jérôme Fino, Yann Leguay, Arnaud Rivière.

Très loin aussi du lissage industriel, ReFunct Modular montre une ligne de petits modules "nus", liés les uns aux autres, qui crépitent, clignotent, sursautent et se répondent en chaine. Issus de récupérations, leurs réactions semblent un souvenir de leurs anciennes fonctions, petits choses abandonnées par les humains. Benjamin Gaulon travaille depuis 2005 autour des questions d'obsolescence, il présente aussi KindleGlitched *, une série de liseuses dont les écrans détériorés offrent des glitches uniques.


Détail de ReFunct Modular, 2016, exposé à la Galerie des Beaux-Arts.

Machines à sons

Le son traverse cette édition sur un registre moins noise que les précédentes mais tout aussi décalé. Tapetronic recycle les cassettes audio et VHS pour en faire des instruments de musique qu'il joue en live et dont il fait la démonstration dans des vidéos à l'esthétique années 80, couleurs fluo et humour garantis Sur son site, la série de gadgets pour le magazine Discuts vaut le détour, ne serait-ce que pour leurs titres évocateurs : les cuillères code, les gants de la mer…


Démo de la Scratchette version 2016 de Tapetronic.

Lucien Gaudion remonte lui à la préhistoire avec des versions réactualisées de la rhombe qui répondent en temps réel aux données météo sur les vents des quatre coins du monde. La vitesse de rotation des "hélices" restituent les variables des souffles invisibles en faisant vibrer l'air ambiant. Au-dessus de nos têtes, des coups métalliques nous font sursauter. Les drôles de bestioles robotisées de Reso-nance Numérique attaquent le pont lumière en rythme, échos des cadences urbaines.

Apparitions / disparitions

Le rythme est au cœur de la projection holographique de Paul Destieu qui restitue la frappe du batteur de Postcoïtum sur le morceau Himéra. Dans le noir, les baguettes lumineuses forment un ballet virtuose et fantomatique. À l'inverse, Yann Leguay fait disparaître les consoles de jeu et les remplace par un morceau de bois ; il ne reste alors que la gestuelle sans objet des joueurs.


Mouvements pour batterie, d'après Himéra, projection holographique de Paul Destieu.

La Maison Tentaculaire s'inspire de la Winchester Mystery House© que fit bâtir Sarah Winchester durant 38 ans sur les conseils des esprits de tous ceux tombés durant la conquête de l’Ouest sous les balles des carabines dont elle portait le nom, et qu'elle était censée accueillir. La bâtisse labyrinthique se situe dans ce qui est aujourd'hui la Silicon Valley, rapprochement des communications immatérielles dont Olivier Morvan se saisit dans un film génératif d'une rare poésie, projeté sur une façade en bois dont le revers est orné d'éléments de documentation. Les deux assemblent par analogies les fragments d'une histoire qui se renouvelle indéfiniment.


Vue du côté documentation de La Maison tentaculaire à l'Office du Tourisme.

Vers l'infini et au-delà

À la Fondation Vasarely, on quitte la patte de l'homme sur la machine pour entrer dans un monde qu'elle façonne. Sa puissance et sa vitesse de calcul dépassent les capacités humaines, la numérisation du monde altère le concept de réalité, Philip K. Dick l'avait prédit. Ewen Chardronnet situe les débuts de cette révolution des perceptions en 1972.

1972, c'est l'année de sortie de Solaris d’Andreï Tarkovski dont Régina de Miguel réutilise les images dans son film Nouvelle Science Vague Fiction, présenté en première française. Elle met en parallèle ces vues technologiques avec des paysages naturels dont l'humain est absent. La voix Off décline les scénarios de la catastrophe et conclut avec ironie "qu'une fin sans public n'est pas une fin".


Nouvelle Science Vague Fiction Excerpt from Regina de Miguel on Vimeo.

