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Mapping cinétique à Genève

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Exposition cinétique déconstruisant l’espace, workshops participatifs sans œillères et performance live AV incandescente, l’édition 2016 du Mapping Festival genevois a encore fait la démonstration d’un esprit défricheur rafraîchissant.

A bien regarder les participants de l’atelier « Spatialisation sonore dans des environnements immersifs de réalité virtuelle » gesticuler avec leur capteurs Kinect et leur casque Oculus Rift  sur la tête au beau milieu du rez-de-chaussée de l’espace d’art contemporain du BAC - Le Commun de Genève, centre névralgique du Mapping Festival, on devine l’importance des questions du son et du mouvement dans cette édition 2016.

Si les habituels workshops du rendez-vous numérique genevois brassaient encore large cette année, aux côtés des multiples conférences et masterclasses, dans le sillage des nouvelles technologies créatives (initiation à la navigation dans le deep web, stratégies de contrôles de système multimédia complexes, construction de robots mobiles à l’aide d’un kit robotique et de micro-servomoteurs, production de vidéos et d’animation graphiques – en compagnie des allemands de Pfadfinderei tout de même !), cet axe cinétique était particulièrement de mise, à l’image d’ailleurs de l’affiche du festival et de son lettrage très évocateur, avec ses caractères triplés et enchevêtrés les uns dans les autres, dans un exercice de floutage syntaxique sautant aux yeux.

Les distorsions visuelles de Kimchi & Chips

Pour avoir confirmation de la référence évidente à ce courant majeur de l’art optique, basé sur la modification des formes ou de la perception d’un dispositif en fonction du déplacement physique de la pièce en question ou de la mobilité du spectateur la visualisant, il suffisait de monter à l’étage pour visiter la partie exposition du festival.


Event Horizon,  Lawrence et Vincent Malstaf

Cette importance du phénomène de perception était ainsi de mise dans la pièce environnementale Event Horizon des Belges Lawrence et Vincent Malstaf, où des particules de poussière apparaissaient en suspension dans un rayon de lumière balayant l’espace sombre et dont le public observait les circonvolutions muni d’un masque à gaz (dispensable). Et elle se révélait encore plus dans la pièce Kineptosia du duo Kimchi & Chips.

Mapping Festival 2016 kimchi and chips
Kineptosia,Kimchi & Chips

Basé à Séoul, ce studio de création composé du Britannique Elliot Woods et de la Sud-Coréenne Mimi Son se plaît à confronter différentes formes de mécanismes et de paradigmes artistiques. En l’occurrence, Kineptosia propose une étonnante visualisation de la rencontre entre le mobile et l’immobile, à travers un tableau graphique allongé et statique sur lequel se déplace lentement un système mécanisé de lentilles en forme de tubes, créant à la fois une distorsion visuelle surprenante et une expression de mouvement troublante incontestablement cinétique – quelle dommage juste que la pièce ait été présenté horizontalement et non pas verticalement, ce qui aurait permis d’amplifier l’effet de perspective visuelle.

Les décompositions sonores de Martin Messier

Autre élément essentiel, le son s’intégrait avec une véritable force motrice dans les autres pièces de l’exposition. Sculpture cinétique par excellence, avec ces quinze cases ouvrant le regard à des effets alternatifs de balayage lumineux dans la profondeur permis par un système de matrices lumineuses et de miroirs, le Pii de l’Espagnol Néstor Lizalde s’appuyait également sur un système de capteurs créant une interaction son et lumière avec le public.


 Pii, Néstor Lizalde

Se basant sur un même principe d’évolution perceptive, mais invitant cette fois le public à intégrer directement l’espace de diffusion – en l’occurrence une boîte fermée aux murs/miroirs réfléchissant sur lesquels étaient projetées différentes boucles visuelles hypnotiques – le Infinity Room de l’Américain Refik Anadol liait expérimentation visuelle et expérience sensorielle dans une même combinaison architecturale qui renvoyait pour beaucoup au travail de déstabilisation optique d’une Yayoi Kusama. Un jeu de déconstruction de l’espace qui mériterait cependant un peu plus de transgression pour être totalement abouti.


Infinity Room - [TIEE] from Refik Anadol 

Dans cet exercice de décomposition, le meilleur était à chercher du côté de l’impressionnant dispositif Boîte Noire de Martin Messier (voir portrait). L’artiste québécois s’y intéresse à la mise en son et en mouvement d’un faisceau lumineux passant dans un grand prisme aux parois transparentes dont les données se matérialisent en trois dimensions.

Mapping Festival Martin Messier Boite noire
Boïte Noire, Martin Messier

Hormis l’efficacité de la retransposition en temps réel des datas du spectre lumineux, on est littéralement bluffé par la matérialisation de ses contractions amples et fluides, de ces courbes et tracés surgissant et disparaissant dans un ballet fantomatique prenant vie derrière la scène vitrée. Un spectacle hypnotisant, renvoyant autant à l’ambition esthétique du festival qu’à sa nature même, croisant avec une accessibilité déconcertante nouvelles technologies et pratiques bricodées plus DIY/lo-fi.


Nous Sommes les Fils et les Filles de l’Électricité, Projet EVA

Expérimentations live audiovisuelles

A ce propos, les autres rendez-vous au programme entretenaient pour beaucoup la même fièvre créative bouillonnante. Au cinéma expérimental Spoutnik, les Montréalais de Projet Eva avaient ainsi posé leurs valises et les caméras-masques de leur performance de manipulation psychologique participative Nous Sommes les Fils et les Filles de l’Électricité (NSFFDE).


PROJET EVA - Nous sommes les fils et les filles de l'électricité from stereolux 

En épilogue du festival, le même lieu accueillait de manière bon enfant la séance d’expérimentation live electronics et filmique du Goûter Merveilleux : un show un brin libertaire où l’on a notamment pu se régaler de l’excellent live ambient analogique de Pylone, bâti sur un montage d’images tiré des classiques Blow Up et Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni – dont il faut rappeler que les musiques originales étaient déjà signées Herbie Hancock et Pink Floyd.

Cette dimension live instantanée - encore perceptible en mode dancefloor festif  dans la salle voisine du Zoo de L’Usine pour des nuits électro/dub et technoïdes où se sont notamment illustrées Shackleton, Deadbeat, Jerôme Soudan/Mimetic et surtout le duo allemand Orphx du label Hands - trouvaient une dimension AV particulièrement forte lors de la soirée spéciale concoctée au Théâtre de L’Alhambra.

Outre la performance réussie du Seismik d’Herman Kolgen (lire portrait), modélisation toujours aussi impressionnante et frontale de sources géo-sismiques captées en temps réel et traduites dans des formats audiovisuels tout aussi disloqués et imprévisibles, on a pu y découvrir la nouvelle création Nøtel de l’artiste multimédia allemand Lawrence Lek et du pionnier dubstep britannique Kode 9. Evoluant dans un décor minimaliste, évoquant la rencontre entre le graphisme de Second Life et d’un moteur de jeu vidéo cheap, débarrassé de toute forme d’avatar – seuls les écrans disséminés dans cet hôtel mort offraient un semblant de présence humaine – Nøtel se présente sous la forme d’un parcours déambulatoire où l’on suit un drone dans des décors figés.


Trailer for The Nøtel: Third Ear Transmission feat. The Spaceape - Kode9 x Lawrence Lek

Kode 9 Lawrence Lek Notel Mapping Festival

Pas spécialement excitant mais suffisamment neutre pour ne pas corrompre l’excellente bande-son de Kode 9, entre UK funk, techno orientalisée et volutes vocales passées à la moulinette footwork.

A ce titre, la bonne surprise de la soirée se révéla la courte mais incandescente performance du duo néerlandais Gerd-Jan Prins et Martijn van Boven dont le Black Smoking Mirror a littéralement mis le feu à l’écran à partir de la manipulation d’un laser sur une surface de projection inflammable.


Black Smoking Mirror, Gerd-Jan Prins et Martijn van Boven 

Une expérience radicale, tant dans le champ sonore hautement industriel et fréquentiel exploité que dans son final symboliquement nihiliste et défricheur. Et un excellent résumé de l’esprit frondeur du Mapping Festival.

Laurent Catala

Photos: mappingfestival.tumblr.com

Mapping Festival 2016
du 28 avril au 8 mai
Genève

www.mappingfestival.com
 

Digitalarti Media est heureux de compter parmi les partenaires du Mapping Festival

 

 

 

Afterwork #15 au château

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Rendez-vous mensuel incontournable de Château Éphémère, les Afterworks sont des temps de convivialité gratuits en mode « apéro-snacking » pour découvrir le lieu, rencontrer les artistes résidents et suivre l’évolution de leur projets. Ils permettent les interactions entre artiste.s et public. C’est aussi un temps dédié aux vernissages, aux visites guidées et aux flâneries, le tout accompagné de Dj-sets et/ou autres performances.

En ce mois de mai, nous découvrirons les projets de nos résidents KODH, JULIEN PAUTHIER et le projet collectif de ROMAIN DIMARCQ, AUDREY FOSSEPREZ ET PABLO ALBANDEA.

Kodh« Souffle » (Mix Live Stream)

Julien Pauthier« Time is Everywhere » (Performance)

« La musique comme nous la connaissons actuellement est écrite et composée. Nous pouvons ainsi dire que la musique est avant tout un langage et un langage à base de mathématique. Cette composition permet à l’auditeur de reconnaitre l’origine de cette musique. Est-ce du Rock’N’Roll, de la musique Chinoise traditionnelle, de la Country Américaine ? etc… Nous écoutons ces musiques au travers de cette prédominance, c’est à dire qu’une fois le langage compris nous commençons à écouter et à apprécier, ou non. La manière d’écrire et de composée une musique changera notre perception d’écoute. Nous avons donc besoin de décoder le code qui nous est proposé. J’aimerais simplement poser une question : « Qu’y a-t’il avant le langage ? ». »

Romain Dimarcq, Audrey Fosseprez et Pablo Albandea« Mycelium – exposition collective » (Installations audiovisuelles numériques et interactives)

Programme/déroulé de la soirée et informations sont à venir sur notre site internet.



Confirmez votre venue par email avant le 18/05/16.

Entrée gratuite

Parking Gratuit

Bar + Snacking toute la soirée

 

Les émancipations audio-visuelles de Vision'R

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Festival-alternative « aux colonisations des imaginaires » d’une société surcommunicante, Vision’R s’apprête encore à explorer la spectralité des images et l’espace onirique des sons pour tracer de nouveaux espaces de composition sensibles et de nouvelles représentations audiovisuelles mutantes.

Vision R, festival VJ nomade trempant dans une transdisciplinarité militante, versant autant vers le glitch art, les expérimentations sonores et les performances live audiovisuelles, reprend du service pour la onzième année consécutive avec une programmation étalée sur plus d’un mois et sur différents lieux parisiens (et un à Toulouse !).

Fidèle aux idées de son mentor Laurent Carlier et toujours portée par l’association Les Réseaux de la Création, Vision R continue d’explorer les représentations de nouveaux espaces audiovisuels sensibles, propices à la « reconnexion » des corps, des images en mouvement, des perceptions et des rythmes. Une démarche défricheuse qui trouvera son expressivité maximale cette année lors du week-end final en mode hackerspace au Jardin d’Alice de Montreuil du 24 au 26 juin, et où la dimension « soundlab » de Vision R prendra toute sa dimension émancipatrice : au programme parcours immersif, diffusions sensorielles et installations (Demolecularisation, L :ED, Vilaine & Adrien Deveaux, Asié Usu).

En amont, Vision R s’essaiera à laPoésie du Drone– une performance/action poétique d’Hortense Gauthier et Philippe Boisnard – au Générateur (le 2 juin), à des expériences de manipulations audiovisuelles magnétiques et noise au Cube (le 9 juin, avec le live AV Terrains Vagues Wandering de Lola and Yukao Meet et la rencontre impromptue du vidéaste Hugo Saugier et du musicien électronique Somaticae), et s’essaiera même à des jeux de projections musicales sur la façade du Musée Cognac-Jay dans la soirée du 27 mai.