1972, c'est aussi la date de lancement de la sonde Pioneer 10, ordinateur primitif en exploration des bordures de l'univers connu. Dragan Živadinov, l'un des co-fondateurs du très engagé NSK, prend ce biais pour contrer la finitude humaine. Il développe le projet One Versus One, établi sur cinquante ans, dans lequel les données de chaque membre de sa troupe seront chargées dans un satellite à leur mort. Il déclarait en 2012 dans Libération«Je poursuis le projet suprématiste de Malevitch, d’un art libéré de la gravité, avec les outils d’aujourd’hui.» Avec ses compères Špela Petrič, Miha Turšič et Dunja Zupančič, il présente un environnement constructiviste sur fond de "bip" satellitaire, théâtre de la performance Actuator::MG. Aux formes géométriques projetées répondent les figures d'équilibristes qui défient les lois de la pesanteur, symbolique en action d'une recherche artistique et politique sur notre devenir spatial.


Agents non-humains, informance Actuator::MG dans la salle ronde de la Fondation Vasarely lors de l'inauguration de Gamerz, 2016.

1972, enfin, ce sont les premiers pas du marché électronique boursier, domaine qu'explore le collectif RYBN avec le projet ADMXI. Si les algorithmes sont aux commandes de la Bourse, pourquoi ne pas s'en saisir ? Après avoir introduit leur propre robot à base d'algorithmes farfelus sur le marché réel, ils invitent aujourd'hui d'autres artistes à élaborer des stratégies algorithmiques qu'ils mettent en compétition sur un marché virtuel, parodie des méthodes prédictives qui président aux décisions de la finance.


L'écran de contrôle visualise la progression de la compétition entre les algorithmes boursiers

Matériel VS immatériel, les deux commissariats pourraient paraître partir dans des directions opposées. Ils se complètent au contraire et dégagent une ligne directrice : sortir de la fascination hébétée des technologies, comprendre les nouveaux paradigmes qu'elles convoquent et, surtout, en jouer. La partie continue…

Festival Gamerz, du 4 au 13 novembre 2016
Aix-en-Provence
www.festival-gamerz.com

Texte et photos Sarah Taurinya.

 

Afterwork #20 au Château Éphémère

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Jeudi 17 novembre 

De 18:18 à 00:00

Rendez-vous mensuel incontournable de Château Éphémère, les Afterworks sont des temps de convivialité gratuits en mode « apéro-snacking » pour découvrir le lieu, rencontrer les artistes résidents et suivre l’évolution de leur projets. Ils permettent les interactions entre artiste.s et public. C’est aussi un temps dédié aux vernissages, aux visites guidées et aux flâneries, le tout accompagné de Dj-sets et/ou autres performances.

En ce mois de novembre, nous découvrirons les projets de nos résidents SABRINA RATTÉROBERTA BRUZZECHESSETEDDY LARUE, de nos résidents permanents : La CIE RE-UNITED NOW-HEREPHIL VON ET SAKURAKO, ainsi que le travail de l’un de nos co-worker : PHILIPPE BOURCIER.

Programme/déroulé de la soirée:

18:18 – Ouverture des portes

19:00 – « Senseless » (extrait/work in progress) : COMPAGNIE RE-UNITED NOW-HERE. Chorégraphie : SAKURAKO. Danse – Solo : Ioulia Plotnikova, équipe: Ciclomène Civelli, Thibaut Cora, Pauline Dumora, Anastasia Kovba, Mariano Lorente, Stenka Ramba, Sidelaner, Alex Zambrano. Musique : Amine Boucekkine – Durée : 25-30 minutes – Grand Studio

Suite à leur début de collaboration lors de La Vie de Château #3, la chorégraphe Sakurako et le musicien Amine Boucekkine se lancent désormais dans la création d’une longue version de la pièce Senseless qui sera présentée en mars 2017 à L’Auditorium St Germain de Paris avec les danseurs de la compagnie de danse-théâtre Re-United Now-Here. Cette pièce est en cours de création au Château Éphémère. Le concept de Senseless est l’incarnation par la gestuelle et le mouvement de la perte des sens, l’éveil des mémoires oubliées et la perception d’un futur par un groupe d’individus à la découverte d’une nouvelle équation de leurs réalités communes dans l’ici et le maintenant. Les membres de la compagnie viennent de diverses disciplines de la danse et  sont réunis ici autour de la pratique du Butô.

20:00 – « Nuance d’Engrais » (live set musique électronique expérimental noise) : TEDDY LARUE – Durée : 30-40 minutes – Grand Studio

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Nuances d’Engrais c’est de la musique improvisée à base de boîtes à rythmes, feedbacks, loopers, effets, radio, synthétiseurs, sèche-cheveux ou tout ce qui peut faire du bruit. C’est à la fois dur et doux, chaud et froid ou encore saint d’esprit et névrosé.

21:00 –  « Corsonor » (Solo danse et chorégraphie) : SAKURAKO. Musique : PHIL VON (page BANDCAMP de Phil Von). Durée : 26 minutes – Grand Studio

Cette collaboration entre Sakurako et Phil Von fût initiée à partir de l’inspiration des sons générés par le corps de la danseuse. Matières enregistrées, malaxées, transfigurées le plus organiquement possible avec des juxtapositions d’effets puis mélangées à une trame de bande son “cinématographique”. Ce solo évoque nos luttes intérieures, notre interprétation émotionnelle des réalités qui nous entourent et questionne l’enfermement ou le débordement psychique mais aussi la relative limite de l’équilibre mental de chacun d’entre nous. Corsonor fût présenté en 2016 au Cube à Paris, à Amsterdam et à Londres pour le festival Modern Panic.

En continu :

– Vidéo-installation « Notturno / di giorno » de ROBERTA BRUZZECHESSE – Espace Multimédia

La journée fournis les ingrédients pour les voyages nocturnes, des frames qui se déposent dans mon inconscient. Le réel donne différents points de vue, la possibilité de pouvoir tresser plusieurs histoires et de préparer le terrain pour une nouvelle aventure onirique,  je ferme les yeux et je pars…

– Présentation des œuvres/installations multimédia de SABRINA RATTÉ – Atelier 4

Projection d’une nouvelle vidéo, « Plaza Concrète » (Video HD, 10 minutes, trame sonore de Roger Tellier Craig) et d’un travail en cours + première étape de recherche pour « Machine-à-habiter ».

– Exposition des sculptures numériques de PHILIPPE BOURCIER : CLAP, Narcissus Loop, Square Root Sine, MAB, Keep Calm (travail en cours) – Atelier 2

Confirmez votre venue par EMAIL avant le 17/11/16.

Entrée gratuite

Parking Gratuit

Bar et snacking toute la soirée

 

Robot Mix'Soupe (2ème édition) au Château Éphémère

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Robot Mix’Soupe (2ème édition) est un événement festif et participatif. Toute la journée, vous verrez qu’il est simple de cuisiner sainement, en s’amusant, tout en réduisant ses déchets !

L’objectif de cette journée est de confectionner avec les habitants des soupes et smoothies à partir de fruits et légumes mis au rebut, le tout en musique, en s’appuyant sur des Robots mixers culinaires re-customisés dans notre « Fablab » (le Vanderlab), dans le cadre de l’atelier Parents-Enfants du samedi 19 novembre au Château Éphémère, mené par les artistes du Collectif « Du grain à Moudre », projet TOYSTROY accueilli en résidence au château.

Mieux vivre ensemble, recycler et lutter contre le gaspillage seront ici au coeur de la création numérique et sonore.

Programme :

Samedi 19 novembre – de 10:00 à 17:00

Ateliers de customisation de robots mixeurs avec le collectif d’artistes TOYSTROY : recyclage, détournement et mise en son d’appareils et robots ménagera pour cuisiner en musique !

Inscrivez-vous en famille par email : VANDERLAB@CHATEAUEPHEMERE.ORG ou par téléphone : 01 39 79 29 93

Deux sessions sont proposées : le samedi matin de 10:00 à 13:00 et l’après-midi de 14:00 à 17:00.

Samedi 26 novembre – de 10:00 à 17:00

Journée de cuisine participative (repas du midi : soupes, tartes salées… et après-midi goûter : smoothies, tartes sucrées) de fruits et légumes mis au rebut : venez partager vos recettes et mixer en musique avec notre orchestre de robots ménagers customisés !