Après un préambule 4 mai dernier à Petit Bain (avec le label Uncanny), le lancement des hostilités se fera véritablement le samedi 21 mai dans le fief du Centre Mercœur du 11ème arrondissement, cadre névralgique des soirées régulières IRL Performances. Outre la narration rituelle aux allures de théâtre d’objet d’AudeRrose (Le Paradis Rouge et L’Oiseau Impossible) et les jeux de fréquence pure du collectif Homemade, on pourra y assister à la performance robotique de mapping dynamique du Monkey TURN de l’artiste japonais Nao. Musicalité des servomoteurs et fragments d’images projetées créent autour d’un petit robot téléguidé les contours d’une nouvelle identité numérique androïde hybride : l’exemple parfait des nouvelles représentations que piste Vision’R.

 

Laurent Catala

Vision’R
du 21 mai au 26 juin 2016.
www.vision-r.org

 

Les Bains Numériques explorent les mondes sensibles

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Les Bains Numériques ouvrent du 1er au 5 juillet 2016. Pour sa 9ème édition, la biennale investit à nouveau Enghien-les-Bains avec des expositions à l'échelle de la ville, spectacles & performances, et toujours les nuits festives sur le lac. Cette année, elle nous invite à visiter des mondes sensibles, fil rouge de la programmation.

Au CDA, l'exposition Hémisphères rend hommage à l'Académie des Sciences qui fête son 350e anniversaire avec une sélection d'œuvres promues par le RAN, Réseau Arts Numériques. Il y est question de changements perceptifs grâce à la physique quantique avec Olga Kisseleva ou aux perturbations oculaires avec l'œuvre de Flavien Théry et celle de Jean-Sébastien Baillat & Patrick Trudeau. La biologie est questionnée sous de multiples formes. Spectaculaire avec les cyprès cybernétiques de Fabien Léaustic, poétiques avec les montées de sève lumineuses du LAAB ou les traductions météorologiques de Julien Poidevin, dont la vidéo qui suit retrace l'histoire.

Une vingtaine d'installations rythment le parcours urbain. Le public crée la partition musicale de Growing Verse, Flow 612 et du Promeneur écoutant. Nos neurones sont sollicitées pour faire évoluer l'univers virtuel de Lévitation de David Guez et Bastien Didier ou se matérialiser en objets dans la Brain Factory Prototype de Maurice Benayoun & Tobias Klein. Guidés par la voix d'un "shaman technologique", Voyage panoramique d’Adelin Schweitzer nous embarque dans les airs au-dessus d'Enghien, tandis que Le Désert de Sonoraévoque les voyages psychédéliques. Chu-Yin Chen crée des petites formes de vie artificielles à révéler par le contact de la peau ou de la lumière.


David Guez présente le projet de réalité virtuelle Lévitation.

Il est aussi question de portrait, ceux de la communauté scientifique capturés par Didier Goupy. Les portraits collaboratifs de Christina Hoffmann avec les dames de son atelier, le robot Pi et le public. L’autoportrait (e)mouvant de Joséphine Derobe en images relief questionne nos relations à l’Autre digital.

Une compétition internationale met en lice cinq spectacles transdisciplinaires. On y retrouve Adelin Schweitzer en compagnie de Charles Sadoul pour Deletere. Seul sur scène, un skate-board augmenté, Georges, navigue et retransmet ses captations, mélangée à des vidéos qui pourraient être ses souvenirs, sur un dispositif audio-vidéo immersif. Adelin Shweitzer poursuit son travail sur le drone en imaginant sa possible future autonomie.

1mpar AKA Henrique Roscoe a conçu une interface de live assimilable aux connexions des synapses, qu’il manipule pour déclencher images et sons. Il interroge ainsi les relations entre nos souvenirs qui conditionnent notre rapport affectif au monde. Alex Augier manipule, lui, les data dans leur forme numérique pour les faire sonner en rythme et les projeter en anamorphose sur un cube qui perturbe nos sens. Dariusz Makaruk & Alba G. Corral conçoivent un live A/V ambiant et impressif. Very Theatre met en scène le quotidien via les tablettes et téléphones portables. Les images enregistrées se mêlent aux selfies vidéo en direct des comédiens pour raconter notre rapport à ces technologies qui contiennent le double numérique de nos vies.

Hors compétition, Système Castafiore mêle danse, image et musique pour décliner sa Théorie des prodiges (image ci-dessus). Danse encore avec la CIE Pulso dans un dialogue surréaliste femme-machine via la reconnaissance vocale. Franck Vigroux, Antoine Schmitt & Matthew Bourne revisitent le mythique album de kraftwerk, Radio-activity, avec leur live Radioland.

Le samedi 4 juin,  la scène flottante sur le lac d’Enghien-les-Bains accueille la nuit électro avec en guest star 2ManyDJS reconnus dans le monde entier pour leurs assemblages virtuoses de rock et d’électro. Ils sont entourés d’Adam Stacks, Sash BBC, Steffen Baumman et Molécule. Pour s'échauffer, voici un court aperçu du set de 2ManyDJS à Rhonda Los Globos.

 

Le volet réflexion n’est pas oublié. Les rendez-vous de la Fabrique questionnant les usages sociaux, culturels et environnementaux des innovations technologiques. Il y sera question de spectateurs-travailleurs augmentés, de réalité virtuelle et de protection numérique. Sur un registre plus pragmatique, les sessions Labos montrent un dispositif sonores pour autistes, dévoilent le corps urbain et invitent à se mesurer à l’étalon de mesure établi par ORLAN.

De nombreux ateliers et rencontres complètent le programme de cette biennale printanière qui allie découvertes numériques et douceur de vivre.

BIAN AUTOMATA : Montréal en mode AUTOMATIQUE

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Automata Elektra BIAN

Sommes-nous totalement entrés dans l’ère des machines ? C’est la question que nous nous poserons tous, du 3 juin au 3 juillet 2016 prochain, au cours du rendez-vous culturel international organisé par ELEKTRA et l’espace d’art contemporain Arsenal à Montréal, dans le cadre de la grande exposition de la 3e édition de la Biennale internationale d’art numérique (BIAN). Une exposition titrée AUTOMATA : L’art fait par les machines pour les machines.

Difficile de faire une présentation exhaustive des manifestions qui animeront Montréal cette année. En effet, c’est une double (voir triple !) célébration pour la métropole Québécoise, puisqu’en plus de la 17ème édition de l’incontournable festival Elektra, dédié aux pratiques artistiques numériques, qui se déroulera du 1er au 5 juin, se tient la Biennale Internationale des Arts Numériques (BIAN), dont c’est déjà la 3ème édition mais également le festival Mutek, musiques et cultures électroniques ! Au programme d’Elektra / BIAN, une thématique particulièrement intrigante et excitante, puisque la manifestation se penche sur l’avènement de l’intelligence artificielle et de la robotique, sous l’angle de leur impact sur la production artistique contemporaine. L’occasion de découvrir des œuvres alliant robotique, réalité virtuelle et réalité augmentée, ainsi que des installations immersives, des sculptures ou des vidéos, réalisées par – ou grâce à - des artefacts technologiques, mécaniques, électroniques. Sous l’intitulé «  L’art fait par les machines pour les machines », c’est donc bien les pratiques artistiques de demain que les visiteurs sont invités à découvrir.

Automata BIAN 2016
Matthew Biederman, Serial Mutations (modulus)

AUTOMATA à l’Arsenal Art Contemporain

Pôle principal de l’évènement international, l’exposition AUTOMATA fait bien évidemment la part belle aux artistes Québécois et Canadiens. L’occasion de découvrir les œuvres de Matthew Biederman (QC-CA/US) qui présentera Serial Mutations (modulus), Tom Sherman (US/CA) avec l’émouvante et étonnante vidéo Learning to see the laboratory where the robot is programmed to work dans laquelle un robot est invité à décrire son environnent grâce à un caméscope. Seront aussi présent Bill Vorn (QC-CA), avec l’impressionnante performance INFERNO, Nicolas Baier (QC-CA) et sa sculpture miroir monumentale Eternity, Ben Bogart (BC-CA) et son interprétation de l’influence de la prospective dans l’imaginaire technologique et artistique, avec Watching and Dreaming (2001, A Space Odyssey) Version 1, Laura Kikauka et Norman White (ON-CA), Philippe Internoscia (QC-CA), Kenny Wong (HK/CA) ou encore Paolo Almario (QC-CA) avec la dystopie dyforme qui met en scène la révocation de l’humain par la machine.

A ne surtout pas manquer, la performance INFERNO, qui sera donnée à Arsenal, les 3 et 4 juin. Une création participative des Montréalais Louis-Philippe Demers et Bill Vorn, inspirée par l’Enfer de Dante. Particulièrement impressionnante, INFERNO s’articule autour de vingt-cinq exosquelettes fabriquées et contrôlées par les artistes, dont le public pourra expérimenter in situ, les capacités à la fois grisantes et coercitives (lire article dédié) !
 

Pe Lang BIAN
PE Lang moving objects | n ° 1703 – 1750

La Suisse en invitée d’honneur

Pour cette troisième édition, la BIAN accueil la Suisse en invité d’honneur. L’occasion de parcourir tout le champ de recherche et de création proposé par la fédération Helvétique, avec une sélection d’artistes parmi lesquels l’on trouvera  P.E. Lang avec les œuvres Moving Objects n ° 1703– 1750, Moving Objectsn°1415 -1702 et positioning systems VI. Egalement présentées, l’hypnotique mécanique lumineuse de Full Turn de Benjamin Muzzin, Déjà Entendu et Opera automaton de Lukas Truniger (voir portrait Prix Cube 2016), mais aussi Tower l’impressionnante sculpture sonore de l’artiste Bernois, Zimoun, Turn Back Time, Let's Start This Day Again du Tessinois Ugo Rondinone dont nous avions pu voir I, John Giorno au Palais de Tokyo cette année, et les travaux du collectif A Normal Working Day.

Représentatives de la créativité Suisse dans le domaine des arts et de l’innovation, cette série de création donnera lieu à la publication d’un article dédié, publié sous peu sur Digitalarti Média.
 

BIAN 2016 ORLAN Réalité augmentée
ORLAN, Masques, Pekin Opera Facing Designs & Réalité Augmentée

La création française et chinoise

En collaboration avec Arcadi Île-de-France, cette troisième édition de la BIAN présente également des œuvres d’artistes français. On y trouve les derniers travaux d’ORLAN, représentés par l’œuvre hybride Masques, Pekin Opera Facing Designs & Réalité Augmentée, autour des masques de l’Opéra de Pékin, équipée comme son titre l’indique, d’un dispositif de réalité augmentée. Seront également visibles, Men at Work de Julien Maire, Pascal Haudressy avec FRANCIS, NARCISSE, UNTITLED et HEART, Laurent Mignonneau et Christa Sommerer pour The Value of Art et enfin, Patrick Tresset, avec 5 Robots Named Paul, une version augmentée de Paul, le fameux robot dessinateur programmé par un ancien peintre, accompagné ici de quatre compagnons, dans le cadre humoristique d’un atelier des « beaux-arts » pour robots !


5 Robots Named Paul drawing Nino.

Une délégation d'artistes asiatiques, dirigée par la curatrice coréenne Dooeun Choi sera également présente au sein de la BIAN, cette année. Parmi ceux-ci, Jeon Joonho et Moon Kyungwon (KR) qui proposeront THE WAYS OF FOLDING SPACE AND FLYING, une étonnante réflexion ( découvert à la (Biennale de Venice) sur le voyage dans un espace/temps. Nous trouverons également Kim Joon (KR) avec CALF et Red Snake, Portraits de Minha Yang (KR), l’étrange et le poétique se croiseront avec Machine with Hair Caught in It et Silence of The Wolf Secret Keeping Machine du duo Coréen Ujoo + Limheeyoung (KR) et pour finir, LuYang (CN) qui offrira aux regards son Uterus-Man et Delusional Mandala.