N’hésitez pas à ramener vos fruits et légumes mis au rebut ainsi que surplus de farine, sucre bien que nous aurons de quoi faire !

Pour vous accompagner, il y aura : le collectif TOYSTROY, les INCROYABLES COMESTIBLES POISSY, l’UNION DES FEMMES D’AFRIQUE ET D’OCCIDENT (UDESFAO) et l’ASSOCIATION DES FEMMES FRANCO-CONGOLAISES (AFFC) de Carrières-sous-Poissy.

Toute cette journée sera accompagnée par de la musique. Bonne ambiance assurée !

Accès libre.

Téléchargez l’affiche ICI.

Dans le cadre de nos ateliers de customisation de robots mixeurs, et pour que notre orchestre ménager soit des plus peuplé, nous faisons appel à vous. Nous récupérons : vos vieux mixeurs, vos presse-agrumes, vos batteurs électriques, tout ustensile de cuisine équipé d’un moteur. À vos placards, tiroirs et greniers. Vous pouvez nous les amener au Château Éphémère jusqu’au samedi 19 novembre, 10:00 ou contactez-nous par email ICI ou par téléphone : 01 39 79 29 93.

 

Festival Bruits Blancs: White Light White Noise

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festival Bruits Blancs

La sixième édition du festival Bruits Blancs se déroulera à Arcueil (Anis Gras, le lieu de l’autre) du 23 au 26 novembre 2016, et à Toulouse le 10 décembre prochain. Fondé par le musicien, performer Franck Vigroux et Michel Simonot, écrivain, metteur en scène, sociologue de la culture, cet évènement à part dans le paysage des festivals transdisciplinaires français (et européens) offre un espace d’expression aux musiques et performances audio-visuelles hors-mode et à la littérature du hors-champs. Un temps exploratoire bienvenu dans le cadre de plus en plus formaté des productions culturelles actuelles.

Musiques acousmatiques, expériences électroniques, improvisation, performances mais aussi interprétations, sonores et visuelles, de textes d’auteurs contemporains, temps de rencontre entre artistes « numériques », écrivains, musiciens, le festival Bruits Blancs s’impose comme un événement ouvert à toutes les formes d’expressions nées des nouvelles technologies et du numérique, tout en s’inscrivant dans la durée et l’héritage de ce que l’on appelait, fut un temps, l’avant-garde. Rencontre avec les fondateurs d’une manifestation dont la singularité et la personnalité s’exprime jusque dans son intitulé : « Formes audiovisuelles, musiques exploratoires, littérature, poésie ».
 

Tout d’abord, le sous-titre du festival interpelle : « Formes audiovisuelles, musiques exploratoires, littérature, poésie. », ça n’est pas banal ! Surtout la mention « poésie »… Bruits Blancs explore donc l’aspect musicale, visuel, mais également littéraire de la création contemporaine ?

Franck Vigroux : Oui, c’est ça. Il faut voir le festival comme un coup de main de plus offert aux auteurs. Cette catégorie d’artistes qui en a bien besoin, qui travaille dur, et sur le long terme, qui ose explorer des formes originales, tout en reconnaissant leurs pairs, ceux qui ont avancé des idées et expérimenté des thèmes, des usages technologiques, différents et inédits, avant eux.

Michel Simonot : L’idée avec Bruits Blancs, était de créer un espace de croisement et de rencontre, du langage. Des différents langages : le langage musical, la littérature et les mots, le langage visuel, l’image. Ce n’est pas vraiment nouveau, c’est même quelque chose de très ancien finalement, et cela semble aujourd’hui original, alors qu’en vérité, nous sommes les descendants d’une très ancienne tradition, peut-être un peu oubliée.

Franck Vigroux tempest
franck vigroux-antoine schmitt : tempest 

On peut le comprendre quand on sait que le festival est crée en 2010 par le compositeur et performer, Franck Vigroux et vous Michel Simonot, qui êtes écrivain, dramaturge… quelle est la genèse de cette rencontre ?