머리카락 끼인 기계 Machine with Hair Caught in It stainless steel, microprocessor, dc motor, human hair
 

Evénement international, la BIAN offre bien évidemment de nombreuses autres expositions et s’envisage comme une plateforme d’expression et de visibilité  pour de nombreux autres artistes venus des quatre coins du monde, avec une volonté forte affichée par le fondateur d’Elektra, Alain Thibault, de « mélanger des artistes appartenant au réseau de l’art numérique avec des artistes qui s’identifient surtout à l’art contemporain. » Une édition 2016 particulièrement riche en réflexion et questionnement, non seulement sur le devenir technologique de l’art – et son avenir – mais également, plus largement, sur celui de l’humanité toute entière.

Maxence Grugier

Programmation | Site | FB Page


ELEKTRA BIAN 2016 from Elektra 

 

Digitalarti Media est heureux de compter parmi les partenaires de BIAN 2016

Automata BIAN 2016

 

 

 
 

LUMEN : les rencontres numériques

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Brume et Muzrs présentent :

LUMEN : Les rencontres numériques. 

@Les Chaudronneries de Montreuil 

https://www.facebook.com/events/1547856138853625/

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Musique live & Dj sets, Exposition immersive, Exploration d'univers 3D, Conférence, Ateliers.
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♦ Après une première édition du festival les expériences numériques et audiovisuelles à la galerie Episodique, Brume a vogué au gré de ses rencontres créatives (NYX visual, Centre Pompidou..). 

Catalyseur d’expériences numériques, Brume, investit les Chaudronneries de Montreuil le temps d’un week-end afin de proposer un événement explorant le champ des possibles numériques. 
http://www.brumeproduction.com/


♦Muzrs est une plateforme collaborative de mise en relation entre artistes musiciens, créatifs visuels et passionnés de musique.

Après avoir lancé sa plateforme le 18 mai, Muzrs s’associe à Brume pour présenter sa vision de la musique - pluridisciplinaire et multi-sensorielle - à travers cette programmation partagée et l’organisation d’une table-ronde autour de l’impact du numérique sur la création et la représentation musicale.
http://www.muzrs.com/


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PROGRAMME 

Samedi 11 juin - 14h00-00h00

14h00 - 18h00
Dj's sets - Exposition immersive - Exploration d'univers 3D - Table ronde 

19h00 - 01h00
Soirée particules numériques : Live A/V 

♦Iñigo Montoya

♦Caandides

♦Hijacked

+ Dj Sets 

Dimanche 12 juin - 12h00-20h00

Brunch participatif - Ateliers - Exposition immersive - Exploration d'univers 3D - Dj sets. 

12h00-15h00
Brunch participatif ou pique-nique collectif, nous vous invitons au partage de vos savoir-faire culinaires ! 
Le bar sera ouvert et proposera un choix de jus frais et de boissons chaudes. 

Ateliers et workshops autour de la création numérique seront proposés à destination des petits et grands enfants . 

L'exposition et le parcours d'oculus rift seront également ouverts au public. 

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●Art numérique●

Installations :

○ Variance, proposition originale de Vincent Miquel aka Zirkonn. 

○ Coucou Particules, création in situ de Théo Caillée et Lou Ortoli.

○ Armaghast, experience virtuelle du projet Escape mené par Florent Cornier et Emilie Cherchi. 

INFORMATIONS PRATIQUES 

●Billetterie : 
Prévente : 
Jour (samedi de 14h00 à 18h00 et dimanche) : 5 euros 
Soirée (samedi à partir de 18h00) : 10 euros 
Sur place : 
6 euros (journées de samedi et dimanche)
12 euros (soirée du samedi) 

● Bar et restauration : 
Pinte : 5 euros 
Demi : 3 euros 
Verre de vin : 2 euros 
Boissons fraîches : 2 euros 
Thé à la menthe et café : 1 euro

Petite restauration sur place 

● Accès : 

Les Chaudronneries 
124 rue de Rosny
93100 Montreuil 

Métro : Ligne 9 arrêt Mairie de Montreuil 
Bus : 102 et 121 (arrêt Danton)

 

 

 

 

 

 

 

Mutek plonge dans la réalité virtuelle

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Mutek VR

Pour la deuxième année consécutive, le festival Mutek ouvre sa programmation prospective, entre musiques électroniques et arts numériques, à la réalité virtuelle avec la seconde édition de son VR salon qui se tient au Centre Phi de Montréal.

Développé en partenariat avec le VR Valley Network Montréal du chercheur Frédéric Guarino, spécialiste des nouveaux médias technologiques et de la « friction positive entre les avancées techniques et l'impact sur les nouvelles formes d’écriture visuelle, dont la réalité virtuelle », le VR salon mettra cette année l’accent sur les applications créatives de la réalité virtuelle dans les domaines de la culture, des médias et du divertissement.

Mutek VR
Photo © MUTEK VR Salon #2 / Trung Dung Nguyen

Pendant deux jours, les 30 et 31 mai, les échanges porteront sur des projets novateurs liant expériences interactives, cinéma, documentaire, journalisme, théâtre, performance et jeu vidéo, en présence de concepteurs investis comme Fezz Stenton du collectif Occupied VR, Elli Raynai de la société de cinéma immersif de Toronto Cinehackers, Céline Tricart de Lucid Dreams production, spécialiste du cinéma 3D, Greg J.Smith du site CreativesApplications.net et de la revue en ligne HOLO Magazine (spécialiste des trajectoires émergentes en art, science & technologie), ou encore l’artiste Simon Wilkinson, développeur du théâtre immersif avec casque oculus Rift – sa pièce The Cube– au sein de sa compagnie Circa 69.


The Cube // Promo Video [06] from Simon Wilkinson 

Au-delà de ces études de cas, des tables-rondes plus spécifiques porteront sur les défis conceptuels qui attendent les créateurs travaillant autour de ces nouveaux écosystèmes de création, en élargissant le débat à tous les acteurs de la production audiovisuelle actuelle (on retrouvera ainsi Moura Melondeau d’Ubisoft ou Tim Stevens du British Film Institute).

Kaleidoscope virtuel

Cet exercice de brainstorming collectif marquera aussi le coup d’envoi de l’ouverture montréalaise de l’exposition itinéranteKaleidoscope, regroupant une vingtaine de films immersifs et d’expériences interactives à tester soi-même. Un rendez-vous une nouvelle fois concocté par le réseau Wevr Transport, curateur de plateformes communautaires et autre plateaux de réalité virtuelle, et développeur dans le sillage de ses fondateurs Neville Spiteri, Anthony Batt et Scott Yara de nombreuses applications et softwares immersifs.

Au programme donc, des expériences très jeu vidéo en mode VR comme le simulateur Tournment, développé sur Unreal Engine 4, par Dereck Pilon, ou le déjà connu mais toujours aussi intrigant projet de balade en forêt Jusqu’ici du collectif AATOAA, avec son esthétique d’animation très naïve. Vous pourrez aussi vous frotter à des approches plus fictionnelles comme la chorégraphie urbaine tournoyante du Jet Lag d’Ando Shah et Pierre Friquet, voire plus physique et psychédélique, avec le H0? CAN I €A$€ ¥0UR MIND ?ITH0UT L¥ING de Simon Wilkinson, une toute nouvelle pièce 360° (avec son surround quadriphonique) issue des mêmes matériaux que The Cube. Mais attention tout de même, car comme le dit Neville Spiteri de Wevr Transport, « la réalité virtualité, c’est vraiment très réel ».

Laurent Catala
 

VR salon Mutek, les 30 et 31 mai
Exposition Kaleidoscope du 1er au 5 juin

Site | Fb Event

Les Passes VR Salon sont disponibles ici.

VIDEOS


H0₩ CAN I €A$€ ¥0UR MIND ₩ITH0UT L¥ING - PROMO VIDEO 001 from Simon Wilkinson 


Jusqu'ici - (Bande-annonce) from National Film Board of Canada 

Programme

LUNDI 30 MAI | 13H00 – 17H30

La première journée du VR Salon sera constituée de deux tables rondes : l’une portera sur le rôle des institutions dans le soutien à la création, à la production et à la diffusion d’œuvres en réalité virtuelle, alors que l’autre sera consacrée aux défis narratifs en réalité virtuelle et mixte, présentant les résultats de l’atelier ONF XP.

13h-15h30 : Table ronde sur l’écosystème de création pour la réalité virtuelle
15h45-17h15 : Table ronde sur les défis conceptuels et narratifs en réalité virtuelle et mixte - atelier ONF XP
17h15-19h : Réseautage et démos

MARDI 31 MAI | 9H00 – 17H30 +++ COCKTAIL & VERNISSAGE JUSQU’À 19H00

La seconde journée du VR Salon invitera de prestigieux intervenants provenant de la scène locale, canadienne et internationale à présenter leurs derniers projets de recherche et de création dans les domaines de la réalité virtuelle, augmentée et mixte. Présentations, études de cas, panels et discussions viendront rythmer la journée autour de contenus en fiction, documentaire, journalisme, théâtre, performance, jeu vidéo et expériences interactives.

Ce symposium sera suivi d’un cocktail de réseautage, réunissant publics et intervenants du VR Salon pour un moment de convivialité et d’échanges informels, qui figurera également en tant que vernissage de l’exposition VR, présentant une large sélection de films et d’expériences interactives en réalité virtuelle.

9h-12h15 : Contenus en fiction, documentaire et journalisme
12h15-13h45 : Pause lunch de réseautage
13h45-17h :  Après-midi : Contenus en théâtre, performance, jeu vidéo et expériences interactives
17h-20h : Cocktail de réseautage & Vernissage de l'Exposition VR

 

INFERNO: j'étais un robot à l'Elektra Festival

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Festival Elektra Inferno

Dans la liste des principales obsessions qui hantent l’imaginaire contemporain, la question robotique est toujours en bonne place. Dans l’imagerie contemporaine, de Robot Copà Iron Man, le fantasme de machines anthropomorphiques n’a cessé de croitre. Aussi, quand les organisateurs d’AUTOMATA, l’exposition « machinique » du festival Elektra, vous invitent à participer à INFERNO, la Rolls Royce des performances robotiques des artistes Québécois Bill Vorn et Louis-Philippe Demers, cela ne se refuse pas. 

De la préparation psychologique et l’équipement, en passant par le show vécu de l’intérieur, c’est l’occasion de vous raconter l’expérience INFERNO.

Le devenir robotique de l’art à l’Elektra Festival de Montréal.

Les robots étaient bien présents sur cette 17ièmeédition du festival Elektra. A l’occasion de l’exposition AUTOMATA, Art Made By Machines For Machines, les visiteurs pouvaient découvrir quelques archétypes du genre, avec par exemple, Bios [Bible], le bras mécanique des allemands de Robotlab, qui (ré)écrit soigneusement la bible à la pointe d’un stylo à plume.

Robot Art Elektra Festival
Bios [Bible], Robotlab ©MaxenceGrugier

Mais aussi,Orchestrer La Perte / Perpetual Devotion, la performance participative de Simon Laroche et David Szanto (QC-CA), où un autre bras tentait de nourrir l’humain qui se présentait devant lui. Nous pouvions également observer What Do Machines Sing Of, le robot chanteur de Karaoké de Martin Backes (DE), à la fois drôle et émouvant, ainsi que l’atelier de dessin robotique de 5RNP Etude Humaine #1 de Patrick Tresset (FR), ou encore les machines sexuelles de Norman T. White et Laura E. Kikauka (Them Fucking Robots).


What do machines sing of? from Martin Backes 

Même la sculpture était largement mécanique pour cette édition (voir Machine With Hair Caught In It et Silence Of The Wolf_Secret Keeping Machine des Coréens U_Joo + Limeeyoung). D’autres entités mécaniques hantaient le hall immense de l’Arsenal Art Contemporain, comme la Mega Hysterical Machine de Bill Vorn, gigotant au plafond. Bill Vorn (accompagné de LP Demers), a qui l’on doit également ce que beaucoup considère aujourd’hui comme un sommet de performance participative et immersive : INFERNO

« Impressionnante », « envoutante », « stimulante », mais aussi « stressante », INFERNO est une expérience inédite qui mérite cette enfilade de qualificatifs, à laquelle on ajouterait quelques superlatifs pour faire bonne mesure. Se retrouver dans le corps – et l’esprit – d’un mineur des hautes atmosphères ou d’un soldat du futur, même le temps d’un spectacle, est un évènement hors-normes que vous l’on n’oublie pas de sitôt.

Automata Elektra limeeyoung
Silence of the Wolf: The Secret Keeping Machine Ujoo+Limheeyoung (b.1976+1979, Korea) kinetic sculpture

Don't spin, don't fight, against the machine

L’excitation est grande ce vendredi 3 mai 2016 à 23 heures. Une troupe de visiteurs, parmi lesquels j’ai la chance de me trouver, est invitée à participer à la performance qui aura lieu dans une heure, et à revêtir les fameux exosquelettes. Avant de commencer, les artistes invitent les volontaires à un court briefing. Un moment indispensable qui permettra aux créateurs de la pièce d’expliquer les aspects techniques et les attitudes à adopter durant cette performance qui s’annonce émotionnellement et physiquement éprouvante.

Inferno Elektra Bill Vorn

L’exosquelette crée par Vorn et Demers, une structure mécanique qui recouvre le haut du corps, épaules, taille et bras, pèse environ 20 kilos. Il a beau être harmonieusement conçu, il est avant tout destiné à vous maintenir dans un état de soumission proche de la claustration sado-maso. Chaque partie de sa structure est commandée par les artistes durant la performance. Pas moyen de décider de ses mouvements ici. De fait, Bill Vorn l’explique d’entrée aux participants, « il vaut mieux collaborer avec la machine que de se battre contre elle ou de résister ». La structure en aluminium est une doublure de notre charpente humaine. Elle permettrait à un homme de taille, force, et poids normal, de porter de lourdes charges, dans le futur. Pour l’heure il s’agit d’art, et les 24 machines présentent sur scène sont uniquement vouées à nous faire éprouver les sensations antagonistes de la puissance et de la coercition, en suivant les dix tribunaux de l’Enfer tel que décris par Dante. Après nous voir fait signer une décharge assurant que nous sommes en pleine possession de nos moyens et en bonne santé, les créateurs offrent quelques conseils (Don't spin, don't fight, against the machine, beware of your mouvements). Puis c’est l’heure de s’harnacher et d’entrer dans l’arène.

« I’ll be a robot, just for one day »

Difficile de décrire l’ambiance qui règne, arrivés sur place. Le technodrome de Bill Vorn et Louis-Philippe Demers est plongé dans le noir. Les machines pendent dans une lumière bleue, oscillant lentement sur elles-mêmes. La plupart des participants, tous volontaires, sont clairement surexcités. Certains font les clowns, mais on sent qu’il s’agit de décompresser.

Bill Vorn Inferno
Quelques sourires avant le show...

Pour ma part, avant d’enfiler cette « augmentation mécanique », je ressens une sorte de plaisir inattendu. Je vais enfin, pouvoir me mettre dans la peau des personnages de science-fiction de mon enfance/adolescence : combattre l’Alien dans la peau de Ripley dans Alien I, devenir un cyborg, comme dans les textes de Dona Harraway. Les techniciens nous entourent. Attentifs, ils nous passent les bras dans les supports prévus. Nos combinaisons ressemblent à celles que portent les pilotes de chasse ou les mécanos de Star Wars. La machine, elle, enserre mes bras et mes épaules, reposant, présente mais pas pesante, sur le haut de mon dos.

Avant de commencer, les mouvements sont encore possible avec le haut du corps, puis Bill Vorn passe derrière nous et immobilise la machine grâce au système hydraulique qui lui permettra de nous manipuler à distance. Perdre le pouvoir de lever les bras, environnés de sons claustrophobiques, c’est déjà une épreuve en soit. Il faut se mettre dans la tête que tout va bien se passer, que l’on va danser, au rythme de la machine. Les artistes sont derrière le pupitre, les 24 exosquelettes et leurs prisonniers sont au centre de l’attention et du public. Le show peut commencer.

Bill Vorn INFERNO
Attention, ça commence...

Transe robotique et état second

Les nappes de sons font place au battement massif d’une charge énorme tombant de très haut. Certain sursautent. Les bras robotisés commencent à trembler. Puis le rythme change. Nous commençons à comprendre ce que cela veut dire d’être dirigés malgré soit, de façon imprévisible qui plus est. Rapidement la musique, une techno martiale et sombre, s’accélère. Les machines suivent le mouvement et nous avec. L’important étant de participer, nous bougeons tous le bas du corps, en rythme plus ou moins synchronisé avec le haut de notre anatomie. Les bras se tendent, des lampes s’allument à leur extrémités, les 24 exosquelettes remuent, tirent, poussent, dans la fureur d’une transe mécanique infernale. Les gens sourient, se regardent, dansent, ferment les yeux…

INFERNO BILL VORN ELEKTRA

Se laisser aller, dans INFERNO, est indispensable. La machine dirige, vous n’êtes plus qu’une marionnette. Mais vous le sentez, tout au fond de vous, une marionnette d’une puissance inouïe. L’expérience est étrange, à la fois épuisante (vous dansez une heure, une demi-heure, ou quarante-cinq minutes avec 20 kilos sur le dos) et stimulante. Tout devient possible. On peut s’imaginer ce que l’on veut. Le public disparait, la musique vous prend, le corps commence à anticiper les mouvements et l’on se demande d’où nous vient cette capacité, cette adaptabilité. Chaque plage musicale dure environ 5 minutes, avec des temps de pause.

Bill Vorn Elektra
Don't fight against the machine...

Certains demandent à sortir, d’autres, vaillants, tiendront jusqu’au bout. Il faut du courage et de l’endurance pour faire toute la session. Savoir s’économiser. Pris dans l’enthousiasme, je ne vois pas le temps passer. Des techniciens viennent m’enlever ma charge au bout d’une quarantaine de minutes. Je suis en nage, débordant d’énergie. L’expérience est grisante ! Je l’ai fait ! J’ai été un robot, « just for one day »…

Maxence Grugier

Photo: Maxence Grugier pour BIAN 2016 & JB Luneau pour la Biennale Némo 2015

A lire également: 

BIAN AUTOMATA : Montréal en mode AUTOMATIQUE
AUTOMATA BIAN
Sommes-nous totalement entrés dans l’ère des machines ? C’est la question que nous nous poserons tous, du 3 juin au 3 juillet 2016 prochain, au cours du rendez-vous culturel international organisé par ELEKTRA et l’espace d’art contemporain Arsenal à Montréal, dans le cadre de la grande exposition de la 3e édition de la Biennale internationale d’art numérique (BIAN). Une exposition titrée AUTOMATA : L’art fait par les machines pour les machines. lire l'article.
 

 

OYÉ Festival: explorations numériques en marge de Futur en Seine 2016

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Proposé dans le cadre de Futur en Seine 2016,  le OYÉ Festival unira, le 18 juin prochain, musiques électroniques et arts numériques dans les 4000m2 du 6b.  Trois salles et une plage seront ainsi aménagés pour faire cohabiter le temps d'une journée musique live & Dj sets, créations hybrides, sculptures augmentées, jeu vidéo expérimental et installations immersives. 

Durant cette 1ere édition d’OYÉ Festival organisée par l’association du même nom, l’art numérique sera le fil conducteur du festival, décliné sous toutes ses formes à travers une exposition, des workshops et ateliers participatifs, des performances audiovisuelles, et des lives de musique électronique. Le temps d’une journée, ces activités au service de la création numérique seront l’occasion de vivre une expérience hybride et immersive pour explorer un numérique abolit de ses frontières. 

"L’objectif de notre festival est d’abord de démocratiser le langage du numérique et des musiques électroniques, en proposant des initiations et des médiations au public (ateliers de découverte interactifs), des tarifs réduits pour l’ensemble des citoyens dionysiens, et une programmation éclectique adaptée à un public varié."  précise Paul Vivien, co-organisateur du festival et manager du label OYÉ.  "D’une part, nous souhaitons toucher le public averti aux technologies numériques qui peut parfois sembler hermétique à sa dimension artistique. D’autre part, nous voulons grâce à l’apport des créations visuelles démystifer le statut du Dj, et permettre ainsi au public des musiques électroniques de vivre une expérience qui ne s’apparente pas seulement aux “traditionnelles” soirées de clubbing actuelles."

Côté arts numériques, la programmation oscillera entre lives visuels, mapping architectural (sur les façades du 6b) et installations. On notera particulièrement la présentation de POOL la nouvelle installation lumineuse de 70m2  du duo Nonotak, que nous avions croisé dernièrement dans le cadre du festival Némo Biennale des Arts Numériques.(voir Les architectures Glitch de Nonotak).

Un beau line-up également niveau musiques électroniques avec des lives fusionant univers sonores et visuels appuyés par des créations de Vjing & mapping. On retrouvera notamment Marla Singer, Mundopal, Bloum, H-Ur ou encore les suédois SHXCXCHCXSH (Avian Records).

La programmation complète est à retrouver sur l'event facebook.

 

Infos pratiques: 

OYÉ Festival
18 Juin 2016
Gratuit de 12h00 à 16h00
Préventes (13€) :
Sur place (15€)

Le 6b
6-10 Quai de Seine, 93200 Saint-Denis

 

Avant-goût vidéo:

Teaser OYÉ festival -18.06.2016 Le 6b from OYÉ label 


A l'écoute: 





 

Quelques mots à propos d'OYE visual art label: 

Fondé à Paris en 2015 et officiant à l’international, OYÉ est à l’art visuel ce qu’une maison de disque est à la musique : un label qui assure la promotion, la production et le booking d’artistes visuels, sans pour autant prendre le dessus sur leur identité. Depuis un an, OYÉ cherche à apporter une démarche particulière en matière de performance visuelle. Sortant de la simple solution technique, les artistes du label travaillent leur univers visuel avec le plus grand soin et développent leurs projets indépendants. Les membres d’OYÉ créent des performances audiovisuelles et installations interactives, programmées au sein de festivals d’art ou de musique, de concerts ou d’expositions.

 
 

Festival Pavillon Sonore à Château Éphémère

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Pavillon Sonore

 

Château Éphémère – fabrique sonore et numérique – se met à l’heure d’été en proposant la première édition de son festival in situ « Pavillon sonore » !

« Pavillon sonore » célèbrera le son au sens large du terme par des récits audio imaginaires, des ballades sonores en média situé, un défilé de mode s’appuyant sur des textiles augmentés, des installations arts numériques, des concerts de musiques électroniques et électro-acoustiques, des ateliers de jardinage en musique et autres performances…

Pour cette occasion, nos artistes-résidents, quelques invités de marque et de nombreux partenaires seront programmés. Ils tenteront de vous faire vibrer à travers leurs créations que toute l’équipe du Château Éphémère s’applique à faire raisonner, dans et hors nos murs, depuis bientôt 2 années.

Venez fêter avec nous ce temps fort dans notre lieu artistique actif et convivial ouvert à tous, un lieu vivant qui commence à faire du bruit !

Programme:

Jeudi 16 juin – 18:00-00:00

Gratuit

18:00

Émission de radio live « FLOW RADIO » du festival menée par les élèves du collège Flora tristan et retour sur 1 an d’ateliers radio !

19:00 – Défilé de mode « PEAU DE VOYAGE »

Présentation de vestes augmentées et réalisées par les élèves du lycée Adrien Bolland de Poissy au cours d’ateliers à Château Éphémère.

21:00 – 00:00 – Soirée Dj Set ASGAYA (musiques électroniques)

Vendredi 17 juin – 18:00-01:00

Gratuit

18:00 – 21:00 – « STOP-MOTION »

Présentation du travail de création et de production de courts métrages en stop-motion par les élèves du Collège Flora Tristan.

18:00 – 21:00 – « CABINET DE CURIOSITÉS 2.0 »

Ce musée sonore propose aux visiteurs de découvrir une collection d’objets lors d’une visite à Château Éphémère, grâce à un dispositif géolocalisé installé sur un smartphone.

19:00 – 21:00 – CIE 1-0-1 « RYTHMS »

Installation vidéo, son et lumière (cycles de 15 minutes) avec jets de sable, alternée par des performances de Christoph Guillermet de 20 minutes.