Franck Vigroux : En 2009, Michel m’a invité à travailler sur Septembres, un texte de Philippe Malone, pour lequel il faisait la mise en scène. Il s’agissait d’une forme hybride de théâtre musical, avec un comédien, Jean-Marc Bourg, et moi comme intervenant musicien. Cela a été notre première rencontre. Depuis je travaille beaucoup sur ce type de formes exploratoires, sur des textes de Heiner Müller, Philippe Malone, ou sur des performances mêlant l’imaginaire de la littérature, l’image et la musique. Avec Antoine Schmitt sur « Nous Autres ? » ou « Tempest », par exemple, ou avec Marc Ducret, pour « Un sang d’encre », qui se situe quelque part entre le concert et le récit radiophonique, et fait appel à des textes de Perrault, Franz Kafka, Shakespeare, Mickaël Gluck ou Francis Ponge.

Michel Simonot : Pour ma part, j’ai découvert cette scène artistique récemment. Je ne connaissais pas du tout, et j’ai découvert une véritable famille musicale. Ce qui est intéressant ici, c’est que c’est toute une dramaturgie sonore et visuelle qui vient en appui du texte. Ici, texte, sons, images, tout est tissé ensemble. Il s’invente quelque chose sur scène, quelque chose de vivant et de neuf. Je pense que nous avions bien besoin d’autres façons d’aborder la mise en scène et la création aujourd’hui. Le festival Bruits Blancs se propose justement d’ouvrir une espace de rencontre entre ces différentes disciplines, ces rencontres qui donnent naissance à des formes inattendues, inédites, qui sortent du formatage.
 

Floy Krouchi
Floy Krouchi

Une autre chose évidente à la lecture du programme de cette sixième édition c’est le souci de parité. Sur la prochaine édition, une journée est consacrée à des artistes masculins, la seconde à des artistes féminins et la troisième est mixte, avec des collaborations… C’est important dans un univers qui peu apparaitre comme souvent majoritairement masculin ?

Franck Vigroux : Oui, c’est vrai. Ce que l’on peut appeler les musiques « expérimentales » sont principalement représentées par des hommes. On peut le regretter, et oui, c’est important d’offrir un espace de diffusion à la création féminine qui existe bel et bien, évidemment. Pour autant, la façon dont cela s’est agencé dans la programmation du festival est un pur hasard. Nous n’y avons pas pensé en termes de parité, c’est venu naturellement. On ne s’étonne pas de voir des festivals essentiellement proposer des artistes masculins ! Pourquoi devrions-nous nous étonner d’y voir des artistes féminins ? En l’occurrence nous sommes ravis et fiers de recevoir Floy Krouchi, et son interprétation unique de la musique indienne de la  Rudra Veena, mais aussi Clara de Asís, Annabelle Playe, les écrivains et dramaturges Claudine Galea et Dominique Maurizi, à part égal avec leurs collègues masculins, Christian Zanesi, Marc Perrin, Charles Robinson, Antoine Schmitt ou Arnaud Rivière pour ne citer qu’eux.
 

La plupart des artistes présents sont engagés depuis des années dans la voie de l’expérimentation, et même, pourrait-on dire, de l’expérience. Peut-on parler de « festival laboratoire » ?

Franck Vigroux : Personnellement je ne vois pas cela comme ça. Je ne considère pas ce que je fais comme « expérimental ». Je fais ce qui m’intéresse et surtout je pense que je poursuis, humblement, les travaux entamés par mes pairs dans l’histoire de la musique. J’essai même d’éviter d’être expérimental. Bien sur, si l’on considère les médias de masse et les grosses productions commerciales, ce que je fais et ce que font beaucoup d’artistes avec qui je collabore, peut sembler étrange, non-commerciale et marginal. Souvent, nous nous produisons dans de petites salles, ou des festivals avec des jauges modestes. C’est ce que les gens voient. En vérité c’est bien plus simple que ça, nous travaillons tous les jours, nous créons, parce que c’est notre métier. Nous marchons sur les traces d’auteurs, qui ont osé braver le goût général avant nous, qui ont eux aussi, proposé des choses plus originales.