21:00 – 22:00 – Soirée électroacoustique par ERIC RAYNAUD (FRACTION).

Samedi 18 juin – 14:00 – 02:00

Gratuit en journée, payant pour le concert du soir

14:00 – 19:00 – Concerto pour Flux de Sève » du COLLECTIF LAAB

Inauguration de l’installation du collectif résident permanent du lieu.

14:00 – 18:00 – Cabinet de Curiosités 2.0 (c.f. 17 juin)

15:00 – 19:00 –  Cie 1-0-1 « Rythms » (c.f. 17 juin)

20:00 – 02:00 – Soirée atmosphérique intimiste (concert électro-acoustique expérimental)

Avec les premières françaises de DAS INSTITUTDITTERICH VON EULER-DONNERSPEG et de ASMUS TIETCHENSDJ ZIPO.

Tarif prévente : 8 € (SOUFFLE CONTINU – 22 rue Gerbier, Paris XI et sur WEEZ EVENT).

Sur place : 10 €

Plus d’informations ICI.

Dimanche 19 juin – 11:00 – 20:00

Gratuit

11:00 – 18:00 – « Potager Sonore ».

En partenariat avec les INCROYABLES COMESTIBLES DE POISSY, venez jardiner et participer à nos ateliers créatifs en musique.

Une sélection musicale « soul-jazz&smooth groove » entièrement radiodiffusée au château sera programmée par le Selecta MARCO LEFONK.

14:00 – 18:00 – « Seed Bombing » (ateliers dédiés aux enfants) : fabrication et dissémination de bombes à graines autour de l’œuvre « Bateau Pirate » d’EUGÉNIE DENARNAUD.

Il y aura également un atelier sur le compostage, animé par « ODYSSÉE POUR LA TERRE ».

Mardi 21 juin – 18:00-00:00

Gratuit

18:00 – 00:00 – La Fête de la Musique clôturera la première édition de notre festival « Pavillon Sonore ». L’artiste ALEXIS LANGEVIN présentera une création sonore électro-acoustique qui est le reflet de son travail prévu lors de sa résidence à Château Éphémère. Le duo français électro/pop DAT POLITICSproposera un set pop synthétique, électro et noise dansant. S’en suivera un set Nu Disco, G-house, Tekhous par MISS FLORA (Dear Deer Records, Drop Low – Paris).

Téléchargez la plaquette/programmation ICI.

Bar + snacking

Parking gratuit

 

Concert Asmus Tietchens / Ditterich Von Euler-Donnersperg / Das Institut (Matthias Schuster & Trautonia Capra) + Dj Zipo

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Soirée atmosphérique ponctuée de performances électroniques expérimentales. Un événement exceptionnel, avec les premières françaises de DAS INSTITUT – MATTHIAS SCHUSTER & TRAUTONIA CAPRA (électro ambiante et minimale) et DITTERICH VON EULER-DONNERSPEG – ULI REHBERG(atmosphérique acousmatique) et la troisème visite parisienne de ASMUS TIETCHENS (manipulations sonores méticuleuses) + DJ ZIPO – Auf Abwegen (bricolages électroniques)

Événement en collaboration avec LES SONS PARANORMAUX.
Événement dans le cadre du Festival PAVILLON SONORE, festival de Château Éphémère – fabrique sonore et numérique.

Tarif prévente : 8 € (SOUFFLE CONTINU – 22 rue Gerbier, Paris XI et sur WEEZ EVENT : HTTPS://WWW.WEEZEVENT.COM/ASMUS-TIETCHENS-DITTERICH-VON-EULER-DONNERSPERG-DAS-INSTITUT-MATTHIAS-SCHU).

Sur place : 10 €

Bar + Snacking

Parking gratuit

Informations/accès : HTTP://CHATEAUEPHEMERE.ORG/INFOS-PRATIQUES/ACCES/

20:00 – Ouverture des portes

20:30-21:30 – Das Institut (Matthias Schuster & Trautonia Capra)

Das Institut est un des nombreux projet de Matthias Schuster (Im Namen Des Volkes, Geisterfahrer, Bal Paré) en collaboration avec sa compagne Trautonia Capra. Leur musique est un étonnant mix de sonorités electroniques et electro-acoustiques, par l’utilisations, notamment, de Theremin et autres machines. Une musique « minimal-electro » experimentale unique à découvrir.

21:45-22:45 – Ditterich von Euler-Donnersperg

Figure énigmatique des musiques industrielles depuis le début des années 80′, Ditterich von Euler-Donnersperg est l’incarnation actuelle d’Uli Rehberg, fondateur du mythique label Walter Ulbricht Schallfolien, qui fut aussi impliqué dans Werkbund et Mechthild von Leusch.

23:00-00:00 – Asmus Tietchens

Pionnier de la musique électronique allemande, il développe dès le milieu des années 60 des collages sonores tirés d’environnements concrets, de bandes magnétiques et autres sources sonores. Véritable précurseur des musiques industrielles, Il collabore également avec Cluster & Eno, Peter Bauman de Tangerine Dream. Ses récents travaux s’appuient sur des aspects organiques retraités en ondes sinusoïdales au spectre sonore minimal et ambient.

00:00-02:00 – DJ Zipo (Auf Abwegen)

Protagoniste du label allemand Auf Abwegen (HTTP://WWW.AUFABWEGEN.DE/), Dj Zipo (aka Till Kniola) nous proposera un paysage sonore pour redescendre en douceur de cette soirée à l’ambiance a-tonale.

 

 

Centaure: performance audiovisuelle et vidéo générative de Franck Vigroux & Kurt d'Haeseleer

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Franck Vigroux Centaure

Franck Vigroux, artiste électroacousticien, compositeur, concepteur de spectacles (Compagnie D'Autres Cordes) et fondateur de DAC Records utilise un dispositif personnalisé d'instruments électroniques lui permettant de mêler sonorités électroniques et acoustiques, contrôlées et générées de façon analogiques et numériques, à partir d'oscillateurs, d'échantillonneurs et divers effets de filtres.

Pour Centaure il s'appuie sur un grand nombre de séquences rythmiques, avec en contrepoint des drones polyphoniques joués de manière transitoire. Le travail de Kurt d'Haeseleer se concentre sur la visualisation de la dynamique de l'information. Il traduit la présence englobante des médias dans des méta-images. Les effets spéciaux jouent un rôle important dans son travail qui se situe entre la peinture, le vidéo, le cinéma et la performance. Manipulant les images à l'extrême en les forçant à réagir entre elles, le résultat est in fine non sans rappeler le développement de photographies analogiques dans une chambre noire ou encore une sorte d’alchimie digitale. 


CENTAURE Franck Vigroux & Kurt d'Haeseleer from dautrescordes 

La première française de son spectacle Centaure se tiendra le 28 Juin prochain à la grande halle de la Villette à Paris à l’occasion du lancement de l’appel à projets 2017/18 de Némo, Biennale internationale des arts numériques – Paris / Île-de-France, sur le thème "Hasard, accident ou sérendipité ?".

L'année prochaine, Centaure rentrera dans le programme de SHAPE, une platforme de diffusion qui compte 16 des meilleurs festivals de musique contemporaine (CTM, Les Siestes Electroniques, TodaysArt, UH..).Centaure avait déjà été joué cette année à Mutek Barcelone, Mutek Montréal, Bozar Bruxelles, Rotterdam International Film Festival ....

Photo : Centaure, de Kurt d’Haeseleer et Franck Vigroux
Co-production : Anis Gras le Lieu de l’autre (Arcueil)

Informations pratiques :

28 juin 2016 de 18h15 à 21h30 
Grande Halle de La Villette
Salle Boris Vian
211 avenue Jean Jaurès – 75019 Paris
Entrée libre

 

 Son dernier album, Tobel II, est sorti (Monotype Records), en collaboration avec Reinhold Friedl, spécialiste du inside-piano et musicien ayant déjà collaboré avec Keiji Haino, Lou Reed, Lee Ranaldo (Sonic Youth)...


reinhold friedl & franck vigroux from dautrescordes 

A lire également:
 

Notre entretien avec Franck Vigroux: artiste hyper(radio)actif

Franck Vigroux  

Il est des artistes qui impressionnent par l’intensité de leur univers. Franck Vigroux est de ceux-là. Avec deux nouveaux albums et pas moins de quatre performances – Live AV pour la Biennale Némo, cet artiste hyperactif multiplie les rencontres en faisant fructifier l'aspect collaboratif, dans une grande cohérence. Entretien.

 
 

CHRONIQUES : IMAGINAIRES NUMERIQUES | AIX-EN-PROVENCE / MARSEILLE

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Seconde Nature, ZINC et Mécènes du Sud sont heureux de vous présenter Chroniques, nouveau temps fort en trois actes consacré aux arts et aux cultures numériques.

Fil rouge de ce premier acte estival, l’exposition, Irisations, qui s’inscrit dans le cadre des 40 ans de la Fondation Vasarely et du 110e anniversaire de son fondateur, Victor Vasarely. Les œuvres d’Irisations explorent le rayonnement lumineux, son spectre, ses couleurs, et le phénomène perceptif.

Contemplatives, immersives et sensibles, elles nous confrontent à la relativité de la perception et à ses paradoxes. Dans cette exposition qui invite une vingtaine d’artistes contemporains nationaux et internationaux, l’œil du visiteur, l’espace, l’illusion et le mouvement sont au cœur du processus artistique. Le deuxième volet à la Cité du Livre redéfinit quant à elle les cadres et les frontières de la réalité et de sa perception. Co-produite avec Lab-GAMERZ, elle présente trois créations exclusives.

L'artiste canadien Herman Kolgen inaugure sa dernière installation autour de sa série Seismik. Refik Anadol brise le cadre illusoire de l’espace en immergeant le spectateur dans un espace mouvant qui questionne la manière d’appréhender l’environnement. Florian Girardot & Thomas Voillaume jouent quant à eux avec notre image pour créer un nouveau “moi” dont on ne maîtrise finalement pas la nouvelle identité…

Aux côtés d’Irisations, s’ajoute un ensemble de propositions qui alimentent ce temps fort. Les Chroniques Sonores marquent notamment le retour des soirées musique à Seconde Nature avec la venue du producteur Legowelt, du turbulent collectif techno lyonnais BFDM, ou encore les dj set de Oil et Fred Berthet duo de producteurs à l’initia­tive des mythiques Troublemakers. Des volets de médiation, des rencontres, ateliers de créativité et de pratiques artistiques viennent compléter cet été numérique, sans oublier les Summercamp à destination des plus jeunes !

 

 

Informations Pratiques

Week-end inaugural du jeudi 16 au samedi 18 juin 2016

L'évènement: https://www.facebook.com/events/608897045954510/

 

Fondation Vasarely (Du 16 juin au 02 octobre 2016)

1 avenue Marcel Pagnol

13090 Aix-en-Provence

>> Entrée libre tous les jours de 10h à 18h (jours fériés inclus)

Vernissage le 16 juin à 19h

Commissariat : Mathieu Vabre

 

Galerie Zola Cité du Livre (du 16 juin au 23 septembre 2016)

8-10 rue des Allumettes

13100 Aix-en-Provence

>>Entrée libre du mardi au samedi de 14h à 18h30

Vernissage le 17 juin à 18h

Commissariat : Mathieu Vabre & Quentin Destieu


Programmation complète à découvrir ici: www.chronique-s.org

 

 

Paris Virtual Film Festival: VR au Forum des Images

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Paris viirtual film festival

Après la vidéo et les captations via les portables, Le Forum des Images met en place un festival inédit, entièrement consacré à la réalité virtuelle et à destination du grand public. À la différence des salons pour les professionnels axés sur les technologies de la VR, cette manifestation qui se tiendra le week-end du 17 au 18 juin à Paris, est un vrai festival de cinéma avec des documentaires, des animations et des fictions. Entretien avec Michael Swierczynski, directeur du développement numérique du Forum des images et du Paris Virtual Film Festival.