Michel Simonot : Aujourd’hui c’est important de présenter un évènement comme un « laboratoire ». C’est une plus value, c’est à la mode si l’on peut dire. Le terme peut donc sembler agaçant. Pourtant il y a vraiment quelque chose de cet ordre dans le travail des artistes présents à Bruits Blancs. Le laboratoire pour eux, et pour nous, c’est la banalité du travail au quotidien en fait. Ces expériences, ces croisements entre musique écrite et écriture, entre mise en scène, visuels, images et sons, c’est vieux comme le monde. Le théâtre grec utilisait déjà ces formes. Alors oui, peut-être en effet Bruits Blancs peut être envisagé comme cela, un laboratoire, mais c’est toute la création qui est, ou devrait être, un constant travail de recherche, d’expérimentation de nouvelles formes, de rencontres.
 

On pense également, avec l’intitulé du festival, au mythe du bruit blanc, cette « baleine blanche » de l’histoire de la musique. Une esthétique que l’on retrouve dans tous les courants de la musique, du rock (avec le Velvet Underground par exemple) à la techno. Le bruit blanc c’est aussi le produit d’une friction, de grincements, de frottement…

Franck Vigroux : Oui, voilà, tu as tout dit (rire).

Nicolas Maigret
Nicolas Maigret, A.I.Q TESTS

Il faut souligner l’importance de l’image également dans le choix de la direction artistique du festival…

Franck Vigroux : Bien sur, c’est aussi le but du festival, mélanger les genres et les disciplines. Bruits Blancs est un évènement ouvert. Nous sommes des auteurs, des artistes, nous avons des intuitions et nous essayons de suivre des pistes. Bruits Blancs propose beaucoup de performances. C’est une forme artistique qui porte en elle une part d’imperfection, d’exploration. Du coup nous pouvons présenter plusieurs fois une pièce sans pour autant nous répéter. Et puis il y a une fidélité au sein du festival. Des artistes visuels qui reviennent à chaque édition. C’est le cas d’Antoine Schmitt, avec qui je travail depuis longtemps. « Tempest » par exemple, était différent la première année où nous l’avons présenté. Il y a aussi Nicolas Maigret qui vient montrer la première partie d’une nouvelle performance, A.I.Q TESTS qui détourne les innovations charnières dans le domaine de l’intelligence artificielle, et qui reviendra peut-être l’an prochain pour la suite.

Michel Simonot : Comme je le disais nous ouvrons un espace des possibles où se fait la confrontation des langages et des genres. Un lieu qui offre une voie d’exploration propre à chacun, singulière, susceptible d’ouvrir sur une aventure, des collaborations inattendues, voire inespérées. Parfois ! 
 

Bruits Blancs est aussi un temps de confrontation donc, de transdisciplinarité, entre mots et images, concerts et performances…

Franck Vigroux : Forcément, nous proposons des soirées dédiées aux musiques exploratoires, aux formes audio-visuelles traitées de manières personnelles et singulières par des artistes qui ont un vrai univers. Il s’instaure donc un dialogue. Mais c’est naturel, c’est quelque chose qui a toujours été là. Toute forme artistique est obligée de dialoguer avec l’histoire des autres arts, et les différentes disciplines dialoguent entre elles.

Michel Simonot : Nous ne sommes pas dogmatiques, surtout pas. Il y a une exigence de travail avec les personnes que nous invitons. Nous évoluons sur le long terme et essayons de proposer un rendu, inattendu, ou « neuf », si l’on peut dire. Des auteurs comme Charles Robinson ou Laurent Gaudé ont ouvert la voie en littérature. Ce sont des auteurs importants, qui ont une exigence, celle de s’inscrire dans une démarche forte, de ne pas se laisser distraire par les « tendances » et de créer quelque chose de différent. C’est aussi tout le propos de Bruits Blancs.

Franck Vigroux : Edgar Varèse disait : «Je ne suis pas à l’avant-garde, ce sont les autres qui sont en retard». (rire)

Propos recueillis par Maxence Grugier

Festival Bruits Blancs
23-26 Novembre + 10 Décembre 2016

 bruitsblancs.fr  | page FB

Festival Bruits Blancs

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