Par rapport à notre positionnement — et réflexion sur l'image et ses nouvelles formes — qui n'est ni purement techno, ni monographique, la réalité virtuelle s'est imposée à double titre. D'une part, parce qu'il y a enfin le début d'une maturité des technologies. Le grand public peut commencer à y avoir accès, suite à l'engouement médiatique porté par l'innovation des grands groupes (Google et son Carboard, Facebook via Occulus, Samsung, etc.). Cela une démocratisation comparable à celle d'Internet avec l'arrivée des forfaits ADSL par exemple. Et cette révolution doit aussi se passer au Forum des Images. Il y a un an et demi environ, nous avons reçu le prototype d'un documentaire où l'expérience de la Réalité Virtuelle était très forte. C'était The Enemy réalisé par Camera Lucida [il sera présenté en séance spéciale lors de cette première édition du Paris Virtual Film Festival, NDR]. L'idée est de nous faire rencontrer, en face à face, deux soldats ennemis — en l'occurrence de Tsahal et du Hamas — et d'écouter leurs motivations, leurs doutes, etc. Cette immersion, et ce que cela provoque comme émotions, m'a fait prendre conscience de l'avancée de cette technologie, de la puissance de cette nouvelle forme d'expérience et de narration. Et aussi des questions que cela engendre, puisque nous ne sommes plus dans une simple projection. L'idée du festival vient de là.


Bande-annonce Paris Virtual Film Festivalpar forumdesimages

Il me paraissait donc essentiel pour le Forum des Images de se positionner sur la VR en restant ouvert au  grand public : nous ne souhaitions pas faire un salon ou un marché réservé aux professionnels. C'est dans l'ADN du Forum des Images d'expérimenter de nouvelles formes et pratiques, comme il y a eu le Pocket Films pour les mobiles par exemple. Mais il fallait que ce festival soit 100% dédié à la réalité virtuelle (il ne s'agissait pas de rajouter 3 casques dans le cadre d'une manifestation déjà existante) et que ce soit sous l'angle cinéphile. C'est donc vraiment un festival de films. Nous sommes bien dans l'artistique et non pas dans le technologique. Par conséquent, il fallait effectuer une sélection de films en s'entourant de personnes expertes dans ce domaine, comme Michel Reilhac à la co-programmation (qui animera également le VR Lab). Et organiser des rencontres, etc. La mise en œuvre du festival, en très peu de temps finalement au regard de l'évènement, a demandé beaucoup de travail en terme de logistique, etc. Au final, le choix s'est resserré par rapport à ces enjeux artistiques. Nous avons centré notre programmation autour de la fiction (animée ou pas), même s'il y a aussi quelques expériences documentaires [Across The Line de Nonny de la Peña, Brad Lichtenstein et Jeff Fitzsimmons sur la question de l'avortement aux États-Unis, The Arkde Kel O'Neill et Eline Jongsma sur les derniers rhinocéros blancs, NDR]. Au final, la sélection a été arrêtée à 15 films.


I Philip Teaser (Stereo 360)

Dans cette sélection, ce qui se rapproche le plus d'un film de fiction, c'est I, Philip de Pierre Zandrowicz, produit par Okio Studio et Arte [l'histoire met en scène un androïde à forme humaine, que nous "incarnons" en VR, et dont la mémoire contient les souvenirs implantés de Philip K. Dick… NDR]. Nous avons aussi un film interdit au moins de 16 ans, Viens ! de Michel Reilhac. Dans tous ces films, il y a une rupture incroyable : que ce soit une représentation du réel ou une reproduction du réel en images de synthèse, nous sommes au centre de l'action (soit "acteur actif" ou "acteur passif").
 


D.M.Z - Memories of a no man's land - Trailer Oculus Game Jam

Dans DMZ, de Hayoun Kwon sur la zone démilitarisée qui sépare les deux Corées, nous sommes dans et à côté de l'action, on assiste à la scène aux côtés du personnage. Dans La Péri, une fiction de Balthazar Auxietre, on entame un ballet avec une danseuse et on interagit avec elle. Nous ne sommes plus de simple spectateur. Un champ du possible s'ouvre. La 3D ajoutait une couche supplémentaire à un film existant, mais dans lequel on restait toujours spectateur et éloigné. Là, avec la réalité virtuelle, nous avons franchi le cap. Nous sommes immergés dans une expérience. Nous sommes dans le film. Et de fait, une partie de l'écriture cinématographique a peut être été remplacé par cette dimension d'expérimentation. Cette immersion est un changement de modèle qui dépasse tout ce qui a été rajouté jusqu'ici.


La Péri : A ballet in VR - Behind the scenes from InnerspaceVR 

C'est aussi la raison pour laquelle nous avons repensé notre scénographie (de fait, il ne peut s'agir d'une salle de cinéma) et que nous organisons aussi des rencontres et des débats. Notamment sur la question de la narration et de l'écriture propre à la réalité virtuelle, ainsi que sur la production et la diffusion. Et sur l'avenir de la réalité virtuelle qui, à ce jour, reste flou : nous ne savons pas vraiment encore quels usages précis il en sera fait dans l'industrie, la médecine, dans la communication, etc. Sont prévus aussi des ateliers et un workshop avec une quinzaine d'apprentis réalisateurs, encadrés par des professionnels, qui seront invités à créer une mini-histoire en VR à partir d'archives mises à disposition. Il y aura également la Restitution du VR Lab animé par Michel Reilhac; lieu d'échange entre réalisateurs, auteurs, producteurs, qui leur permettra de se confronter à la réalité virtuelle et ses techniques. C'est eux, étant à la fois extérieur à la VR et intérieur au cinéma, qui choisiront le meilleur film à leur goût.

Les films proposés sont, d'une manière générale, d'un format court. En moyenne 10/15 minutes, 20 pour les plus longs, 30 pour un documentaire si on ouvre toutes les portes. Le support, la technologie et le temps d'attention requis expliquent, pour le moment, cette durée assez restreinte.  D'autant que l'expérience de la réalité virtuelle peut être lourde, éprouvante pour le corps et l'esprit. Le fait d'être à 360° et complètement immergé entraîne assez vite des nausées. Le casque n'est pas agréable, ni confortable. Mais tout cela (poids, vitesse d'affichage, etc.) devrait s'améliorer assez vite. De plus, pour cette première édition, c'était plus simple pour nous de proposer des courts, mais nul doute que dans les prochaines éditions, il y aura aussi des longs. La deuxième édition, dont la date n'est pas encore fixée, sera de toute façon plus étoffée et plus internationale. Et, dans le prolongement des workshops, l'idée serait d'installer des rendez-vous récurrents pour garder ce lien, hors festival, avec cette nouvelle forme de création cinématographique.

propos recueillis par Lityin Malaw

Paris Virtual Film Festival, le 17 et 18 juin, Forum des Images, Paris.

L'application dédiée à télécharger:

→ sur iOS 

sur Android 

 

 

 

Quelles scénographies de concert en 2016 ?

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Scénographies numériques 2016

Lorsque l’on parle de concert live, le public, désormais exigeant, s’attend à des dispositifs scénographiques renversants. Alors que les outils numériques ont permis de nouvelles possibilités de scénos depuis les années 2000, il existe aujourd’hui un essoufflement autour de cette question. Heureusement quelques artistes tirent encore leur épingle du jeu. 

Si la discipline des arts numériques s’est progressivement démocratisée auprès du grand public, elle le doit en partie à la musique électronique. Durant deux décennies, musiciens, artistes multimédia et plasticiens ont oeuvré ensemble et ont conçu des scénographies pour des lives initialement peu visuels. L’an dernier, Digitalarti avait analysé ce phénomène dans un article en rappelant l’importance d’artistes majeurs comme Ikeda, Amon Tobin ou 1024 Architecture. Par là même, un classement des plus belles scénos de concert en 2015 avait été dévoilé (lire l'article). Un an plus tard, alors que la musique électro n’a jamais aussi bien été représentée sur les festivals européens comme dernièrement à Sonar ; et bien entendu sur les festivals d’arts numériques (lire les derniers compte-rendus de Mutek ou du Mapping de Genève), il est toujours ardu de décrypter les tendances des scénographies numériques et quels projets méritent véritablement le détour. Voici un résumé, partiel et partial, de ce qu’il ne faudra pas louper en 2016.
 

Des projets hybrides peu visibles

De manière générale le sentiment sur les scénographies de concert est assez mitigé. Peu de nouveauté à se mettre sous la dent… pour en fin de compte quasi aucune formule décoiffante. D’abord des regrets donc, dont ceux de ne pas retrouver l’hybridation de projet à la Pantha du Prince & The Bell Laboratory découvert en 2013 ou à la Sonic Robots qui redéfinissent à eux seuls la conception de ce qu’est, ou pourrait être, une scénographie.


Pantha Du Prince & The Bell Laboratory- "Spectral Split" (Official Music Video)


Sonic Robots - Glitch Robot from Sonic Robots 


Jackson (et son Computer Band) est peut être l’un des seuls à s’essayer à l’exercice homme-machine. Le musicien et producteur français utilise des instruments métalliques, transformant le spectre lumineux en fréquences sonores et articule prismes multicolores, sombres drones technos et mélodies célestes. Light Metal Music, présenté à l’occasion de la dernière édition du festival Mutek, a montré un beau potentiel visuel, même si encore imparfait et pas toujours bien maitrisé. Quelques concerts au compteur devraient finir de roder cette performance/scénographie déjà attendue dans plusieurs festivals comme Maintenant à Rennes. Bref, les projets expérimentaux apparaissent avec parcimonie et la tendance est davantage à des dispositifs scéniques plus classiques et rarement présents sur l’intégralité d’une tournée, en raison du coût conception/installation. Aussi, rares sont les structures qui soutiennent la création de scénographies atypiques. Le Philharmonie de Paris, s’en sort plutôt bien avec la programmation de quelques concerts électroniques remarquables à la fin de 2015 : celui de Maelström, de Franck Vigroux& Antoine Schmitt ou du jeune Gordon accompagné par le vidéaste Julien Appert. Une projection à 360° qui avait également été présentée à la Gaité Lyrique lors du festival Arte Concert. 
 

JACKSON - Light Metal Music from kamel mennour

tempest live @ philharmonie de paris extraits from dautrescordes 
 

Retour en force de la projection

En fait c’est justement la projection qui est la tendance de 2016. Alors que le laser avait été le must have des scénographes en 2015 (cf le live d’Eric Prydz), il semblerait que le retour aux visuels projetés, parfois mappés sur des formes volumétriques, semblent le compromis coût-efficacité choisi des producteurs. Sans être spectaculaire on retrouve par exemple le live du groupe allemand Moderat (contraction de Modeselektor et Apparat) qui couple des images léchées à un plan de feu tape à l’oeil. Efficace sans être grandiose. D’autres musiciens de renommées plus confidentielles s’en sortent honorablement. Alex Smoke, musicien de la scène électronique britannique, a eu le bon goût de s’entourer de l’artiste contemporaine Florence TO, elle même habituée aux collaborations musicales (comme en 2013 avec Yosi Horikawa). Le live est simple mais saisissant et renouvelle à sa façon l’esthétique minimaliste. Dans un esprit bien plus torturé les amateurs d’électronique oppressante apprécieront Centaure du duo Kurt d’Haelseleer & Franck Vigroux (lire l’article). Dans ce live, sonorités électroniques et acoustiques sont mélangées à des images génératives à mi chemin entre peinture, vidéo et cinéma. Les artistes manipulent les images à l'extrême en les forçant à réagir entre elles. In fini, le résultat rappelle le développement de photographies dans une chambre noire où chaque image semble se dévoiler.

Franck Vigroux Centaure
Centaure, Franck Vigroux & Kurt d'Haeseleer

Pour d’autres artistes se sont quelques techniques qui sont revisitées : la projection à 360° degrés pour Molécule avec un live vidéo de Gautier H (visible à Scopitone ou à la Gaité Lyrique à la rentrée) ou le mapping pour Golden Bug qui s’associe au Studio Desilence (l’une des révélations de l’édition 2016 de Sonar). Leur live, V.I.C.T.O.R, mêle musiques électroniques et art multimédia au sein d’une expérience audiovisuelle : des images, formes organiques et couleurs sont projetées, au fil d’un set variant entre slow techno et funk robotique. Il s’agit en définitive d’un mapping assez consensuel dans la forme mais qui n’en reste pas moins singulier dans la narration et l’enchainement bien maitrisé des visuels. Enfin Kode9 (alias Steve Goodman), artiste incontournable de la scène Bass Music en Grande-Bretagne, expérimente The Nøtel. Pour ce nouveau show l’Allemand Lawrence Lek a conçu un spectacle fantasmagorique. Il s’agit ici d’une projection inspirée du graphisme des jeux vidéos des années 90, pixellisé et rectiligne. La vidéo nous invite à déambuler dans un hôtel, façon The Shinning, où l’on retrouve des sculptures volatiles et des hologrammes. The Nøtel avait notamment marqué lors de son passage au Mapping de Genève.

Golden Bug & Desilence - V.I.C.T.O.R LIVE from Desilence



Trailer for The Nøtel: Third Ear Transmission feat. The Spaceape - Kode9 x Lawrence Lek

 

Quelques projets plastiques intéressants

D’un autre côté, les projets plastiques qui investissent l’espace physique (scènes, fosses etc) se font de plus en plus rares.  Les amateurs de minimale berlinoise auront le grand plaisir de retrouver le légendaire label Raster Noton à l’occasion d’une tournée célébrant leur vingtième anniversaire. Kangding Ray, Byetone ou Alva Noto ont déjà joué au ZKM de Karlsruhe en mars dernier et avaient sorti une scénographie à la hauteur de leur talent. White Circle est composé d’une série de tubes luminescents disposées en cercle. Ils interagissent avec la musique et plusieurs tableaux se succèdent avec un point de vue complètement immersif pour le public situé à l’intérieur du cercle. Il s’agit là d’une des plus belles scénographies de 2016.



white circle /// raster-noton 20 anniversary /// zkm karlsruhe from Michael Wolf 


Malheureusement peu visible (coût à la diffusion trop élevé ?) le public n’aura que peu de chance de voir ce dispositif. De son côté, l’illustre Jean-Michel Jarre se permet une invasion de Leds pour son nouveau show. La palme de l’année 2016 pourrait finalement revenir à Romain Tardy. Avec OX l’artiste plasticien français ne révolutionne certes pas l’objet scénographie mais à le mérite de proposer un dispositif flatteur à l’oeil quel que soit le musicien (Ben Vedren, Solomunn…).


Absolut OX, production Tetro, © Andrea Aubert  (2015)

Constituée d'un écran LED central et d’une centaine de segments LED montés sur des profilés en aluminium, la scénographie permet une large gamme de modèles dynamiques et physiques. Enfin ceux qui connaissent Robert Henke, prieront pour que son Deep Web, produit par l'agence lyonnaise Tetro+A, qui avait marqué les esprits en février 2016 au CTM Festival Berlin, fasse figure de scénographie monumentale sur un festival d’envergure international.


JEAN-MICHEL JARRE BARCELONA 2016 "Electronica World Tour" 

deep web Christopher Bauder & Robert Henke
Deep Web, Installation cinétique audio-visuelle, Christopher Bauder & Robert Henke (2016) 
Photos: Kraftwerk, Berlin, February 2016.

 

La question scénographie tarde à être renouvellée

En définitive les dispositifs scénographiques donnent le sentiment d’être arrivés au bout d’un cycle. Déjà car peu ou prou de projet cassent les codes scéniques : quelle réflexion sur le rapport artiste/public, sur la perception des espaces, sur les outils numériques voire sur ses usages ? Pour cela, mieux vaut parfois regarder du côté des arts vivants. La compagnie new-yorkaise Temporary Distortion avait notamment entamé une expérimentation inédite sur la question. Avec leur performance My Voice Has An Echo In It présentée en 2014 à EXIT et Stereolux, les artistes redéfinissaient la conception du concert musical... sous toutes ses formes. Durant 6h, contenus dans un couloir clos et équipé de miroir sans tain, les musiciens, délivrent une performance que le public suit.


My Voice Has An Echo In It
MY VOICE HAS AN ECHO IN IT by Temporary Distortion

Ce dernier, équipé de casques  audio disposés autour de cette boite mystérieuse, observe sans être vu. Tous les rapports traditionnels sont inversés. D’autres concerts performatifs ouvrent également des perspectives intéressantes. Aussi Murmurate de Tim Shaw et Sébastien Piquemal offre une alternative d’écoute avec un live diffusé à travers les haut-parleurs de téléphone des spectateurs présents (lire l’article). L’appel est donc lancé : désormais le public attend qu’on le surprenne sinon qu’on le bouscule, tant sur le fond que sur la forme.


Rédaction Adrien Cornelissen


AGENDA

Alex SMOKE& Florence TO
Date : 1er juillet Astropolis Brest / août Studio Stoker Festival…

- JACKSON & HIS COMPUTER BAND
Date : octobre Festival Maintenant

Franck VIGROUX& Kurt d’HAELSELEER
Date : 28 juin La Villette / 9 octobre Horizons Parallèles Ventenac

Jean-Michel JARRE
Date : 11 juillet Montreux / 14 juillet Arènes de Nimes

- MODERAT
Date : 2 juillet Montreux / 28 octobre Paris Pitchfork…

MOLECULE
Date : 20 octobre Gaité Lyrique

- Romain TARDY (OX)
Date : 8 juillet Calvi on The Rocks (avec Solomun)…

TEMPORARY DISTORTION
Date : 19-20 août Response Performance Festival (Buffalo New-York)

 

festival accès)s( # 16

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accès)s( présente :
Frontières & projections - festival #16

Artistes-commissaires invités : Hortense Gauthier & Philippe Boisnard
Imaginer un atlas ouvert, critique et poétique
12 - 16 octobre - Agglo Pau-Pyrénées & alentours
acces-s.org

Le festival accès)s( # 16 - Frontières & projections ouvre l'exposition éponyme avec un temps fort de 5 jours dans différents endroits de Pau et alentours :


mercredi 12
- Vernissage de l’exposition  
- Concert d'AGF

jeudi 13
- Colloque cArtographie : représentations poétiques et critiques pour penser les frontières à l’ère numérique
- Performances audiovisuelles : "Vaisseaux" d'Annabelle Playe, Grégory Robin et Marc Siffert
+ "Les Heures Diluées" de Magali Daniaux et Cédric Pigot

vendredi 14
- Colloque cArtographie (suite)
- Conférence de Kyle McDonald & David Bowen
- Performance de Philippe Castellin

samedi 15 octobre
- Rencontre et présentation de phAutomaton de Philippe Boisnard
- Rencontre et visite guidée de l’exposition avec les artistes invités
- Concert : "Frontières" d'Arnaud Rebotini et Christian Zanési
+ Dj set XXOO19 (Cédric Pigot)

dimanche 16 octobre
- Projection du film "Homeland : Irak année zéro" d'Abbas Fahdel


Informations pratiques :
festival du 12 au 16 octobre 2016
Agglo Pau-Pyrénées & alentours
— inauguration mercredi 12 octobre à 19h

pour venir :
- en train : Pau Gare SNCF
- en avion : Aéroport Pau-Pyrénées

se loger :
Office du Tourisme, place Royale à Pau | 05 59 27 27 08  | pau-pyrenees.com

Plus d'infos :

acces-s.org | fb : accès(s) cultures électrniques | 05 59 13 87 44 | communication@acces-s.org

Festival en chair et en son / 2ème édition

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Pour sa 2ème  édition, le festival "En chair et en son" investigue de nouvelles situations de création à travers de nouvelles rencontres inédites. La danse butô et la musique acousmatique procèdent d'une même poïétique de mise en mouvement des corps dans l'espace, d'une même volonté de transgression des genres, d'un même désir de retour à l'essence des choses : la chair, le son.

Placer le corps du danseur butô au cœur du dispositif de projection des sons numériques "acousmonium" et le confronter à cette musique de l'imaginaire ouvre de nouvelles voies de recherche et d'expression. Une vingtaine de danseurs butô et de compositeurs internationaux ont été sélectionnés pour travailler en binômes. L'édition 2016 regroupera ainsi une quarantaine d'artistes pour une nouvelle série de performances uniques.

©Fabrice Pairault

Un événement organisé par Le Cube, Aventures ÉlectroacoustiquesMotus.

Avec le soutien de la Sacem.
En partenariat avec l’Association Franco-Japonaise TENRI et l’Agence Fabian Fischer

>> Programme détaillé sur lecube.com et en-chair-et-en-son.fr

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EN SAVOIR PLUS : 
 
 HORAIRES :
Du jeudi 6 au samedi 8 octobre
 
TARIFS : 
Performances : 16 euros / Réduit : 12 euros
Pass journée : 25 euros
Réservation sur lecube.com
 
MOYENS D'ACCÈS : 
20 cours Saint Vincent
92130 Issy-les-Moulineaux
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Tram : ligne T2 station « Les Moulineaux »
RER C : station "Issy"

Les artistes phares de Scopitone 2016

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Scopitone 2016 Art numérique festival

Chaque année, au mois de septembre, Nantes vit au rythme des arts numériques et des musiques électroniques. Sous les Nefs de l’Ile de Nantes, dans les travées du Château des ducs de Bretagne ou dans une des salles de Stereolux, les déambulations sont dictées par le désormais célèbre festival Scopitone. Focus sur quelques artistes incontournables.

Référence lorsqu’il s’agit d’évoquer les nouvelles formes de créations numériques ; intelligence artificielle, robotique, architecture, interactivité… ; Scopitone renouvelle sa fidélité à ses plus intimes principes. Exigence et découverte sont donc les maitres mots d’une programmation attendue par quelques milliers de festivaliers. Les oeuvres présentées sont, une fois encore, pointilleuses et demandent pour l’apprenti festivalier un premier défrichage d’autant plus nécessaire que la ligne éditoriale manque d’un fil conducteur affirmé. Si la précédente édition (lire le compte rendu de Scopitone 2015) évoquait l’exploitation artistique de lumière sous toutes ces formes, c’est davantage la perception de la réalité, thème convenu sinon flou, qui est invoquée pour ce quatorzième anniversaire. Voici donc la présentation de 3 artistes et de leurs immanquables créations et qui permettront à tout un chacun de se projeter dans ce festival adulé, à raison, dans le paysage international des arts numériques.


Teaser Scopitone 2016 from stereolux 
 

Ryoichi Kurokawa

Le Japonais, star désignée de cette édition, fait figure d’habitué à Nantes. Après avoir présenté MOL en 2012 et oscillating continuum en 2013, le maitre Kurokawa revient avec unfold (lire l’article), une oeuvre audiovisuelle comprenant trois écrans disposés verticalement de façon à créer une forme parabolique.

Kurokawa unfold Scopitone

Ici, il est d’abord question d’arts/sciences puisque la magistrale installation évoque la création des nuages moléculaires donnant naissance à des étoiles semblables au soleil. Après un travail minutieux d’analyse de données (dynamique, densité, température, couleurs de l’univers, etc.) fournies par Vincent Minier, astrophysicien au CEA Paris-Saclay, l’artiste plonge le spectateur dans une lecture abstraite et vertigineuse des profondeurs de l’univers. unfold est sans aucun doute l’une des plus belles réalisations arts-sciences produites en 2016 (lire l’article des réalisations arts-sciences). Le CEA Paris-Saclay dispensera d’ailleurs une conférence mardi 20 septembre intitulée « Science, technique, imaginaire : l’expérience numérique ».

Finalement avec cette installation déjà présentée à la FACT de Liverpool en mars dernier, Kurokawa poursuit son travail sur le temps et la perception de l’espace, représenté par des œuvres comme constrained surfaceégalement visible au Château des ducs de Bretagne. Cette fois l’oeuvre est composée de deux écrans disposés de manière asymétrique et sur lesquels se réfléchit la lumière. Soutenue par une musique convulsive et électrique, constrained surface est un manifeste froid et inquiétant en faveur d’un dérèglement des sens.


unfold from RYOICHI KUROKAWA 


constrained surface from RYOICHI KUROKAWA 

unfold & constrained surface

20 au 25 septembre
Château des ducs de Bretagne
Premières françaises

Félix Luque Sánchez

Félix Luque Sánchez est un artiste bruxellois qui a déjà présenté ses oeuvres dans les plus grandes institutions internationales comme Ars Electroncia ou la BIAN de Montréal. Pour Scopitone, l’artiste-développeur d’origine espagnole propose un diptyque. D’un côté Clones, pour la première fois visible en France, est une installation qui se compose de deux pendules inversés, de la taille d'un homme.

Clones Felix Luque Sanchez Scopitone

Ceux-ci sont dirigés par un algorithme programmé de manière aléatoire et chaotique tentant de conserver l’équilibre lorsque chacun des balanciers atteint son apex. Cette œuvre humanise la machine, sensible et organique, dans une tentative maladroite d’atteinte d’un équilibre. L’émotion semble alors alors dictée par les lois du chaos.

De l’autre côté l’artiste présente, en duo avec l’Espagnol Iñigo Bilbao spécialiste de la dataviz et de la modélisation 3D, Memory Lane(lire l’article). Dernièrement exposé au festival 100%à La Vilette, l’installation aborde la thématique de la mémoire et de l'espace par la capture en 3D des lieux où se situent les souvenirs d'enfance des deux artistes : les plages, les rochers, bois et grottes le long des côtes d'Asturie en Espagne. Présentée sur de larges écrans, la vidéo qui résulte de cette « sculpture numérique » est une des composantes de l'installation. Memory Lane plonge le spectateur dans une ambiance méditative et philosophique questionnant nos capacités de perception et d’imagination. On rêverait alors de remonter dans nos souvenirs d’enfance et de parcourir les territoires d’antan qui y sont associés.


DWI CLONES from Felix Luque 

Memory Lane from Felix Luque 
 

Clones (première française) & Memory Lane

21 au 25 septembre
Stereolux - Plateforme Intermedia

Children of The Light

Christopher Gabriel et Arnout Hulskamp pourront sans difficulté prétendre à la palme de « meilleure  révélation artistique ». Comme le nom du collectif le laisse à penser, les deux artistes composant Children of The Light, sont des experts en effets lumineux. Ils collaborent régulièrement avec des musiciens en concevant des scénographies épurées et minimalistes comme celles de Howling en 2015 ou de Darkside en 2014. Cette fois c’est une installation cinétique, encore jamais montrée en France, qui sera sous les yeux du public. Diapositive 1.2 est composé d’un cerceau de métal noir en rotation.

Children of light Scopitone

De multiples lampes LED sont installées à l’intérieur et à l’extérieur du cadre circulaire. En tournant sur lui-même, celui-ci engendre un mouvement d’ensemble, qui illumine des nappes de fumée et crée des formes dans l’espace. Le génie de cette création repose sur l’usage de la lumière et de l’ombre, ingrédient sinequanone pour que la magie de l’oeuvre opère. Ici on évoque la luminosité à travers une illusion hypnotique. Celle de se faire aspirer dans un trou noir abyssal et de ne plus pouvoir en réchapper.

On retrouvera le Néerlandais Arnout Hulskamp, auteur d’une scénographie pour in Code. Deux autres artistes (Gwyneth Wentink et Wouter Snoei) se joignent au projet et réalisent une performance audiovisuelle avec harpe et musique électronique. À partir de IN C, pièce musicale de référence de l’école minimaliste américaine, composée par Terry Riley en 1964, le trio propose alors une traduction électroacoustique qui met en évidence le code et la structure du morceau.
 


DIAPOSITIVE from Children of the Light 

In Code by Gwyneth Wentink, Wouter Snoei and Arnout Hulskamp 

Diapositive 1.2

21 au 25 septembre
Trempolino
Première française

in Code

25 septembre
Stereolux
Première française

Egalement àne pas manquer

Avec la venue des célèbres Daito Manabe & Motoi Ishibashi (voirl’article et l’interview dédiés à rate-shadow) et Katsuki Nogami, récent lauréat du prix Digital Choc (lire l’article), Scopitone confirme son goût prononcé pour la création asiatique. D’abord en projetant une sélection de films d’animation issue de la dernière édition du fameux Japan Media Arts Festival (lire l’article). Puis avec les
sculptures monumentales du Coréen Lee Byungchan qui devraient séduire petits et grands.

Développé autour de créatures fantastiques en plastiques gonflables, l’artiste a constitué un bestiaire du monde du rêve et des mythes coréens. Le festival programme également Intercity Express alias Tetsuji Ohno.


triggering (the latest summary ver.) from Intercity-express 

Le Nippon compose en temps réel un show qui nous embarque dans un périple sonore futuriste et électro-organique, où le son fait vivre l’image et inversement. D’autres performances remarquables sont à noter dans les agendas. Elles pourront prendre vie à travers la danse comme LJØS («lumière» en islandais), présentée en ouverture du festival, ou à travers la musique électronique qui reste bien évidemment la reine des disciplines pour la majorité des festivaliers. Aussi les amateurs de formules audiovisuelles décoiffantes devront prioritairement se rendre aux concerts de Molecule - 60° 43’ et Golden Bug & Desilence (cités parmi les meilleures scénographies de 2016). Le show de Jacques, jamais avare quand il s’agit d’exhiber ses instruments faits de bric-à-brac, devrait également faire mouche auprès des festivaliers. Qu’on se le dise une fois encore, le disque Scopitone est encore loin d’être rayé.


 

 

Rédaction Adrien Cornelissen
 

Festival Scopitone
21 au 25 septembre
NANTES
www.scopitone.org

Scopitone 2016 Digitalarti

Digitalarti est partenaire de l’édition 2016 du festival Scopitone

 

 

 

14>30.09 - City Sonic 2016 - Festival International des Arts Sonores

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90 intervenants belges et internationaux
4 lieux d’exposition au centre-ville + 4 lieux d'événements
12 jours d’activités audio urbaines à Mons  et 2 soirées spéciales à Bruxelles
10 événements (concerts, performances, conférences, visites guidées…)
3 workshop & ateliers Sonic Kids

Vernissage > 14.09.2016

citysonic.be 
facebook.com/events/1829718210583803

City Sonic revient en 2016 pour sa 14 édition. Après une édition 2015 augmentée et remarquée dans le cadre de Mons2015, Capitale européenne de la culture, le festival initié en 2003 par Transcultures, Centre des cultures numériques et sonores, retourne à ses bases corsaires et défricheuses avec une programmation orientée majoritairement jeunes artistes sur quatre principaux lieux…

En parallèle de l’itinéraire d’installations, City Sonic propose également des performances inédites lors de la soirée d’ouverture du 14 septembre, avec un live de l’artiste multimédia espagnole Alba G. Corral et du compositeur polonais Dariusz Makaruk ou encore avec la Sonic Garden Party (dans des jardins privés ouverts exceptionnellement au public un dimanche après-midi avec des performances/concerts créés ce cadre conviviale et bucolique). Il y aura aussi un workshopPeinture interactive et design audiovisuel ; des ateliers Sonic Kids(initiation pour les plus jeunes aux vertus des textiles connectés, de la lutherie numérique et de l’impro sonique) ; des conférences (le critique Alexandre Castant nous guide dans ses Planètes sonores et le chercheur/musicien Nicolas d’Alessandro dans la création pour espaces connectés) ; la Sonic Radioune radio live dédiée avec des interviews, playlists, reportages, pièces sonores… (sur le site citysonic.be et en décrochage hertzien sur YouFM) ; des surprenantes promenades d’écoute urbaine (dont un PAS/Parcours Audio Sensible en soirée mené par le paysagiste sonore Gilles Malatray)… Ces différents éveils à l’écoute créative sont l’essence même de cette « manifestason » singulière qui résiste obstinément aux autoroutes culturelles balisées.

A noter que City Sonic sera aussi présent à Bruxelles avec une grande soirée à la Raffinerie, OMFI/One Moment Free Improv (concerts transgenres, petit salon des producteurs audio indépendants et sélection de vidéos soniques le 30 septembre) ; Transonic Mix, qui présentera entre autres les dernières sorties de Cassette Art sortie sur le Label Transonic ; et un City Sonic Mix présentant une rétrospective de quinze ans de création multi audio made in City Sonic par Paradise Now au Centre culturel Jacques Franck le 21 septembre. Autant d’invitation à des découvertes sonic pirates !

Philippe Franck
Directeur du Festival


Participants
 

11:60 (Be), ACSR - Atelier de Création Sonore Radiophonique (Be), Nicolas d'Alessandro (Be), Rodolphe Alexis (Fr), Gustavo Almenara (Fr), Laurie Anderson (Us), Marine Angé (Fr), Benoît Armange (Be), Dimitri Baheux (Be), Christophe Bailleau (Be), Johana Beaussart (Fr), Isa Belle (Be/Fr), Sébastien Sth Biset (Be), Eloïse Lega Breyssens (Be), Alexandra Brillant (Fr), Charo Calvo (Es), Alexandre Castant (Fr), Philippe Cavaleri (Be), DJ Chosta (Be), Louis Chrétiennot (FR), Grayson Cooke (Au), Alba G. Corral (Es), Régis Cotentin (Fr), Marion Cros (Fr), Cécile Damien (Be), Natalia De Mello (Be), Helga Dejaegher (Be), Alexandra Dementieva (Ru/Be), Janick Deneux (Fr), Simon Deterne (Fr), Sebastian Dicenaire (Be/Fr), Stephane Fedele (Be), Jean-François Fontaine (Be), Catherine Graindorge (Be), Granules (Be), Julien Grosjean (Fr), Margarida Guia (Fr/Be), Ruben D'Hers (De), Guy-Marc Hinant (Be), Nicolas Adrien Houtteman (Be), Björn Jauss (Be), Maurice Charles JJ (Be), Lucas Lelièvre (Fr), MAD-A.P (Be), Dariusz Makaruk (Po), Gilles Malatray (Fr), Raphael Maze (Fr), Julie Michel (Fr), Gaël Moissonnier (Fr), Aurélia Nardini (Fr), Didié Nietzsche (Be), Paradise Now (Be), OMFI (Be), Nam June Paik (Kr), Pastoral (Be), Julien Pauthier (Fr), Annabelle Playe (Fr), Sandra Przyczynski (Be/Fr), Radio Prague (Be), Quelques Piétons (Be), Anna Raimondo (It), Razen (Be), Gregory Robin (Fr), Léa Roger (Be/Fr), Morgane Roumegoux (Fr), Cédric Sabato (Be/Fr), Matthieu Safatly (Fr/Be), Emmanuel Selva (Be/Fr), Gabriel Soucheyre (Fr), Sophie Stassin (Be), Lino Strangis (It), Supernova (Be), Maxence Tambosco (Be/Fr), Zoé Tabourdiot (Fr/Be), Victor Tsaconas (Fr), & Stuff (Be), Constantin Van Craeynest (Be), Julien Vadet (Fr), Timo Van Luijk (Be), VIDEOFORMES (Fr), Vidéographies (Be), Benoit Villemont (Fr), Ditterich von Euler-Donnersperg (De), Pierre-Jean Vranken (Be), Elsa Welfelé (Fr), Claire Williams (Be/Fr), Arthur Zerktouni (Fr), Ze Zorgs (Be)...

 

Afterwork #18 au Château Éphémère

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Rendez-vous mensuel incontournable de Château Éphémère, les Afterworks sont des temps de convivialité gratuits en mode « apéro-snacking » pour découvrir le lieu, rencontrer les artistes résidents et suivre l’évolution de leur projets. Ils permettent les interactions entre artiste.s et public. C’est aussi un temps dédié aux vernissages, aux visites guidées et aux flâneries, le tout accompagné de Dj-sets et/ou autres performances.

En ce mois de septembre, nous découvrirons les projets de nos résidents LA MANUFACTURE À SONS et L:ED (EXPERIMENTS IN DIGITAL).

Programme/déroulé de la soirée à venir.

Confirmez votre venue par EMAIL avant le 14/09/16.

Entrée gratuite

Parking Gratuit

Bar + Snacking toute la soirée

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